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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Toucher le monde pour grandir

Toucher le monde pour grandir

Les découvertes, les activités, les moments privilégiés, les échanges, les chansons, les histoires… Autant d’éléments qui, dans le quotidien d’un enfant, se manifestent au travers des contacts. Au cours de mes diverses expériences, j’ai pu constater que les jeunes enfants utilisent majoritairement le sens du toucher dans leur quotidien, du choix de la matière du “doudou” à la communication. Leurs relations avec les adultes ou avec leurs pairs sont régies par des contacts selon leur état d’esprit : agressivité et caresses par exemple.

De même à la découverte d’objets nouveaux, ils les manipulent et les touchent. Lors d’activités faisant appel au toucher (l’eau, la brisure de riz, la peinture…), les enfants manifestent leur plaisir (sourires, amusement, sollicitations, concentration…). J’ai décidé d’étudier le sens du toucher et d’inscrire mes recherches dans le cadre de mon mémoire. Je me suis efforcée d’approfondir mes observations lors de mon stage à responsabilité, effectué en crèche collective.

Le sens du toucher, premier né des sens, est donc d’une grande importance. Celle-ci est confirmée d’un point de vue médical, pour la santé de l’enfant, et ce bien avant sa naissance. En qualité d’éducatrice de jeunes enfants, il me semble indispensable de considérer la nécessité de ce sens dans le développement et la construction du bébé, du petit enfant et du jeune enfant. Le tact participe également à la construction psychologique de l’enfant et à la création du lien affectif qui l’unit à sa mère. Il aide également l’enfant à se dissocier d’elle afin de s’ouvrir aux autres et d’accéder à la communication.

A travers cette première partie, j’ai ainsi pu confirmer mon hypothèse selon laquelle le sens du toucher a une importance dans le développement de l’enfant, sur le plan psychologique par la construction du Moi. Sur le plan affectif, le tact participe à l’attachement puis à la dissociation, afin que l’enfant se tourne vers le monde extérieur et sorte d’une relation duale avec sa mère.

Catégorie: Mémoire Educateur de jeunes enfants
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Quand l'estime de soi prend corps chez l'enfant placé

Dès mes toutes premières expériences professionnelles avec les enfants, en tant qu’animatrice en crèche parentale et auxiliaire parentale, j’ai pu considérer l'importance du rôle et du travail de l’adulte (parent et professionnel confondus) dans le développement du jeune enfant. En effet, c’est lui-même qui détient les clés de son éducation qui plus tard le guideront vers l’épanouissement de sa personne dans la société. N’ayant exercé qu’auprès de tout-petits (de 0 à 3 ans) lors de mes deux premiers stages, j’avais dès lors décidé d’élargir mes connaissances en accomplissant mon stage à responsabilité en compagnie d’enfants de 3 à 6 ans.

J’ai alors été accueillie pendant cinq mois dans un jardin d’enfants bilingue franco-anglais, le Playgroup à Strasbourg. Pendant mon stage dans cette structure, j’ai rencontré quelques difficultés qui ne m’ont pas permises de satisfaire les exigences professionnelles fixées par les objectifs du stage (insuffisance au niveau des techniques éducatives et pédagogiques, difficultés de communication avec l’équipe,…). La réalité du rôle que j’occupais était bien différente de celle que j’avais découvert jusqu’à présent et ne correspondait pas à mes conceptions professionnelles.

Maintien des liens en institution: Idéologie ou Réalité ?

Tout au long de ce mémoire, j’ai tenté de mettre en évidence comment un EJE peut, au quotidien, accompagner un enfant placé et ses parents, tout en m’interrogeant sur le maintien des liens et sa légitimité dans certains cas. En effet, l’EJE qui voit mise à mal sa mission de « maintien des liens parents / enfants » se doit d'évaluer la possibilité de ce maintien des liens ou de constater la rupture. Dans le cas d’un maintien, il s’agit d’abord pour l’EJE d’intervenir auprès de l’enfant, pour l’aider à se reconstruire et à supporter la séparation. Tout en aidant les parents à retrouver leur fonction parentale auprès de leurs enfants. Dans le cas d’une rupture, il me paraît nécessaire que l’EJE, en dépit de l’idéologie du lien, mette tout en oeuvre afin d'accepter une réalité souvent difficile.

De plus, il me semble raisonnable de se détacher de l'idée que : le statut de l'enfant qui n'a plus ou trop peu de relations avec ses parents est la pire destinée. Les recherches actuelles, notamment sur le processus de résilience, nous montre qu'une séparation définitive ne semble pas insurmontable pour l'enfant. Toute cette réflexion m’amène à la conclusion que l’EJE doit (en collaboration avec l’équipe et les partenaires sociaux) tout faire pour aider au maintien, à la rénovation ou la reconstruction des liens parents/enfants, mais qu’il doit aussi permettre à l’enfant d’entrer dans un processus de résilience lorsque la rupture semble inévitable. L’écriture de ce mémoire m’a fait prendre conscience de la complexité du concept de « maintien des liens ». En effet, l’avenir de l’enfant maltraité doit-il s’envisager avec ou sans ses parents ? Cette question est épineuse et divise.

