LeSocial Emploi Prepa Doc Formateque

Conseiller en économie sociale et familiale

Le conseiller en économie sociale et familiale (CESF) a pour objectif d'aider les adultes à résoudre leurs problèmes de vie quotidienne. Individuelle et collective, son action passe par l'information, le conseil et la formation.

Soutien aux toxicomanes

Soutien aux toxicomanes

Les drogues ont toujours existé. Elles ont été utilisées autrefois pour soigner et soulager les soldats de leurs blessures de guerre en Occident. Chez d’autres peuples d’Asie ou d’Afrique, les drogues sont toujours considérées comme un usage culturel et convivial, ancré dans les coutumes du pays. Les drogues sont aujourd’hui en France et dans d’autres pays intégrées à notre vie quotidienne. Symptôme d’une incapacité à surmonter des difficultés d’origine relationnelle ou sociale, la toxicomanie n’est pas une maladie, mais une déviance qui condamne la vie d’une personne et l’instaure dans un processus de marginalisation. Cette dépendance à un produit peut-être traiter en aidant le toxicomane à aborder les problèmes qu’il croit résoudre avec la drogue. C’est dans cette perspective d’aide aux usagers de drogues, que l’association C accueille une population extrêmement marginalisée et dépendante de substances illicites. Cette structure aborde les problèmes liés à l’usage et travaille à la réduction des risques et à la réinsertion sociale et professionnelle.

