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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

La médiation comme support à la relation éducative dans l’accompagnement à l’insertion.

La médiation comme support à la relation éducative dans l’accompagnement à l’insertion.

Au vu de cette conception, je chercherai à répondre à cette question centrale : En quoi l’éducateur est-il un médiateur ? Pour travailler autour de cette idée, j’émets deux hypothèses : Premièrement, l’éducateur est un médiateur entre la personne et cette même personne en devenir. Cette médiation permet à la personne de se sentir en confiance, d’être en mesure de s’intégrer au sein de la communauté. L’éducateur se situerait donc comme médiateur entre la personne et son monde interne, autrement dit, il aurait à faire face aux conflits intra psychiques qui l’habitent, aux tensions internes qui peuvent faire obstacle à son insertion : contradictions, paradoxes, « blocages », inhibition, dépression, addictions etc.

Deuxièmement, l’éducateur est le médiateur entre la personne prise en charge et la société. C’est-à-dire que l’éducateur se doit de répondre, d’une part, à une commande sociale, qui pose son cadre de travail, son champ d’action et, d’autre part, à une demande de la personne en fonction de ses besoins, compétences, difficultés, limites. Afin d’approfondir et d’argumenter cette idée, je me propose de définir, dans une première partie, la médiation, la relation éducative et l’accompagnement à l’insertion. Dans l’objectif de cerner réellement le travail au quotidien dans un CHRS, j’en expliquerai les missions et le cadre juridique…

Dans la première partie, nous nous sommes attachés à définir la médiation et la relation éducative. La médiation est un mode de résolution des conflits entre deux ou plusieurs pôles. Nous avons également noté qu’il existait de nombreux champs d’applications de la médiation comme la politique, la famille, la société… Cette notion de médiation est pour moi au centre de la relation éducative. La relation éducative repose sur des rapports sociaux. Elle vise également des objectifs qui permettent de définir un axe de travail.

Elle se met en place dans un espace plus ou moins formel mais toujours dans un contexte institutionnel. C’est pourquoi je me suis attaché à expliquer en quoi consistait la prise en charge au CHRS. En développant le cadre juridique et les problématiques des personnes rencontrées, j’ai souhaité présenter le cadre dans lequel j’ai effectué mon stage à responsabilité car le projet de cet établissement est centré sur l’insertion. Ainsi, tous les exemples cités dans cet écrit sont à placer dans ce contexte.

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
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La personne toxicomane

La prise en charge de personnes toxicomanes dans un milieu relativement fermé est difficile et génère des renvois de la part de ceux-ci : remises en questions, fonctionnements affectifs… J’ai ressenti le besoin de réinterroger cela tout au long de ma formation d’éducateur spécialisé, et de poser mon travail dans un mémoire. Au fur et à mesure de l’écriture de ce mémoire, mon approche s’est trouvée modifiée par de nouvelles questions, venant renforcer les précédentes, et me permettant de poser ensuite une problématique plus précise, dénotant ce que je portais vraiment au fond de moi : comment aider une personne toxicomane en lui laissant « de la place », sans l’étouffer par une prise en charge lui dictant ce qu’il doit être ?

Dans quelle mesure l’affect peut-il servir d’outil à l’éducateur spécialisé dans la relation éducative ?

Lorsque j’ai commencé à chercher un sujet de mémoire, la question de la distance dans la relation éducative s’est imposée à moi. C’est un questionnement que j’avais avant d’entrer en formation et qui me tenait à coeur. En commençant à travailler sur ce sujet, j’ai essayé de comprendre ce qui m’interpellait réellement dans cette question. Je me suis rendue compte en tentant de faire un déroulement de ce questionnement au travers de mes trois années de formation et notamment des stages, que la notion d’affect ressortait. En fait, je pense que c’est la place des affects dans le travail de l’éducateur spécialisé qui est au centre de la question de la distance. Ces affects qui me semblaient, à mon arrivée en formation, être un handicap me semblent aujourd’hui être quelque chose de positif dont l’éducateur doit prendre conscience afin que cela devienne pour lui un outil de la relation éducative.

Pour une psychopédagogie de l'etonnement : de l'interêt de l'étonnement dans la relation éducative

