LeSocial Emploi Prepa Doc Formateque

Socio Doc

SocioDoc.fr est une plate-forme collaborative d'accès et de partage de plusieurs milliers de documents du Secteur du Travail Social et de l'Action Sociale : mémoire, fiches de lectures, rapports de stage, d'annales, études juridiques , études de cas psycho-pédagogique, étude de cas clinique, ect.

Pédagogie générale et relation humaine Observation, Phénomène de groupe, Communication

Pédagogie générale et relation humaine  Observation, Phénomène de groupe, Communication

2/ Description d'une situation professionnelle Cette situation met d’abord en scène Jérôme et Alexandre, deux adolescents pris en charge à l’IMPro, et moi-même. Jérôme et Alexandre sont en train de faire leurs devoirs donnés par l’institutrice de l’IMPro. Il sont tout les deux à la même table et je suis assis à coté d’Alexandre qui a plus de difficultés en enseignement scolaire. Alexandre doit replacer les mots dans l’ordre afin de former une phrase qu’il a déjà rencontrée dans son livre. Il découpe tous les mots pour les séparer puis reste devant en bougeant les petits papiers et en essayant de les associer, un peu au hasard. Le coude sur la table, il se tient la tète. Il ne dit rien et regarde autour de lui soit son camarade qui travaille, soit par la fenêtre, mais sans rester fixé à quelque chose de précis. Je lui demande alors de lire un à un tous les mots qu’il doit utiliser. Il le fait en butant parfois sur certaines syllabes : « pull-over, met, noir, Corinne, son, plissée, sa, avec, jupe ». Il regarde les mots, ouvre de grand yeux et reste perplexe quand je lui demande de commencer à les mettre dans l’ordre. Il ne bouge pas, les mains sur les genoux et reste fixé sur les petits papiers. Je l’interroge sur la façon dont l’institutrice lui a demandé de faire l’exercice, il me répond qu’il doit trouver la phrase dans le livre pour la remettre dans l’ordre, il sort aussitôt son livre et trouve tout de suite la bonne page. Il regarde maintenant son livre, la main posée dessus. Je ne peux savoir si il lit le texte dans sa tète ou si il pense à autre chose. Après quelques instants, Alexandre relève la tète et me regarde fixement Je lui fait alors chercher le mot "jupe" sur cette page et après avoir lu plusieurs phrases à voix haute, il lit : " Corinne met son pull-over noir ", il s’arrête et me dit : "c’est ça, hein Nicolas, c'est celle là ?". J’acquiesce et lui demande de relire la phrase en entier, ce qu’il fait : " Corinne met son pull-over noir et sa jupe plissée. " Il commence alors à coller les mots dans l’ordre en regardant à tour de rôle son livre et ses papiers. A ce moment il est à peu près 11 h 45 et les autres garçons du groupes reviennent de l’atelier. Ils sont bruyants et rigolent en commençant une partie de baby-foot. Voyant qu’ils ne sont que trois, Jérôme range ses affaires et va les rejoindre pour jouer avec eux. Je l’interpelle : " Jérôme, tu as finis tes devoirs. ". Il me répond : " Non, mais je le ferais cet après midi, je suis encore dans le groupe. ". Je le laisse donc aller jouer avec ses camarades. ( Il faut dire ici que le travail ne doit pas obligatoirement être fait dans le groupe, c’est juste une occasion pour eux de le faire en pouvant être aidé. Mais nous préférons quand même qu’ils le fassent avec nous, cela permet de le vérifier et de revenir sur des choses qu’ils n’ont pas assimilées. ) Dés que Jérôme a rejoins le baby-foot, Alexandre dit : " j’en ai marre." et il range ses affaires. Je lui dis que c’est dommage, que lui, il est en atelier cet après midi et qu’il ne pourra donc pas finir ses devoirs pour demain alors qu’il reste une demi heure avant d’aller manger. Mais il continue à ranger ses affaires et me répond : " Ce n’est pas grave. ". Je lui demande alors si il va finir ses devoirs ce soir et il me répond : " peut être " en partant vers ses camarades. Je lui dis : " Demain, je vais demander à Brigitte si tu as fait tes devoirs. ". Il me répond : " Ouais, j’ai presque fini et c’est facile. Je le ferais ce soir. " Je le laisse alors tranquille et Alexandre va voir la partie de baby-foot. II. Questionnement Cette situation est très fréquente à l'IMPro, en effet, même si les jeunes ont le temps et ont la possibilité de se faire aider pour faire le peu de devoir qu'ils ont à l'intérieur de la structure, ils rechignent souvent à le faire avec nous. Pourquoi ne profitent-ils pas de cette occasion ? Le fait de faire ses devoirs à la maison n'est-il pas plus normalisant pour les jeunes pris en charge dans une structure spécialisé ? Le jeune voit-il l'intérêt de ce travail scolaire ? Le fait que les bases de l'enseignement scolaire élargirons les possibilités professionnelles est-il perçu par les usagers et cet argument est-il suffisamment avancé par l'encadrement éducatif ? Le groupe, en tant que le lieu, est-il un endroit adapté tant au travail scolaire qu'a la prise en charge individuelle ? Est-ce que le jeune de la situation présenté a une réaction normale en se conformant a l'idée et au comportement du groupe? Quelle place à la cohésion et comment s'exprime-t-elle au sein du groupe de l'IMPro ?

Catégorie: Rapport de stage Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
Historique du document:

0

Licence

Chacun des éléments constituant le site SocioDoc.fr sont protégés par le droit d'auteur. Il est donc strictement interdit d'utiliser, reproduire ou représenter même partiellement, modifier, adapter, traduire, ou distribuer l'un quelconque des éléments.

En cochant la case ci-dessous, j'accepte les conditions générales d'utilisation de SocioDoc.fr.