Introduction I. Le Contexte du stage 1) Présentation générale de la structure 2) Présentation de la boutique et ses caractéristiques 1) Situation géographique 2) Organisation 3) Les différents espaces 4) Historique 5) Les statuts juridiques et administratifs 6) Le projet institutionnel 7) Le fonctionnement interne 8) Les différents intervenants 3) Caractéristiques des usagers 1) La situation 2) Les origines 3) L’âge 4) Les produits consommés 5) Les effets de la drogue sur la personne II. Restitution de l’expérience de stage 1) Découverte du monde de la toxicomanie 2) Mon implication au sein de la structure 3) Expérience originale menée par le stagiaire III. Analyse de la pratique professionnelle 1) Par rapport à l’institution 2) Par rapport aux usagers Conclusion Annexes Les mots de la drogue Les différentes mesures prises par la France pour lutter contre la toxicomanie I. LE CONTEXTE DU STAGE 1) PRESENTATION GENERALE DE L’ASSOCIATION C L’association C est un centre de soins pour toxicomanes crée en 1972. Elle intervient à tous les moments du parcours des toxicomanes et leur offre des soutiens diversifiés sur un plan thérapeutique, matériel et social. Cette association comprend plusieurs structures : · 1 centre d’accueil de jour. · 1 centre sanitaire de moyen séjour « La Pyramide ». · 11 studios et 1 appartement relais. · 4 appartements de coordinations thérapeutiques. · 1 réseau hôtelier. · 2 centres d’accueil de proximité « La Boutique », dont une des boutiques comprenant un espace mixte, un espace femmes et une antenne mobile. 2) PRESENTATION DE LA BOUTIQUE ET SES CARACTERISTIQUES. 1) Situation géographique : La boutique est un centre d’accueil de proximité pour usagers de drogues, implantée dans le 18ème arrondissement de P, près du métro "Marx Dormoy" et"La chapelle". L’emplacement de cette boutique est spécifique. Il tient lieu du déplacement de la population toxicomane, chassée de la place Stalingrad, vers le quartier de la Chapelle dans les années 1990. 2) Organisation : Cette boutique se constitue de trois espaces qui sont : · l’espace mixte, · l’espace femmes, · l’antenne mobile. Pour ces trois unités le travail est axé et s’articule autour des même objectifs et activités suivants : 1-l’accueil : La fonction d’accueil est primordiale dans la mesure où le reste du travail en dépend. Les membres de l’équipe accueillent les usagers, les écoutent et échangent avec eux sur leurs pratiques, sur leurs problèmes quotidiens et sur leurs conditions de vie. Les usagers ont accès aux diverses prestations offertes sur place (douches, café, machines à laver). 2-l’information et la prévention : Elles sont relatives aux pratiques à risques et à la réduction des dommages, et aux structures sanitaires et sociales, qui accueillent des usagers de drogues. Une information écrite se trouve à la disposition des usagers, cependant elle passe mieux par les échanges oraux qu’ont les intervenants avec les usagers. Le travail de prévention passe d’abord par les échanges avec les usagers autour des pratiques à risques liées à la consommation de drogue ou à la sexualité non protégée. Ensuite, et dans le même sens, intervient le programme d’échanges de seringues et la mise à disposition d’un ensemble d’outils de prévention (seringues, eau, tampons alcoolisés et préservatifs) 3-les prestations : Ø sanitaires : (hygiène, “douches, machines à laver et vestiaires”, soins de première urgence, consultations médicales). Ø sociales. : (hébergement temporaire à l’hôtel, démarches). Ø administratives : (lettres, coups de téléphones…). Ø juridiques : (démarches auprès de services judiciaires, aide sociale à l’enfance, centres pénitentiaires…). 4-les orientations : Ø sociales : Elles concernent principalement les questions liées à : l’hébergement, les rétablissements des droits sociaux (carte d’identité, sécurité sociale, domiciliation, revenu minimum d’insertion, Cotorep…). Ce travail s’effectue en partenariat avec les structures de droits communs concernées et les services spécialisés en toxicomanie. Ø Médicales : Elles concernent les hospitalisations des usagers et les demandes de substitution. 3) Les différents espaces : ¨ L’espace mixte : Cet espace est ouvert du lundi au vendredi de 10h45 à 13h et de 14h à 17h aux usagers de drogues. Il reçoit entre 50 à 90 personnes par jour. La très grande majorité des consommateurs de drogues qui fréquentent l’espace sont non sevrés. ¨ L’espace femmes : C’est un lieu d’accueil réservé exclusivement aux femmes toxicomanes, marginalisées, subissant des pressions provenant de leurs proxénètes, dealers, clients ou autres usagers de drogues. L’état de dégradation générale de ces femmes nécessite des soins spécifiques. Ce lieu est ouvert du lundi au vendredi de 12h à 13h et de 14h à17h. Il accueille entre 10 et 20 femmes par jour et permet à ces dernières de se détendre, de se reposer et de bénéficier des prestations offertes. Le travail d’orientation est spécifique dans cet espace. Il concerne : - la consultation gynécologique, - le dépistage, - le bureau d’aide sociale, - les foyers d’hébergements et les hôtels, - les autres associations et structures à caractère social ou médical. ¨ L’antenne mobile : Cette unité a pour objectifs d’établir des contacts avec les personnes les plus marginalisées, en situation de détresse physique et psychique, de diffuser des informations sur les maladies infectieuses en leur proposant un éventail de matériels de prévention, d’échange de seringues, d’assurer des soins infirmiers de première urgence et de lutter contre l’exclusion des usagers en favorisant leur accès aux soins. Cette unité intervient dans les 10ème,18ème et 19ème arrondissements de P. Elle a pour mission de repérer les lieux et d’aller vers une population plus ancrée dans la rue et qui a des difficultés pour venir dans les structures de proximité. 4) Historique : Loi du 31/12/1970 : Elle est relative aux mesures sanitaires de lutte contre la toxicomanie, à la répression du trafic et de l’usage illicite de substances vénéneuses. 1972 : Ouverture de l’association C. 1980 : Découverte du Sida. Des études mettent en évidence une corrélation entre les usagers de drogues et le nombre important de ces mêmes usagers contaminés par le virus du V.I.H. 1987 : Décret sur la vente libre des seringues. 1988 : Création d’une structure « Division Sida » dont l’un des rôles et d’organiser la prévention de la population toxicomane. 1992 : Modification de la loi de 1970. 28/07/1993 : Ouverture de la boutique du 18ème arrond de P. Plan gouvernemental de lutte contre la drogue en septembre 1993, en 5 mesures : 1&2&3&4&5& 1994 : Mise en place de l’espace femmes et de l’antenne mobile. 1994 : Modification de la loi de 1970 et 1992 par l’article 22-37. 1995 : Existence de 15 boutiques de proximité en France. 1995 : Circulaire relative aux orientations dans le domaine de la prise en charge des toxicomanes et définit des lieux de contacts « les boutiques ». 1996 : Une mission interministérielle contre la drogue et la toxicomanie est créée. Elle est chargée de veiller à l’application de cette politique et répartit les crédits entre les ministères concernés. 5) Les statuts juridiques et administratifs. L’association C relève de la loi du 01/07/1901, considérée comme une loi de liberté, qui a fait disparaître l’interdiction du droit de s’associer née de la loi Le Chapelier en 1791. Cette association déclarée d’utilité publique est à but non lucratif et est conventionnée par le Ministère de la Santé. Elle reçoit une dotation globale de financement du Ministère de la Santé pour ce qui concerne son rôle de prévention, et une subvention de la D.D.A.S.S pour ce qui concerne le fonctionnement de la structure et l’accueil des toxicomanes. 6) Le projet institutionnel. L’idée motrice du fonctionnement de la boutique passe par des objectifs : 1) Pédagogie de l’accueil. 2) Prévention. 3) Accompagnement. 4) Soins et orientations pour une population d’usagers de drogues vivant dans des conditions précaires. Ces objectifs à terme permettront d’approcher les toxicomanes actifs et de leur facilité l’accés aux soins dans des structures spécialisées. 7) Le fontionnement interne. Ø Les réunions d’équipe : Ces réunions ont lieu une fois par semaine, le jeudi matin. Elles permettent aux intervenants de se retrouver, d’échanger sur le travail qui a été amené pendant la semaine sur les différents usagers fréquentant les espaces. Le travail auprès de personnes toxicomanes étant particulièrement difficile, les réunions d’équipe permettent aussi d’exposer ses appréhensions, ses sentiments et de même d’organiser le travail éducatif et médical.

