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Les enfants polyhandicapés

Les enfants polyhandicapés

Pour traiter le sujet des enfants polyhandicapés de nos jours, nous devons faire un petit rappel historique sur l’évolution de la société. Le handicap a toujours existé mais n’était pas autant pris en considération. Les conditions de vie et le niveau de connaissances en médecine faisaient que les enfants atteints dès la naissance de plusieurs pathologies, n’avaient pas une espérance de vie très longue. C’est ce que l’on appelait la « sélection naturelle ». En 1880, on constatait une moyenne de décès de nouveau-nés mal formés de 230% (Barat C. etal, 1996). Vers 1925, cette moyenne baisse pour se situer aux alentours de 100%. Actuellement, la mortalité infantile est descendue à 1,7%. Les événements qui échappaient à la volonté des hommes autrefois, sont aujourd’hui dépassés par l’évolution de la science et les progrès considérables de la médecine. La société, qui avant n’avait pas la possibilité d’agir sur cet état de fait, considérait cette situation comme un coup du sort. Les enfants qui survivaient, leur charge étant devenue trop lourde pour une famille déjà en difficulté, étaient confiés à des oeuvres religieuses. Aujourd’hui, notre efficacité en matière de soins nous confronte à des problèmes moraux jusqu’alors insoupçonnés, en raison d’une évolution des connaissances scientifiques plus rapide que la conscience collective. La maladie ne fait plus référence à la fatalité mais davantage à une appartenance de différence, de non-conformité aux normes. C’est pourquoi l’éducateur doit travailler à une nouvelle éthique professionnelle : entre les droits de l’enfant polyhandicapé et les contraintes de la société

I NOTION DU POLYHANDICAP L’enfant polyhandicapé a trop tendance à n’être considéré que comme une personne lourdement atteinte de plusieurs pathologies, sans désir ni possibilité de compréhension de son environnement. Il n’existe qu’à travers son handicap et n’est pas reconnu comme un sujet acteur du fait de ses potentialités limitées. A cette idée restrictive de la personne se rajoutent la peur, la méconnaissance du polyhandicap et la dévalorisation de la relation avec l’enfant, du fait de l’absence du langage oral. En raison de sa déformation corporelle, l’enfant n’est pas attirant et renvoie plutôt une vision de souffrance, de pitié face à cette difformité. Mais au-delà de l’aspect extérieur de ce corps, il y a aussi le côté psychoaffectif qui n’est pas pris en compte. L’enfant n’est pas simplement un corps à qui l’on prodigue des soins obligatoires, c’est aussi un être de ressenti pour qui le développement affectif est un des axes essentiels de travail, d’éveil et de stimulation. Le désir de vie chez l’enfant, même polyhandicapé, ne peut exister sans le maintient d’une relation d’écoute, de sentiments positifs à son égard. Pour bien comprendre l’enfant et ses difficultés, je pense qu’il est nécessaire d’avoir une notion du polyhandicap et de ces incidences. Il ne faut pas confondre non plus le polyhandicap et le multihandicap. Ainsi on distingue : Le multihandicap ou « handicap associé » : C’est l’association, l’accumulation de plusieurs handicaps indépendants les uns des autres et n’ayant pas la même origine. On peut citer par exemple : handicap moteur et cécité, cécité et surdité... Le polyhandicap : C’est la conséquence de lésions cérébrales précoces qui vont générer des déficits ou des dysfonctionnements neuro-moteurs ou neuro-sensitifs. L’enfant vivra donc dans un environnement perturbant du fait de ces difficultés à décoder des informations (troubles neuro-sensitifs). Ses réponses seront donc inadaptées (troubles neuro-moteurs).

