La question du handicap est longtemps restée en marge de la société. Cachée, refoulée malgré la législation en vigueur (loi de 1975), il aura fallu attendre l’affaire « Perruche » pour rouvrir le débat sur la prise en charge du handicap en France.
La nouvelle loi du 11 février 2005 est riche en promesse dans la mesure où elle a pour vocation d’améliorer l’intégration des personnes handicapées. On y parle de droit à compensation, de scolarisation facilitée, de non discrimination dans l’accès et d’accessibilité des bâtiments et des transports.
Personnellement interpellée par cette affaire « Perruche » et méconnaissant la personne handicapée, j’ai souhaité aller au devant de ce public, dans le cadre d’une structure accueillant des handicapés.
C’est ainsi que j’ai effectué mon stage au foyer « Les Pins » foyer d’hébergement pour adultes handicapés travaillant dans un ESAT (Etablissement Social d’Aide au Travail). Ce foyer géré par l’AJH (Association les Jeunes Handicapés), crée en 1957 a pour mission d’amener ses résidents à d’avantage d’autonomie.
Une première entrevue, portant sur le fonctionnement de l’établissement, avec l’attachée de direction du foyer, a révélé un dysfonctionnement: il n’y a pas de protocole d’hygiène des locaux même si les agents d’entretien assurent tout de même un travail correct.
Mon observation sur le terrain a confirmé ce constat et a mis en avant l’insécurité dans laquelle travaillent ces agents d’entretien à cause de cette absence de protocole.
Méconnaissant le public des personnes handicapées, j’ai choisi effectuer mon étude et projet au sein d’une structure accueillant ces personnes, plus particulièrement dans un foyer d’hébergement. Ces établissements ont pour fonction l’hébergement et l’entretien des travailleurs handicapés.
C’est durant une entrevue avec l’attachée de direction portant sur le fonctionnement de l’établissement qu’elle m’apprend qu’il n’y a pas de protocole d’hygiène des locaux au sein de la structure et que d’après elle les agents d’entretien font le ménage « comme chez elles » (un ménage plutôt domestique que professionnel). Elle me propose donc de travailler sur ce sujet et de remédier à ce problème.
Afin d’apporter une solution étayée il m’a d’abord fallu vérifier les dires de l’attachée de direction. Pour cela j’ai fait des recherches sur l’hygiène des locaux, le métier d’agents d’entretien, les risques encourus… Après ces recherches bibliographiques j’ai comparé les données théoriques aux données du terrain (en l’occurrence le travail des agents d’entretien du foyer).
Il en est ressorti que les agents d’entretien n’appliquent pas certaines pratiques mais qu’elles ont tout de même de petites connaissances de base. De plus je me suis rendue compte que le personnel prenait certains risques lors du travail.
Riche de ce constat il m’a paru primordial de mettre en place un projet répondant aux deux problèmes : l’absence de protocole et le risque d’insécurité des agents d’entretien.
J’ai donc organisé une réunion ayant pour finalité l’achat de produits et de matériel (tenue de travail) correspondant aux attentes du personnel et mis en place un protocole d’hygiène des locaux.