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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Identité,crise d'identité : L'A.E.M.O.

Identité,crise d'identité : L'A.E.M.O.

INTRODUCTION Ce travail porte sur l’identité professionnelle de l’éducateur spécialisé au travers du champ de la prévention et donc sur la question de la délimitation de ce champ. Il s’agit d’examiner son évolution du 19ème siècle jusqu’à nos jours, au travers des différents contextes, historiques, législatifs et politiques. Notre recherche est circonscrite à la prévention générale inscrite dans l’Aide à Domicile telle qu’elle est définie par le code de l’action sociale et de la famille (C.A.S.F.) et plus précisément à l’Action Educative en Milieu Ouvert administrative, qui en est une composante.

1 – Un foisonnement de questions. Quelques questions centrales m’ont guidée dans cette recherche : Tout d’abord, comment l’identité salariale des éducateurs spécialisés et leur professionnalisation se sont-elles construites et comment évoluent-elles aujourd’hui? Une politique néo-libérale, originaire des Etats-Unis, a envahi le secteur social par le biais du management, à partir des années 1984. Dans les services d’Action Educative en Milieu Ouvert (A.E.M.O.), la montée des pratiques libérales basées sur le management a conduit à une modification de l’organisation, à présent centrée sur la hiérarchisation des services et la division du travail. Quels en sont les effets sur la dynamique institutionnelle, la créativité, et le sentiment de reconnaissance professionnelle des acteurs ?

Depuis les origines, l’identité professionnelle de l’éducateur spécialisé se décline en terme de crise de l’identité. Peu reconnu dans les institutions de l’éducation spécialisée au milieu du siècle, il doit se définir en comparaison « des tenants du titre » qui dominent ce champ : rééducateurs, enseignants, psychiatres, psychologues, grâce à des savoirs reconnus. Du modèle familial domestique, ( s’occuper d’enfants en dehors des heures de classes et d’atelier), il va acquérir des savoirs empiriques, puis des savoirs dispensés dans les premières écoles d’éducateurs peu à peu fédérées à l’initiative de L’A.N.E.J.I.. Lorsqu’il investira le territoire de l’action sociale, en sortant des institutions de rééducation pour exercer dans le champ de l’A.E.M.O., une confrontation aura lieu avec les assistants de service social, qui occupent ce territoire depuis le début du siècle et regardent avec perplexité ces nouveaux professionnels envahir « la rue », les cafés, les cages d’escalier comme lieux d’exercice professionnel.

Puis apparaît la critique du contrôle social des années 1970 où les travailleurs sociaux sont perçus comme « une roue de secours » du système servant à perpétrer l’exclusion en dispensant subsides et communication pour éviter la révolte des populations soumises à l’exclusion. Cette définition s’avèrera insupportable pour des éducateurs ayant investi la profession sur des critères d’humanisme et de solidarité sociale. Cette analyse les conduira à se radicaliser au sein de collectifs regroupant usagers et professionnels du social, provoquant une nouvelle critique sur l’absence de distance, voire la complicité avec les populations en marge.

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
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J’ai mis à profit mes trois années de formation pour comprendre comment l’exclusion touche les individus, et cela dans une approche multidimensionnelle ; c'est-à-dire ne pas uniquement me focaliser sur les situations d’exclusion, mais sur les processus qui ont conduit les individus à ces situations. Pour cela les apports théoriques des différentes disciplines (économie, sociologie, droit, …) m’ont été nécessaires pour faire constamment un lien avec la pratique que j’ai pu exercer sur les terrains de stage, et ainsi mieux articuler le sens du travail éducatif dans une approche pluridisciplinaire. De ce fait, j’ai pu aborder ma première année de formation en effectuant mon stage de découverte au SAMU SOCIAL de Lille. Celui-ci s’inscrit dans un groupement d’association contre l’exclusion appelé CMAO (Coordination Mobile d’Accueil et d’Orientation) et intervient au titre de l’urgence sociale. Sa mission première est de résoudre la problématique de l’hébergement dans le cadre d’un accueil d’urgence.
Le jeu de société comme support de médiation
Ce mémoire est une réflexion à propos des apports du jeu, et plus particulièrement du jeu de société. Le but étant de montrer comment l’éducateur spécialisé peut s’approprier un objet de la vie quotidienne pour en faire un outil éducatif, dans le but de favoriser les échanges et les relations entre les différents membres d’un groupe d’enfants. Ainsi pour développer cette idée je m’appuierai sur des ouvrages d’auteurs ainsi que sur mes différentes expériences professionnelles. Avant d’amener la problématique auquel le projet tend à répondre, je vais détailler le cadre général dans lequel s’est inscrite mon intervention. Puis Après avoir exposé plusieurs situations, je développerai une problématique à partir d’une analyse s’appuyant sur des concepts théoriques.
Surveiller ou veiller sur