Accepter le terme et la condition

Documents associés

Rapport de stage à responsabilité dans un ITEP
Dans un ITEP, les professionnels sont amenés à travailler avec des enfants présentant des troubles psychopathologiques qui entraînent régulièrement de leur part de l’agressivité et de la violence. Ces enfants, en mal de repères, dans l’incapacité de se maîtriser, sont plus que tout autre fragiles et tourmentés. Le caractère extrêmement complexe et divers de la notion des différents troubles de la conduite et du comportement de ces enfants rend délicate toute définition précise. Ces enfants si différents, tous particuliers, ont des difficultés et besoins nombreux mais aussi, comme j’ai pu le constater des potentialités considérables. Dès les premiers jours, j’ai pu assister à de nombreuses scènes de violence des enfants entre eux, mais aussi envers l’adulte, notamment dans les temps non cadrés comme la récréation ou les repas : injures, coups de poings, coups de pied, morsures, étranglements, jet de skate sur une stagiaire (traumatisme crânien)…
Stage en hôpital de jour
En effet, à mon arrivée en stage, il m’a été proposé d’emmener ponctuellement certains enfants sur l’ordinateur. L’Hôpital de Jour dispose de quelques logiciels éducatifs, mais la disponibilité des professionnels, au vu de l’emploi du temps de la Maison des Petits, ne leur permettait pas la mise en place d’une activité « informatique ». Cette activité m’a semblé intéressante à mener : elle m’a, entre autre, permis de développer des relations avec certains enfants. L’ordinateur est en effet un très bon médiateur, qui permet une relation « indirecte », plus accessible aux enfants atteints de troubles envahissants du développement. De plus, l’utilisation de l’outil informatique se fait toujours par le même procédé, ce qui sécurise ces enfants qui ont tant besoin d’immuabilité.
Création d'une carte Pop-pup / Atelier d'écriture

Le centre de loisirs fait partie de l’agence municipale pour le développement du lien social, de la citoyenneté, de la culture et la promotion d’activités culturelles et de loisirs de la ville. Avec ses maisons de quartiers et ses centres socioculturels, elle assure une présence dans les quartiers de la ville. Ses actions s'adressent indistinctement et de façon complémentaire aux publics enfants, jeunes et adultes.

L’agence municipale centre ville se situe au cœur même de la ville et se répartit dans trois structures et un siège administratif. Il accueille :

  • des enfants de 3 à 12 ans dans des activités : avec ou sans repas, journée complète ou 1/2 journée.
  • des adolescents de 13 à 17 ans dans des activités : sorties à la journée, soirées thématiques, stages d’expressions culturelles et sportives, aides à l’initiative. Stages cultures urbaines, hip-hop, graff, musique actuelle.

J’ai demandé au directeur du centre de loisirs de me recevoir dans le but de connaître un autre public. En effet, j'effectue mon alternance dans une association d’insertion avec un public adulte en insertion sociale.

Dans un premier temps, j’ai été en observation et dans un deuxième temps, j’ai conduit plusieurs animations. J'étais en surplus du personnel engagé.

L’Itep et l’ouverture sur le milieu scolaire ordinaire
Tout d’abord, on peut noter que le travail entre l’ITEP et cette école de secteur tient d’un travail de coopération de longue date. En effet leur proximité sur le territoire permet à l’école et à l’ITEP de s’organiser facilement pour des rencontres entre professionnels pour faire des bilans de leur coopération de manière générale, mais aussi de mettre en place facilement les réunions d’Equipe de Suivi de Formation. Cela a permis de rendre compte de la réactivité des acteurs de secteurs par rapport à Raphaël. Cette relation régulière permet des avantages par rapport à la souplesse et à l’organisation de temps scolaires adaptés aux besoins de Raphaël. On peut aussi mettre en avant que l’ITEP a répondu positivement aux demandes des parents et de l’enfant, ce qui respecte le cadre légal apporté par la loi de 2002-2, respecte le droit des usagers et favorise l’enfant à se tourner vers l’extérieur.

Les limites observées : Cependant les circonstances de cette inclusion immédiate ont eu des conséquences sur le fonctionnement de l’ITEP. Tout d’abord, par manque de moyens de transport un éducateur doit aller chercher Raphael dans son école, il manque donc un éducateur durant une courte période sur l’ITEP. Cependant les matinées sont les moments où les enseignants procurent leur cours aux enfants de l’institution et ces moments sont toujours source d’angoisse pour certains enfants qui peuvent être accueillis par des éducateurs pour être apaisé. Les horaires de présence de Raphael à l’école de secteur se trouvent être les mêmes horaires qu’ont les professionnels thérapeutiques présents sur l’ITEP. Raphael ne pourra donc pas suivre une thérapie interne malgré la nécessité pour son suivi de rencontrer le pôle thérapeutique. De plus les parents de Raphael souhaitaient que celui-ci profite des temps de groupe (temps de repas, récréations,..) de l’école de secteur. Ce souhait parental se confronte à une réalité financière institutionnelle. Les ITEP sont financés par l’Agence Régionale de Santé par des prix de journée. C’est-à-dire qu’un ITEP est financé par des prix de journée. En effet, le budget annuel d’un ITEP est calculé aux prix de journée, pour calculer le prix de journée on définit les coûts des charges d’un enfant sur une journée ainsi que le nombre de journées prévisionnelles. Cela dit chaque absence d’un enfant doit être justifiée à la fin de l’année à l’ARS sinon cette journée sera déduite du budget de l’année suivante. L’ITEP ne peut donc pas se permettre de ne pas faire participer Raphael au moment fort de la journée, comme le repas, sous peine de voir son budget réduit l’année suivante.

Connexion

Abonnement

Recherche