Fuir pour survivre, telle est la quête des demandeurs d’asile. J’ai souhaité aller à la rencontre des demandeurs d’asile car c’est un public que je ne connaissais pas du tout et auprès duquel j’avais envie de travailler.
Il s’agit de populations fragilisées par l’exil et pour lesquelles l’accompagnement au quotidien est primordial.
J’ai effectué mes trois périodes de stages au sein du CADA d’O. géré par l’association AFTAM. L’hébergement en CADA vise à répondre aux besoins spécifiques des personnes en situation de demande d’asile. Cet accueil permet un accompagnement social adapté et un suivi de la procédure administrative. La devise de l’AFTAM « donner les moyens de l’autonomie, meilleure chemin vers l’insertion »implique que ces centres jouent un rôle important dans la socialisation et l’accès à l’autonomie des personnes accueillies. La préparation à la sortie se fait dès l’admission car l’hébergement est transitoire et donc temporaire .
Le CADA est un lieu d’acquisition des règles de vie quotidienne : gérer un budget, organiser la vie familiale, s’approprier l’hygiène domestique. La finalité du séjour est l’acquisition de l’autonomie. En pratique cette mission est parfois difficile à mettre en œuvre car elle suppose une participation active et une volonté des usagers d’être accompagnés.
La réalisation de cette étude et projet m’a permis de connaitre un public que je ne connaissais pas, les demandeurs d’asile.
Par mon étude, j’ai réalisé combien il pouvait être difficile de partir pour recommencer une vie dans un autre pays, loin de ses proches.
J’ai également décelé un problème au sein de la structure : un manque d’hygiène dans les parties communes des unités de vie. J’ai alors entrepris de comprendre le processus qui avait pu conduire à une telle situation. Les risques sanitaires encourus par les usagers m’ont amenée à agir pour faire cesser cette situation. Le personnel manquait de temps pour le faire, mon intervention a donc été très bien accueillie. J’ai construit des outils qui m’ont permis d’étayer mon constat et de vérifier les hypothèses que j’avais soulevées.