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Travail sur la notion d'Activité

Travail sur la notion d'Activité Je travaille dans un centre de soins pour jeunes toxicomanes depuis cinq ans et je mène à nouveau depuis quelques temps l’activité « randonnée », chaque mercredi, avec un petit groupe de résidents. Ce que je tiens à mettre en avant, c’est d’abord le dépaysement, quitter la structure pour rejoindre un site « exceptionnel », dont la Lozère regorge. Ensuite, nous entamons un parcours à pieds, qui demande le plus souvent un gros effort, pour parvenir sur une corniche, gravir un petit sommet de moyenne montagne, mais permet de jouir d’une vue incomparable, d’observer des vautours, des paysages pittoresques. Ainsi, autour d’un engagement physique, j’essaye de mettre au travail la relation avec les jeunes, pour les aborder autrement, dans un espace qui, même s’il est toujours « institutionnel », est autre, dans lequel je n’ai pas la même place.

M’étant bien rendu compte que l’atelier que j’animais précédemment ne correspondait ni aux attentes des résidents, ni aux miennes, j’ai bien senti que je devais être pleinement impliqué dans mon action éducative lors de l’activité. La pluralité des actions que nous menons doit mener, je pense, à travailler différemment les évènements du quotidien, la parole du jeune, les problèmes : ce qu’exprime le jeune est en l’occurrence posé et parlé autrement, dans le cadre d’une randonnée, qu’il ne l’était dans l’atelier que j’animais auparavant. Cette position permet à un résident d’élaborer plus en confiance autour de ses problèmes et de les mesurer dans un espace différent de celui de la structure mais aussi dans l’effort. Il peut ainsi se décoller de sa problématique ou la relativiser, dans un cadre qui peut le surprendre :
Catégorie: Travaux U.F. Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
Historique du document: 0
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L'amour dans la relation éducative : du contre-transfert des éducateurs

Dans son écrit sur le transfert (au sens psychanalytique du terme) en institution, Rémi Sainterose conclut sa réflexion en affirmant que « le transfert en institution, en dehors de la cure analytique, c’est de l’amour tout court » (In Découverte Freudienne, Avril 1993). A la lecture de ces mots c’est l’audace de l’auteur qui me frappe. L’audace et le courage d’avoir prononcé et écrit ce mot : « amour ». Ce mot que je pense si fort et qui se dit pourtant si bas. Derrière ce terme, si peu utilisé dans notre vocabulaire et dans notre culture professionnelle d’éducateurs spécialisés, flotte une espèce d’interdit, une sorte de honte coupable. De quelles dérives les premiers éducateurs ont-ils bien pu faire l’objet pour que le sentiment d’amour se retrouve du côté des tabous ?

Observation de groupe
Mon observation de groupe se situe au sein de l’Institut Médico-Educatif de G à B qui accueil 42 jeunes allant de 6 à 20 ans. Cet établissement regroupe deux Sections d’Education et d’Enseignement Spécialisée (enfants et adolescents de 6 à 15 ans), deux Sections pour Enfants avec Handicaps Associés (enfants, adolescents et jeunes adultes de 6 à 20 ans) et une Section d’Initiation et de Première Formation Professionnelle (adolescents et jeunes adultes de 15 à 20 ans). Les jeunes accueillis présentent un retard global du développement intellectuel et psychomoteur qui est souvent associé à des troubles du comportement, de la personnalité ou de la communication. La mission de l’établissement est d’avoir une pratique tournée sur l’individu en tant que sujet et de réaliser un projet éducatif, pédagogique et thérapeutique cohérent pour lui.
Rapport de synthèse, étude de cas : Michel
Michel est un enfant très emprunt des origines de son père, contrairement à ses frères et sœur. Le teint hâlé, les yeux et les cheveux très noirs, il est robuste et ne présente pas de problème physique grave, si ce n’est ses pieds rentrés qui lui donnent une course toute particulière mais pas handicapante. Il est marqué de nombreuses écorchures présentes et passées, dont il se désintéresse, de la même manière qu’il se désintéresse de ses vêtements qu’il met à rude épreuve. L’arrivée de Michel à l’H s’est faite tout d’abord au travers de visites médiatisées en présence des éducateurs du Foyer de l’Enfance. En effet, cela faisait trois mois qu’il était placé au Foyer, où il avait pris quelques repères, tant dans la structure, qu’au niveau des adultes.
La parole face à la violence
Pour définir le terme violence j’ai retenu les définitions de J. BERGERET et H. GARAT parce qu’elles ont été révélatrices pour moi. Auparavant, je prenais la violence comme souvent gratuite, en réponse à une provocation ou pour se confronter à l’autre. Aujourd’hui je me rends compte qu’elle a un sens, une symbolique, peut être en lien avec une souffrance, une difficulté d’expression verbale… C’est pourquoi je pense que la violence verbale et physique des jeunes en Mecs est une force de vie qui s’exprime en réponse au cadre que l’éducateur tente de mettre en place et qui représente une menace pour le jeune. La parole est quand à elle, non seulement un moyen de communiquer, d’échanger, mais offre également la possibilité d’exprimer et de verbaliser des ressentis, des pensées, d’expliquer des comportements. Ce qui lui donne sa valeur, c’est le sens qu’on lui donne, elle permet aux jeunes d’accéder à la symbolisation de leurs actes. Il est important que les jeunes puissent mentaliser leurs actes (violences physiques et verbales), pour réfléchir, s’interroger intérieurement, tenter de comprendre la cause de leur mal être et les conséquences de leurs comportements. La place de l’adulte est importante. L’éducateur doit instaurer des espaces de communication afin que les jeunes puissent exprimer leurs maux par des mots et surtout leurs permettre de donner du sens. Ce n’est que par le sens qu’on lui donne, que la parole a une valeur essentielle de contrôle des pulsions, de la violence, permettant ainsi l’accès à la socialisation.

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