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Image du corps, hygiène et désocialisation

Image du corps, hygiène et désocialisation

Le corps prend une place prépondérante dans notre société moderne. Siège de notre individualité, il se trouve également à la croisée des chemins entre cette individualité et la société qui juge sa présentation. Justement, l’apparence corporelle occupe une position privilégiée dans l’établissement des rapports sociaux et elle est l’objet de soins et d’attentions tout à fait particuliers qui se rattachent à l’hygiène corporelle. L’immense diversité des produits de toilette que l’on peut trouver dans les magasins ou encore les modes vestimentaires toujours changeantes poussent à dire que, de nos jours, le corps et son image sont l’objet d’un surinvestissement. On observe qu’un temps et des ressources considérables leurs sont quotidiennement consacrés. Sans même aborder des pratiques liées à des privations ou à des souffrances notoires (régimes alimentaires sauvages, piercings, etc) on constate que tout un chacun a le souci de son image corporelle et se dote de moyens pour la maîtriser. Le corps est alors lavé, soigné et paré. Or, au cours de mes expériences professionnelles au samu social, j’ai constaté que, fréquemment, les personnes accueillies délaissaient totalement leur apparence. Elles arrivaient sales, habillées de vêtements élimés et, souvent, une odeur forte les suivait. Pourtant elles ne semblaient pas s’en soucier le moins du monde, et même parfois refusaient de profiter de la salle de bain mise à leur disposition. Pendant deux ans, j’ai accompagné nombre de ces gens considérés comme de « grands exclus », ou plus populairement, comme des clochards. Plus tard, lors d’un stage dans un CHRS, j’ai remarqué que, là aussi, certains des hébergés délaissaient également leur apparence, bien que dans des proportions moindres. Peu à peu, j’ai pensé que, peut être, le délaissement de l’apparence faisait partie intégrante des parcours de désocialisation et que l’hygiène devrait faire l’objet d’un suivi éducatif à part entière dans un travail plus vaste de réinsertion sociale. Cette simple question en amena d’autres, dont une surtout nous intéresse ici. Selon quelles modalités ce suivi éducatif peut il être mis en place ?

Sommaire Introduction page 3 L’image du corps page 5 1. Les liens entre physique et psychique page 5 2. Les différentes approches du corps page 5 a. Freud et le corps fantasmé b. Schilder et le schéma corporel c. Wallon et la conscience du corps propre d. Winnicott et la personnalisation e. Lacan et le stade du miroir 3. L’image du corps page 10 a. Dolto et l’image du corps b. L’image du corps et le narcissisme c. L’image du corps dans la relation à autrui d. La topique de l’image du corps e. L’image du corps et le schéma corporel 4. Les liens psychosomatiques page 12 L’hygiène corporelle et la désocialisation page 13 1. La désocialisation page 13 2. Les étapes de la désocialisation page 13 3. Les personnes accueillies dans le CHRS page 14 4. L’hygiène corporelle et la désocialisation page 15 5. Monsieur Camus et Monsieur Sartre page 16 a. Monsieur Camus b. Monsieur Sartre 6. L’image du corps et la désocialisation page 19 7. La constitution d’un cercle vicieux page 20 L’hygiène corporelle et le regard social page 22 1. Le corps communiquant page 22 2. L’entretien du corps comme norme sociale page 23 a. La toilette b. Les vêtements 3. Le jugement social page 24 4. L’accentuation du processus de désocialisation page 25 a. La réduction des liens sociaux b. Les démarches à l’extérieur c. Au sein du CHRS L’hygiène corporelle et l’accompagnement éducatif page 28 1. La principale mission du CHRS page 28 2. La pédagogie du projet page 28 a. Le projet général b. Les projets intermédiaires 3. Les entretiens page 30 a. Les différentes formes d’entretiens b. Le rôle de la parole c. La relation éducateur/usager 4. L’accompagnement éducatif au quotidien page 32 a. La nécessité d’une action physique sur l’apparence b. L’observation directe du comportement c. L’accompagnement de Monsieur Camus d. L’accompagnement de Monsieur Sartre 5. L’évolution des situations de Messieurs Camus et Sartre page 35 a. Monsieur Camus b. Monsieur Sartre 6. Quelques idées d’activités page 36 a. La relaxation b. Le sport Conclusion page 39 Bibliographie page 42

Catégorie: Mémoire Moniteur-éducateur
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Réflexion sur l'expérience éducative
Dans une première partie, je parlerais du jeu d'un point de vue théorique, notamment autour des définitions possibles ainsi que le jeu dans le développement de l'enfant. Ensuite, j'exposerais pourquoi les enfants ont besoin de jouer, selon D.W Winnicot particulièrement. Puis, nous verrons ce que le jeu apporte en terme de socialisation et comme support relationnel. Je m'interrogerais également sur la necéssité de l'éducateur à être présent lors de jeux. Dans une seconde partie, j'exposerais trois situations qui m'ont permis de « penser » le jeu de différentes façons, en faisant une analyse et un lien entre la théorie et ma pratique.
Et si on parlait ?
En effet, il n’est pas toujours facile pour le résident et l’éducateur d’établir une conversation. Les résidents n’utilisent pas toujours les mots adaptés à ce qu’ils veulent nous dire. Leur élocution est parfois difficile. Par ailleurs très peu de résidents savent écrire, ce qui ne nous facilitent pas la tâche. D’autre part, on peut souvent remarquer qu’au cours d’une même conversation le résident peut parler de plusieurs choses qui n’ont rien à voir entre elles, et ceci sans aucune transition. Il peut aussi leur arriver d’interrompre une conversation et de la reprendre ultérieurement comme si il ne s’était rien passé entre temps. A toutes ces caractéristiques, on peut ajouter les difficultés qu’on certaines personnes à entendre et à voir. Ce sont des contraintes non négligeables.
Le lien enfant/parent/institution, mythe ou réalité?

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L'accompagnement à la scolarité en M.E.C.S.
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