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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

La relation éducative outil priviligié de l'accompagnement social

La relation éducative outil priviligié de l'accompagnement social

C'est lors de ma formation d'Educatrice-Spécialisée qu'il y a eu une intervention sur le thème, "l'insertion socioprofessionnelle des 18/25 ans". J'ai, à ce moment là, eu connaissance des difficultés socioprofessionnelles d'une catégorie de jeunes, habitant en milieu rural et chômeurs de longue durée. J'ai pu réfléchir sur les difficultés rencontrées, pour l'Educateur-Spécialisé à entrer en relation éducative avec ce public marginalisé. Je remarque que ce n'est pas la première fois que je m'intéresse à ce type de réflexion. En effet, Lorsque j'ai décidé de devenir Educatrice, j'ai travaillé auprès d'adultes handicapés mentaux. Cela m'a amené à réfléchir sur la question de l'exclusion et de l'insertion sociale. A la suite de cette expérience, j'ai découvert combien le regard posé sur l'autre peut lui permettre ou non d'entrer en relation. J'ai ensuite eu l'opportunité de travailler avec une population de personnes sans domicile fixe. Cela m'a fait m'interroger sur les demandes d'hébergement de nuit de jeunes ayant tout juste 18 ans. C'est à la suite de cette expérience que j'ai commencé ma formation de Monitrice-Educatrice. Je constate que lors du mémoire de fin de formation, j'ai tenté d'analyser les relations affectives entretenues par des pré-adolescentes, déscolarisées, à l'égard de leur entourage familial et social. J'ai mené cette réflexion lors d'un stage long, il me semblait que l'institutionnel pouvait officialiser une exclusion, un malaise. A cette époque, il était question pour moi de comprendre le pourquoi de la présence de l'Educateur, au sein d'une institution à vocation psychothérapeutique. Ainsi que, la relation qu'avait cette structure d'accueil vers l'extérieur, en pointant un manque de continuité relationnelle avec les jeunes qui quittaient l'institution dés l'âge de 14 ans. S'imposait à moi l'idée de la création d'un service de suite afin de pouvoir évaluer la capacité, des jeunes, à vivre à l'extérieur de l'institution. Plus tard, j'ai commencé la formation d'Educatrice-Spécialisée. Le fait de vouloir faire cette formation signifie que je pense avoir une potentialité d'Educatrice dirigée vers la population en difficulté psychosociale. Je veux parler de : · L'inadaptation sociale · La relation par rapport à l'enfant. La formation, d'Educatrice-Spécialisée, me permet de mieux cerner : · Le mandat pour lequel j'interviens au sein de l'institution · Les outils indispensables pour intervenir cliniquement auprès de la population avec laquelle je suis amenée à travailler · Le sens donné à mes actions éducatives Pour moi éduquer c'est une mise en situation d'actes éducatifs dans des contextes variés. Tout compte fait, tout le monde peu être amené à poser un acte éducatif, c'est un choix de le faire ou non. De part mon expérience, un professionnel ne peut poser un acte éducatif qu'en tenant compte de l'environnement de la personne. Pour moi, entrer en relation éducative avec une personne, ou un groupe, signifie qu'un contrat d'action autour d'un projet précis, existe, afin d'offrir une prestation de service. Pour cette mise en relation éducative, j'ai travaillé sur ma façon d'être, en réalisant que j'avais quelques difficultés relationnelles. C'est en travaillant sur mon vécu personnel, que j'ai pu découvrir les liens entre ce que je suis et ce que je fais. Ceci, afin de pouvoir dire le mot qu'il faut pour aider à déclencher en l'autre un lien avec son vécu personnel. Le fractionnement du lien social est tellement mal vécu par les personnes qui sont fragilisées, car se sont-elles qui subissent la crise de plein fouet. Sans travail, prises dans des difficultés quotidiennes et parfois coupées de l'exercice de la citoyenneté, cela leur est insupportable. Ce lien est une passerelle pour pouvoir entrer en relation avec des joies, des peines, des inquiétudes qui peuvent empêcher la relation si ce n'est pas partagé. J'ai découvert des réseaux d'échanges de savoir, il me semble qu'ils peuvent permettre d'atténuer les différences entre aidant et aidé. Là, il y a du lien social qui amène les participants à ce type d'échanges à se sentir utiles. Dans le cadre de ce mémoire, je veux vous démontrer que la relation éducative, qui l'est par essence naturelle, devient de plus en plus institutionnalisée. L'état, les collectivités locales et les politiques sociales, font promouvoir du relationnel institutionnel dans le but de construire du lien social, à travers la relation éducative. Pour expliquer mon propos sur le lien social, je me suis inspirée de la citation de l' U.N.I.O.P.S : "Pour certains anthropologues et économistes, le triangle "donner/recevoir/rendre" est un paradigme fondateur du lien social. Aussi paradoxal que cela paraisse, la fragilisation ou la rupture du lien social peut venir de la fragilisation de n'importe lequel de ces trois pôles du triangle. On pense généralement, et souvent confusément, que l'exclusion vient de ce que deux autres pôles, celui du don (donner) et celui de la réciprocité (rendre) qui ne peuvent plus être vécus dans des conditions satisfaisantes.