Catégorie: Etude psycho-pédagogique Educateur spécialisé
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Documents associés

Analyse de situation socio-éducative
Les informations ci-dessous sont issues de conversations que j’ai pu avoir avec les éducateurs, ainsi que du dossier concernant Mélissa. C’est une adolescente de 14 ans accueillie sur l’IME depuis 3 ans, et sur le groupe 3, depuis la rentrée de septembre 2009. Elle présente une déficience mentale associée à des troubles du comportement et de la personnalité. En 2007, des difficultés familiales et personnelles ont été mises en mots par Mélissa, notamment des révélations de violences et d’attouchements commis par son beau-père, incarcéré par la suite. Au-delà de l’IME, Mélissa est également suivi par un service d’action éducative en milieu ouvert. Sur le groupe 3 de l’IME, c’est une adolescente très présente physiquement et verbalement. Elle cherche constamment à rentrer en contact (également physique) avec l’adulte, mais aussi avec ses pairs.
Quelques éléments sur la "Fonction Paternelle".

"Si toute femme, et qui le sait, assure la perpétuation de l'espèce au prix de ce qu'elle perçoit comme une irrattrapable folie, on doit comprendre que c'est un père, un jour, désespéré de parvenir à occuper sa place, qui a du inventer l'idée de Dieu." Aldo NAOURI La psychanalyse, de Freud à Lacan, parle de cette place jamais atteinte et toujours, à jamais, impossible à atteindre, qui est là et qu'on ne peut toucher: la fonction paternelle. Joël Clerget dit: "C'est l'affectation d'un homme à la place de père dans la bouche d'une femme qui rend celle-ci mère." Serait-ce une des premières fonctions du père, indissociable de la mère et de sa fonction? Il dit encore que "La psychanalyse n'a pas l'apanage des discours sur le père" La fonction paternelle est du registre du symbolique et lui sert de support. Elle permet au sujet de se structurer psychiquement en le barrant, en le limitant, en lui délimitant les contours pour lui permettre d'exister. Elle est définie opérant comme : - tiers, séparateur de la dyade mère-enfant, et créateur du lien de l'enfant au monde. - représentant de la Loi de l'interdit de l'inceste et du meurtre du père contenus dans l'Œdipe. Ces dimensions de séparation et d'interdiction s'inscrivent dans le langage et la parole porteurs de la Loi.

Un usager psychotique en accueil de jour
La situation qui s’est déroulée au sein de l’association ce jour-là est des plus complexes. La violence à laquelle nous avons été témoin est d’ordre verbal et psychologique. L’accueilli est passé par une phase d’indignation, puis de colère et enfin de désespoir. La violence de ses mots ne peut s’expliquer que par un facteur. Nous sommes obligés de prendre en compte l’ensemble des éléments de la vie de cet homme pour comprendre cette situation.

C’est ainsi le croisement entre conditions de vie difficiles et souffrance psychique, qui explique probablement la réaction de cet accueilli. En revanche, si nous sommes amenés à comprendre la souffrance et donc le comportement de cet homme, nous comprenons moins comment un homme malade physiquement et mentalement, est encore à la rue, sans solution de prise en charge. Car même en étant dans le délire, même en niant certains éléments ou en en rajoutant, c’est tout de même cette réalité-là que l’accueilli pointe du doigt…
Réflexion sur l’institution

L’institution génère de la souffrance chez l’individu. En subissant l’autorité de l’institution, l’homme se heurte à une décision arbitraire. Dans le travail social, la violence faite aux familles et aux enfants qui rencontrent les institutions sur le chemin de leur vie ne peut être niée. La séparation de l’enfant d’avec sa famille constitue une première violence surtout quand elle est imposée par un tiers. Pour l’enfant, elle provoque une perte de repères affectifs, spatiaux, humains. A chaque changement de placement ou d’établissement, l’enfant perdra un peu de sa capacité à aimer, à s’investir dans une nouvelle relation. Cette séparation n’est pas sans conséquences pour les parents. Elle pointe leur défaillance, elle les dévalorise, ce qui engendre souvent une rivalité entre les professionnels et la famille. L’intervention vient disqualifier la famille dans l’exercice de l’autorité parentale.

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