Dans mon cheminement personnel et professionnel l’étonnement et la surprise ont toujours tenu une place importante. Mais c’est en rencontrant les enfants reçus au Centre Médico-PsychoPédagogique (CMPP) de Bagatelle ainsi que le personnel qui les accompagne qu’il m’a été permis de penser que l’étonnement pouvait constituer un outil pertinent de l’éducateur et être le fil conducteur d’une positon professionnelle à travailler. En effet, c’est en juin 2002 que je débute mon stage à responsabilité éducative au CMPP de Bagatelle. Je suis supposée y rencontrer des enfants qui manifestent des troubles du comportement et de la personnalité ayant des répercussions sur leur vécu scolaire. Or, lors de mes premiers jours dans ce lieu, j’y ai rencontré des enfants qui me paraissaient tout à fait « ordinaires ». Certes, leur langage n’était pas châtié, certes leurs histoires n’étaient pas celles de tous les enfants. Mais celui-là qui a tenté d’étrangler son camarade de classe, je l’ai vu rester tranquillement assis prés d’une demi-heure pour écouter un conte. Ces quatre-là qui ont régulièrement des problèmes de comportement au collège, je les ai vu se raconter leurs histoires belliqueuses autour d’un thé et de petits gâteaux. Celui-là qui passe son temps à se défendre parce qu’il croit toujours qu’on l’agresse, je l’ai vu éclater de rire quand je l’ai arrosé au pistolet à eau quand il est sorti de l’épicerie. Quant à ce petit qui ne sait même pas compter, je l’ai vu trouver en un clin d’œil la clé qu’il lui fallait pour dévisser le boulon de son vélo. Ces enfants m’étonnent….Dés le premier jour je me demande ce qu’il y a de si différent ici pour que ces enfants puissent se montrer si loin des discours qui s’entretiennent sur eux. Et je me dis que pour que ces enfants m’étonnent, c’est peut-être qu’eux-mêmes sont étonnés par ce lieu et par ces personnalités qu’ils rencontrent au CMPP, par cet espace dans lequel on les pense peut-être différemment, dans lequel on leur propose des choix différents, dans lequel on leur dit des mots qui ne prennent pas le même sens qu’ailleurs. Mais on peut comprendre que l’on arrive pas en troisième année de formation au CMPP de Bagatelle en se disant que l’on va écrire un mémoire sur l’étonnement. Il a fallu pour cela que j’observe ses effets à plusieurs reprises dans mes différentes expériences professionnelles. Il y a d’abord eu cette petite fille atteinte d’un autisme grave et qui, malgré les suspicions qui portent sur l’autisme quant à la faculté d’adaptation aux repères spatio-temporels, c’est en jouant autour de l’imprévu et de l’inattendu qu’elle a pu structurer quelque chose de ces repères. Et puis il y a eu ces adolescents déficients mentaux que j’ai rencontré lors de mon premier stage de découverte et qui, tous les jours m’ont étonné par leurs capacités à rendre le quotidien plus agréable par leur humour. Il y a ensuite eu cette personne SDF qui jouait étonnamment bien de la guitare un dimanche après-midi devant un marchand de tabac et à qui j’ai laissé penser par des remerciements sincères que c’était lui qui apportait du bonheur aux pauvres quidams dépendants qui s’agglutinaient devant la boutique. Et puis, l’étonnement c’est aussi cet adulte psychotique qui effrayait les animateurs du centre de vacances et de qui j’ai pu approcher en me contentant de l’imiter. L’étonnement, enfin, c’est cette stagiaire qui fait parler pour la première fois depuis longtemps un enfant en lui soutenant que, dans sa bande-dessinée préférée, le chien s’appelle Tintin et que son maître se nomme Milou… Cependant, il ne s’agit pas de faire de l’étonnement tout azimuts. L’étonnement n’est pas une activité, c’est une posture particulière qui pour remplir son rôle et être apprécié à sa juste valeur doit être mutuel et partagé. Mais dans cet espace qu’est le CMPP et qui reçoit des enfants dont on dit à l’extérieur (à l’école, dans le quartier…) qu’ils sont des « diables », quelle position l’éducateur peut-il tenir pour accompagner ces enfants dans des attitudes différentes de leur conduite habituelle ? Un travail de recherche s’appuyant sur différentes théories (philosophique, pédagogique, psychologique et psychanalytique), m’a permis d’émettre l’hypothèse suivante : Par son fonctionnement particulier et les médiations variées et originales proposées aux enfants, le dispositif d’accueil éducatif du CMPP peut se concevoir comme un espace propice à l’étonnement de tous les acteurs. C’est cet espace d’étonnement possible qui peut créer une ouverture dans les représentations symptomatiques de l’enfant afin de l’amener à penser que les choses peuvent être autrement et ainsi d’accéder à une position de sujet. Consciente d’avoir choisi un sujet dont le terme principal est à travailler théoriquement, je commencerai par faire un détour sur son histoire et sur la façon dont la philosophie, la psychologie cognitive et la pédagogie se sont saisis de ce terme. Dans un deuxième temps, à travers une présentation de la structure où j’ai été en stage et des enfants qui y sont reçus je voudrais préciser comment l’étonnement peut tenir une place intéressante au sein-même des axes de travail et des problématiques rencontrées. Enfin, sous la forme d’un journal professionnel et à travers les différentes fonctions de l’étonnement, je proposerai dans un troisième temps, en m’appuyant sur des éléments théoriques et de terrain, une argumentation propre à tester mon hypothèse. Je ferai ainsi part d’expériences par lesquelles j’ai pu éprouver ma position de manière autonome.

Comment travailler avec des parents dans le cadre d’une mesure d’Action Educative à Domicile pour qu’ils élaborent leurs propres réponses éducatives ?

Ce soutien à la « parentalité » nécessite donc une posture particulière de l’éducateur spécialisé. L’objectif de ce mémoire est de décrire et d’analyser cette posture en répondant à la question suivante : Comment travailler avec des parents dans le cadre d’une mesure d’Action Educative à Domicile pour qu’ils élaborent leurs propres réponses éducatives ? L’hypothèse retenue sera la suivante : Pour que les parents élaborent leurs propres réponses éducatives, l’éducateur spécialisé doit travailler avec eux leur expérience subjective de la « parentalité ». Cette hypothèse s’appuie sur la définition de la « parentalité », présentée dans l’ouvrage dirigé par Didier Houzel intitulé « Les enjeux de la parentalité » et qui semble faire consensus aujourd’hui. Les auteurs définissent trois axes d’analyse de la parentalité : l’axe de l’exercice, l’axe de la pratique et l’axe de l’expérience subjective. Nous développerons plus précisément par la suite la définition de ces trois axes.

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