Catégorie: Rapport de stage Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
Historique du document:

0

Licence

Chacun des éléments constituant le site SocioDoc.fr sont protégés par le droit d'auteur. Il est donc strictement interdit d'utiliser, reproduire ou représenter même partiellement, modifier, adapter, traduire, ou distribuer l'un quelconque des éléments.

En cochant la case ci-dessous, j'accepte les conditions générales d'utilisation de SocioDoc.fr.

Accepter le terme et la condition

Documents associés

Les risques et les atouts des médias dans la relation éducative
Durant mes deux années de formation, j’ai effectué deux stages dans des champs d’intervention bien différents. En effet, lors de mon premier stage, j’ai intégré une MAS (Maison d’Accueil Spécialisée) qui accueille des adultes en situation de handicap. Et pour ma dernière année de formation, j’ai souhaité, avec quelques appréhensions, travailler dans une MECS (Maison d’Enfant à caractère sociale), auprès de préadolescents de 11 à 15 ans. Ces adolescents ont tous une situation familiale particulière qui a nécessité l’intervention du juge des enfants. Dès mon arrivée, les éducateurs m’ont fait faire le tour du service. Dans le hall d’entrée, trois jeunes, un ordinateur et un jeu vidéo. Je m’arrête, me présente, mais en vain, les yeux des jeunes restent rivés sur l’écran. Je continue et m’avance dans une pièce. Là, j’aperçois trois autres adolescents devant la télévision qui ne tournent même pas la tête pour me dire bonjour. Un accueil que je n’oublierai pas ! Une question me traverse alors : comment vais-je entrer en communication et en relation avec ces adolescents ? Ces quatorze semaines de stage risquent d’être très longues si les jeunes restent constamment devant tous ses écrans.