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
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L'écoute dans la relation éducative

La question centrale de mon mémoire est, rappelons-le, de savoir en quoi l’écoute tient une place si importante dans notre travail qu’il faille demander aux futurs éducateurs et autres travailleurs sociaux de posséder cette capacité d’écouter autrui.

Répondre ainsi de but en blanc à cette question n’est pas possible ! Tel un détective privé se lançant sur une première piste, j’ai décidé dans cette première partie de mon travail, de définir ce terme d’écoute afin de savoir ce à quoi il renvoyait et pourquoi tout simplement il existait ! L’écoute, est ce un « mot–valise » qu’il est de bon ton d’employer ou au contraire est- ce quelque chose de bien spécifique ?

Les elles de la prévention

Durant un an, j’ai partagé le quotidien du club de prévention d’Empalot ; ce stage en responsabilité constituait l’aboutissement de ma formation. La motivation qui m’ a poussé à choisir ce stage reposait en partie sur la pratique du « travail de rue ». L’idée d’aller vers les jeunes, de fonder la relation éducative sur la libre adhésion, était pour moi une dimension nouvelle dans le travail éducatif correspondant à ma vision de l’éducateur. Au départ, mes préoccupations et interrogations portaient plus sur les thèmes de l’interculturalité, de la délinquance , de la stigmatisation des habitants des quartiers et de l’exclusion qui en est la conséquence. Si la prévention spécialisée vise tous les jeunes en situation de rupture, de danger et de souffrance sociale, force est de constater qu’historiquement les actions éducatives de la prévention visent plutôt les garçons qui ont mis en échec tous les autres dispositifs d’insertion existant. Les politiques eux-même, en quête de paix sociale, ne semblent que peu s’intéresser à la souffrance de certaines habitantes des quartiers, souffrance qu’elles expriment souvent de façon moins démonstrative que leurs frères. Toutefois, il existe, dans certains clubs de prévention, une réelle volonté de développer des actions vers les filles, c’est le cas notamment de celui d’Empalot. Cette démarche de l’équipe éducative m’a fait réfléchir sur les problèmes spécifiques rencontrés par les jeunes filles dans les quartiers,, en particulier dans celui d’Empalot. Comment alors prévenir une exclusion et une souffrance peut-être plus discrètes que chez les garçons mais tout aussi réelles ?. L’action de prévention implique bien « d’aller vers » mais les outils destinés à la rencontre des jeunes sont-ils adaptés à la rencontre de tous, ou seulement des garçons ? Doit-on travailler de la même façon avec les filles et les garçons ? Mon hypothèse est qu’à l’instar du travail de rue, qui constitue un outil de préparation à la relation éducative pour les garçons, il faut créer des espaces, mener des actions permettant aux filles d’entrer en relation avec la structure éducative à travers des moments de présence sociale spécifiques au public féminin. J’ai volontairement privilégié une approche sociologique dans mon travail car elle me semble intéressante pour comprendre les problèmes, l’histoire sociale qui traversent tout un groupe de personnes, comme les filles d’Empalot, sujet de mon étude. De plus, le travail de l’éducateur en prévention spécialisée doit s’accompagner d’un regard d’ethnologue, indispensable à la compréhension des codes, des usages et des pratiques des personnes vivant sur un territoire donné. Avant toute chose, il m’a semblé essentiel de redéfinir ce qu’était la prévention spécialisée aujourd’hui. Si les principes sont communs à tout les clubs de prévention, chaque quartier, chaque équipe a une spécificité qui implique des actions et des public différents. Je me suis donc appuyé tout au long de ce travail sur mon expérience à l’association socio-éducative Daste-Empalot. Travailler avec les jeunes suppose que l’on s’intéresse à leur environnement, leur parcours de vie, leurs difficultés. Si chacun a sa propre histoire personnelle, un certains nombres d’éléments sont communs à tous les jeunes suivis par les équipes de prévention. L’histoire des quartiers, de l’immigration, sont autant d’éléments partagés par ces jeunes. Une fois encore, je m’appuie sur l’exemple d’Empalot. La déviance, l’exclusion sont autant de facteurs communs, à différents niveaux, aux jeunes que j’ai pu rencontrer lors de mon stage. Pour autant, il semble que se dégagent des différences importantes entre garçons et filles. Différences dans leur histoire, leurs codes mais aussi dans la façon de vivre et d’exprimer cette souffrance. Les jeunes femmes que j’ai pu suivre lors de mon stage étaient âgées de 13 à 25 ans, et très largement issues de l’immigration nord-africaine ; il me semblait donc important de m’arrêter sur la façon dont ces jeunes filles vivent au quotidien les valeurs qu’elles peuvent partager. La dernière partie porte sur ma vision de l’éducateur en prévention spécialisée, présente les valeurs sur lesquelles je fonde mon action éducative ; j’y évoque aussi les actions permettant de vérifier mon hypothèse que j’ai pu mettre en place ou dans lesquelles je me suis impliqué...

