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Howard S. Becker, Outsiders, études de sociologie de la déviance

Howard S. Becker, Outsiders, études de sociologie de la déviance

Outsiders, études de sociologie de la déviance, publié pour la première fois en 1963, est considéré comme un ouvrage majeur de la sociologie américaine, au même titre qu' Asiles de Goffman, paru deux ans auparavant. Son auteur, Howard S. Becker est sociologue de formation, mais aussi pianiste de jazz et photographe. Avec Outsiders, Becker a contribué à la création d'une nouvelle branche de la sociologie, en particulier en Angleterre et aux États-Unis : la sociologie de la déviance. La déviance a une définition plus large que la délinquance, particulièrement étudiée à cette époque aux États-Unis car elle est considérée comme un problème social majeur.

En effet, la déviance englobe tous les actes qui transgressent la norme, et non plus simplement ceux qui sont réprimés par la loi. Dans cet ouvrage, l'auteur utilise la démarche de l'observation in situ qui est typique de l' « École de Chicago » à laquelle Becker est directement affilié (il a fait ses études à l'Université de Chicago à l'époque où les élèves et associés de Robert Park, fondateur de l' « École de Chicago », enseignaient). Outsiders s'inscrit dans le courant interactionniste. L'objectif n'est pas de chercher l'étiologie de la déviance mais d'analyser l'ensemble des acteurs qui sont impliqués dans celle-ci. L'ouvrage ici étudié est la version française de 1985, parue chez Métailié.

L'auteur commence par pointer le double sens d'« outsider » : celui qui est supposé avoir transgressé une norme peut être vu comme un « outsider », un étranger, par le groupe mais, du point de vue de cet individu, ce sont les autres qui peuvent être vus comme des étrangers car lui n'est pas en accord avec la norme en question. Il existe différentes définitions de la déviance que Becker réfute : de la définition statistique (la déviance définie par l'écart avec une moyenne), à la définition médicale (la déviance comme quelque chose de pathologique voire comme le symptôme d'une maladie mentale) en passant par des définitions sociologiques (« symptôme de désorganisation sociale » ou « défaut d'obéissance aux normes d'un groupe » (p.31)). Le problème de toutes ces définitions est qu'elles ne remettent pas en question l'idée selon laquelle l'acte déviant est commis par un individu qui aurait quelque chose, dans sa nature, d'intrinsèquement déviant.

Catégorie: Fiche de lecture Assistant de service social
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