« Où sont les éducateurs ? » sont les principaux mots que m’adresse Laurène, une jeune fille de 14 ans. Cette adolescente sort peu et est très autonome au niveau scolaire. Elle n’a pas d’activité de loisirs le mercredi. Elle aime aller au cinéma mais surtout regarder la télévision. Une seule question : comment faire avec tous ces écrans qui la captent si facilement ? Comment vais-je pouvoir créer une relation avec elle ? Durant plusieurs jours, j’ai tenté d’entamer des discussions avec elle autour de nombreux sujets comme le collège par exemple. Mais aucun sujet ne suscite un dialogue. Une après midi, je me retrouve seule avec Laurène. Les éducateurs étaient partis en accompagnement avec d’autres jeunes. Le temps s’arrête. Pas un mot. Elle va dans le salon et s’installe devant la télévision. Je décide de la rejoindre et lui demande ce qu’elle regarde. Sa réponse fut simple et brève « Un téléfilm, chut. Je regarde. ». Dans le silence le plus complet, je m’assoie sur le canapé, à ses cotés. Seuls des éclats de rire viennent rompre le silence. Une fois le film terminé, je lui demande quel a été son moment préféré. Elle me répond et me renvoie la question. Le silence fut ainsi rompu. C’est à partir de cet instant que la relation a commencé à s’établir. Dans ce cas, la télévision m’a mise, au premier abord, en grande difficulté face à cette jeune fille. Mais j’ai su m’en saisir comme support à la relation. Auparavant, je n’aurais pas imaginé que la télévision, un média, puisse être un outil éducatif.
Rapport de stage dans un Service d’Investigations Educatives.
Dans un premier temps, je présenterai l’association et le service auquel je suis rattachée. Ensuite, effectuant mon stage en pleine restructuration du service, je présenterai la nouvelle mesure, la MJIE qui supplante l’IOE et l’enquête sociale, et les principaux changements qui en résultent. Enfin, je ferai part de mes préoccupations et de mes questionnements avant mon arrivée en stage et les réflexions qu’elles ont suscités en moi les semaines qui ont suivi.
Stage dans un Foyer d’accueil médicalisé
Pour mon stage de découverte, j’ai observé des éducateurs dans un Foyer d’accueil médicalisé. Comme son intitulé le précise, ce stage doit être une « découverte », découverte d’un public, découverte d’une technique éducative. Pour ma part j’ai opté pour un public qui me posait questions et pour lequel j’avais des représentations. En effet, jusqu’à présent je n’ai eu l’occasion de travailler qu’auprès d’enfants ou adultes handicapés mentaux ou moteurs et je me représentais les personnes polyhandicapées comme les personnes avec lesquelles il y avait peu de possibilités. Mais les représentations, bien que légitimes, sont souvent bien loin de la réalité.
Rapport de stage dans un CHRS
J’ai effectué mon deuxième stage dans un CHRS qui accueil 64 personnes majeures et plus particulièrement des hommes ou des femmes majeurs isolés ainsi que des couples qui connaissent de grave difficultés économiques, familiales, de logement, de santé ou d’insertion, en vue de les aider à retrouver leur autonomie personnelle et sociale. Agé de 18 à 65 ans, les personnes accueillies sont sans domicile fixe, elles ont été expulsées de leur logement suite à l’accumulation de loyers impayés ou à des ruptures familiales ou conjugales ; elles peuvent également être issues, d’hôpitaux généraux et/ou psychiatriques ou de centres de détention et connaissent une grande précarité sur divers plan : santé, logement, ressources financières, emploi… Bien que présentant des parcours singuliers les personnes accueillies partagent souvent certaines caractéristiques telles que : la perte de repère spatio temporels, le manque de confiance en soi, l’absence de lien social et affectif. Leur parcours les a rendues plutôt apathiques, manquant souvent la motivation.

Connexion

Conseiller en économie sociale et familiale

Abonnement

Recherche