Les enfants errants de l’immigration.

Aussi, il ne s’agira pas ici de tenter de traiter le problème de l’immigration en tant que telle, avec son cortège de tragédies, de difficultés et parfois de réussite. Il ne sera pas question non plus de décrire ni de proposer quelque alternative que ce soit à l’épineux problème des sans papiers. Ni même d’évoquer des corollaires du phénomène migratoire en terme d’intégration culturelle : port du foulard, la beur- génération etc.… . Il ne s’agira encore moins de proposer une solution à quoi que ce soit. Mais, plus humblement, de tenter en premier lieu de décrire une situation faisant problème. En effet nombre de ces images, fantasmées des enfants errants de l’immigration, prennent corps dans les couloirs des gares avant que de hanter les commissariats pour se voir, un soir, accueillir dans un foyer chargé de la protection de l’Enfance. Car il s’agira ici, de démontrer qu’un mineur est avant tout un enfant et seulement un enfant et qu’a ce titre là, il sera protégé quoi qu’il en soit de sa situation légale concernant ces papiers.

Pré-requis sur la toxicomanie
« Les milieux ne se mélangent pas, on le sait, ne s’interpénètrent pas. Cependant, les toxicomanes, on les fusionne tous dans le même bloc ou la même entité, on ne les différencie pas, et on les associe dans ce qui, à la base ou au sommet de leur mode de vie, les caractérise, c’est-à-dire cette puissante manie qu’est la quête à la fois éperdue et méthodique du produit qu’ils désirent. », In Chez moi, on ne crache pas par terre, Anne Fradet (fondatrice du Sleep’in), édition L’esprit frappeur, 2003. Cette phrase est représentative des idées reçues que l’on peut avoir sur la toxicomanie. La drogue selon l’Organisation Mondiale de la Santé est « un produit psychoactif naturel ou synthétique, utilisé par une personne en vue de modifier son état de conscience ou d’améliorer ses performances, ayant un potentiel d’usage nocif, d’abus ou de dépendance et dont l’usage peut être légal ou non ».

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