D’une manière générale, la vie sexuelle et affective des personnes présentant une déficience intellectuelle paraît être questionnante, inquiétante, un souci nécessitant une réflexion tant pour les parents que pour les professionnels. Longtemps occultée, ignorée, cette vie affective et sexuelle était inexistante, non envisageable, impossible, inconcevable dans l’esprit des parents, de la société, des professionnels. Aujourd’hui, malgré quelques grandes avancées comme la reconnaissance de la personne présentant une déficience intellectuelle comme personne, sujet de droits donc autorisée à vivre dans des conditions les plus naturelles possible, nous pouvons tout de même faire le constat suivant : La révolution des mentalités au niveau de la sexualité des personnes déficientes intellectuelles s’est arrêtée aux portes de certains établissements spécialisés et celles de la maison des parents. Pourtant, la loi de 1975 et sa réforme prône pour les personnes déficientes intellectuelles le droit de vivre le plus naturellement, de la façon la plus proche possible des conditions de vie normales. Cependant, il faut constater que si les savoirs leur sont fournis, il n’en est pas toujours de même des savoirs être et des savoir-faire, notamment en ce qui concerne leur sexualité et leur affectivité. La sexualité des personnes déficientes intellectuelles est souvent un sujet tabou, rarement abordé par les établissements spécialisés ou les parents. Il a fallu, par exemple, attendre la circulaire ministérielle du 10 décembre 1996 pour qu’une politique de prévention du V.I.H soit développer alors que cela faisait déjà 12 ans que l’on parlait du SIDA, notamment à l’école.

Vulnérabilité et représentations. Quelle articulation dans les pratiques éducatives?

Durant ces trois années de formation j’aurai eu l’occasion de voir les familles des deux côtés du miroir. En effet, mes deux premiers stages se sont effectués l’un en Institut de Rééducation et l’autre en Centre de Rééducation Fonctionnelle. Les deux populations accueillies dans ces établissements, très différentes et touchées par des problématiques très opposées, m’ont permis de travailler en priorité avec les enfants. Je me suis forgée des représentations concernant les parents de ces enfants. Ces représentations n’étaient nullement fondées sur la réalité, il s’agissait de ce que je pouvais imaginer de ces parents en fonction des enfants que j’avais en face de moi quotidiennement. Durant ces deux fois trois mois de stage, je n’ai eu que très rarement affaire aux parents, si ce n’est les vendredis et les dimanches soirs pour le départ et le retour des enfants. C’est dire si mes représentations étaient uniquement fondées sur mes propres fantasmes. Ces parents ne pouvaient être que de « mauvais » parents pour infliger « tant de choses » à leurs enfants. Lors de mon troisième stage, stage de neuf mois, j’ai eu l’occasion de travailler au plus près des parents. J’ai en effet, effectué ce stage dans un service d’Action Educative en Milieu Ouvert. C’est là que j’ai pu voir les parents, les familles de l’autre côté du miroir. J’ai débuté ce stage avec les représentations que je m’étais faites durant les deux premiers stages.

De ce fait, je suis restée en retrait pendant un certain temps, ne me laissant pas aller à écouter les sentiments que je pouvais ressentir face à ces parents qui étaient « forcément mauvais ». Puis, petit à petit j’ai dû me rendre à l’évidence, ces parents ne sont pas « seulement mauvais », ils ne commettent pas d’actes forcément gratuits envers leurs enfants, simplement, ils sont au moins autant que leurs enfants en souffrance. J’ai, de ce fait, sensiblement, au fil du temps, nuancé ma façon de voir les familles, et je me suis laissée aller à écouter ce que je ressentais face à des personnes souvent en grande difficulté mais pourtant terriblement humaines. Après quelques mois de stage je me suis interrogée sur le fait que j’ai découvert ces familles sous un autre jour car j’ai eu l’occasion de travailler auprès d’elles. Mais qu’en aurait-il été si je n’avais pas eu cette opportunité ? C’est pour cette raison que j’ai commencé à m’intéresser aux différentes représentations que peuvent avoir les personnes qui interviennent auprès de ces familles que l’on dit « vulnérables » du simple fait de l’intervention du social auprès d’elles. J’ai en effet constaté que travailler en partenariat avec les différents acteurs sociaux qui peuvent être amenés à intervenir dans les familles (et ils peuvent parfois être nombreux) n’est pas toujours facile, car nous intervenons tous avec nos propres représentations de la famille idéale. Viennent s’ajouter à ces représentations les normes sociales qui elles aussi imprègnent les acteurs sociaux et interviennent dans leur pratique.

 

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