Mais il me semble que l’on ne peut se prononcer définitivement car chaque situation est différente, demande une attention et une évaluation bien spécifique. Je pense qu’il faut avoir le souci de ne pas enfermer les personnes dans leurs actes. Les équipes ont pour première mission de discerner si le lien parent/enfant est structurant ou au contraire « destructeur »40. Ce dont je suis convaincue c'est que l’EJE doit ouvrir les yeux, pour s’ouvrir aux voies où l’enfant pourra évoluer dans un climat propice qui l’aidera à s’épanouir et à devenir un être social capable de vivre harmonieusement parmi ses pairs. En gardant à l’esprit que quelle que soit la « fragilité » des parents, quel que soit le danger auquel l’enfant est confronté, ils restent « ses » parents malgré tout. Il semblerait que les liens du sang aient un poids important, qui empêche souvent l’enfant de s’investir totalement dans un ailleurs. Ne constate-t-on pas que beaucoup d’enfants abandonnés, puis adoptés éprouvent cet irrésistible besoin de connaître leurs origines ? Le fait de connaître ses origines, c'est s’inscrire dans une histoire, une filiation, s’identifier et construire sa propre personnalité.

Prévention précoce pour l'EJE : penser au quotidien un accueil prévenant

« L’enfant est, pour l’humanité, à la fois un espoir et une promesse ». Ces mots de Maria Montessori nous rappellent les enjeux de la toute petite enfance et son rôle essentiel dans la construction de l’individu et du citoyen qu’il deviendra. Posés comme une évidence au début de ce mémoire consacré à la prévention, ils s’inscrivent pourtant en décalage avec les politiques actuelles d’accueil et d’accompagnement du jeune enfant. La période des 0/3 ans est trop souvent oubliée des discours politiques.

Les pratiques qui s’y rattachent sont parfois réduites aux soins physiques ou à des préoccupations hygiénistes alors que la petite enfance constitue, selon moi, un enjeu majeur par sa dimension préventive. L’accueil des enfants défavorisés en crèche et la scolarisation dès l’âge de deux ans semblent être actuellement les seules politiques préventives. Mais suffit-il de séparer un jeune enfant et de l’accueillir en collectivité pour le protéger des dysfonctionnements relationnels qu’il subit dans sa famille ? Est-il possible de pallier les carences affectives et éducatives sans penser à la qualité de l’accueil qui sera proposée à ces enfants déjà fragilisés ?

Sur le terrain des pratiques, les professionnels se confrontent à de multiples paradoxes. Ainsi, bien que leurs connaissances théoriques du développement du bébé insistent sur le rôle fondamental des premières années de la vie, ils assistent, impuissants, à la dégradation des conditions d’accueil. Alors que les auteurs soulignent l’importance des premiers liens d’attachement, ils constatent des saccages réguliers dans le secteur de la prévention ou du dépistage précoces. Certes, la loi de Mars 2007 réformant la protection de l’enfance pose la prévention primaire et le signalement comme deux axes essentiels à cette protection. Pourtant, les moyens d’action se raréfient et les crédits alloués aux PMI sont réduits.

Le relais parents assistantes maternelle ou la mission d'accueillir et d'accompagner le parent

L’aménagement, la réduction du temps de travail et la flexibilité de l’emploi ont profondément bouleversé le monde du travail, et par conséquent la demande en matière d’accueil du jeune enfant, dans la diversité des situations et des besoins d’accueil. Et la question du mode de garde se pose souvent pour les parents bien avant la naissance et parfois même dès les premiers mois de grossesse de la maman, particulièrement dans les régions victimes d’une pénurie de modes d’accueil du jeune enfant. Je pense à une maman venue prendre contact avec le relais parents-assistantes maternelles qui m’a accueilli pour ce stage long : Enceinte de trois mois, son entourage lui conseillait avec insistance de se dépêcher à rechercher un mode d’accueil pour son enfant.

Quelque peu interpellée, elle arrive à nous avec ses inquiétudes et nous confie qu’elle n’a pas encore pensé quel mode d’accueil elle souhaitait pour son enfant, et que tout cela lui semblait si lointain que d’y penser déjà suscitait chez elle une « petite » angoisse, nous disait-elle. « Je suis juste enceinte, et il faut déjà que je pense à confier mon enfant, c’est difficile ! ». Se séparer de son enfant, le confier à d’autres, le « partager » avec d’autres n’est pas chose facile et peut susciter angoisse, culpabilité, rivalité, impression d’abandonner. Tous ces sentiments sont plus où moins présents chez les parents. Au cœur de l’accueil du jeune enfant, l’éducateur de jeunes enfants, et plus généralement tous les professionnels de la petite enfance, se doivent d’envisager une réflexion sur comment accueillir le parent en structure d’accueil. Cette question de l’accueil et parfois de l’accompagnement du parent s’est souvent posée à moi au cours de la formation : quelle ouverture fait-on aux parents dans les structures, que leur offre-t-on ? mais aussi, pourquoi et comment travailler cette ouverture ? Au regard de mes différents stages et de la conjoncture actuelle, j’ai eu l’occasion de constater combien cette question de l’accueil du parent était inégalement travaillée.

Pourtant, il me semble capital que cet accueil soit pensé car envisager l’accueil d’un enfant ne peut se faire sans passer par l’accueil du parent. Mon stage long, réalisé au sein d’un relais parents-assistantes maternelles, m’a permis de me centrer sur cette question ou comment accueillir et accompagner le parent. Cette mission du relais se pose dans l’objectif d’offrir un accueil pour l’enfant dans les meilleures conditions possibles, et en particulier au domicile des assistantes maternelles. Se donner un telle mission pour une structure amène à penser cet accueil et cet accompagnement du parent dans la dimension de la relation éducative, et c’est sur cet aspect que je choisis d’orienter mon mémoire.

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