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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Bénévolat, estime de soi, valorisation

Bénévolat, estime de soi, valorisation

« L’homme est un loup pour l’homme » pensait Thomas Hobbes pourtant «l’homme n’est homme qu’au sein d’une société» disait Aristote. Ainsi chacun de nous est « condamné » à vivre avec autrui même si cela peut parfois s’avérer difficile. Cette contrainte - devoir impérativement vivre en société - renvoie effectivement aux modes de relations que peuvent entretenir les gens entre eux. Au cours de mon parcours personnel, lors de mon stage en prévention spécialisée et au fil de mes lectures, j’ai pu me rendre compte qu’il peut être difficile aux adolescents vivant dans des quartiers dits défavorisés d’entrer en relation avec autrui qui, à première vue, serait quelque peu différent. Cela donnant parfois l’impression que « les jeunes de quartiers » appartiendraient à un autre monde. Le poids des représentations sociales concernant les quartiers paraît lourd et influe considérablement sur les modes de relations que les uns peuvent avoir avec les autres. Mais, à la réflexion, les représentations sociales ne sont sûrement pas les seuls déterminants des carences relationnelles des jeunes de banlieues. Ainsi, ai-je profité de la rédaction de ce mémoire pour essayer de comprendre les raisons qui expliquent un tel affaiblissement du lien social. Est-ce lié à cette période de transition identitaire qu’est l’adolescence ? A une vie de groupe quasi communautaire dans un quartier ? Où encore à un « sentiment d’insécurité » à la limite de la xénophobie ?

La Prévention Spécialisée est un dispositif visant à lutter contre la marginalisation et l’inadaptation sociale. Elle intervient au plus près des population dans des territoires où les risques sont estimé comme étant importants. Le stage que j’ai effectué à l’A. m’a permis d’exercer dans un quartier à la périphérie d’une grande agglomération. J’ai pu observer un certain nombre de faits que j’avais déjà remarqué au cours de mon expérience personnelle. Je me suis précisément intéressé à « la vie de quartier » et aux relations que les jeunes avaient entre eux et avec les personnes qui n’habitent pas leur quartier. J’avais constaté que la plupart des quartiers dits « défavorisés » étaient « enclavés » et à distance du reste de la ville. Cela était effectivement le cas du quartier où j’ai effectué mon stage. Après quelques mois d’observation, il me semblait que les jeunes n’avaient que très peu de liens avec l’extérieur et qu’ils avaient parfois du mal à accepter la différence. Les représentations sociales qu’ils avaient sur les personnes qui vivent hors du quartier (et réciproquement) étaient souvent basées sur des préjugés et des stéréotypes. Ainsi, les jeunes avaient souvent une mauvaise estime d’eux-mêmes et s’enfermaient dans des comportements inadaptés et hostiles envers la société. Je pensais qu’ils risquaient d’être en décalage par rapport aux attentes de la société et notamment dans les cas de recherches de stages ou d’emplois (langage inadéquat, tenue vestimentaire et posture inappropriées etc.).

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
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Documents associés

L'humour au bout des doigts : l'humour comme outil éducatif

J’ai effectué mon stage à responsabilité éducative au sein d’un Institut de Jeunes Sourds (IJS) à S-E. Le stage s’inscrivait dans mon projet de formation, à savoir, la perspective de travailler auprès de jeunes sourds. En effet, mes expériences antérieures m’ont amenée à travailler auprès de ce public. J’ai d’ailleurs appris la Langue des Signes Française (LSF) afin de me doter d’un outil qui me paraissait essentiel pour un éducateur, communiquer avec les jeunes. Lors de ce stage, j’ai pu constater qu’il était parfois difficile d’entrer en communication avec certains jeunes malgré la maîtrise de la LSF. A ce propos, j’ai été confrontée à certaines situations qui m’ont mise en difficulté, notamment avec deux adolescentes.

Dès mon arrivée en stage, j’ai rencontré une situation difficile avec une jeune fille âgée de 16 ans, Claire. Lorsque je lui demandais d’aller dans sa chambre, pour travailler, elle se sentait agressée. Elle se mettait à crier, disait qu’elle en avait marre de l’IJS. Puis elle rentrait dans sa chambre en claquant violemment la porte. Je pouvais l’entendre taper contre les murs, tellement elle était énervée. Chaque fois que je lui demandais de faire quelque chose, cela finissait par un conflit. Quant à Mathilde, la communication était presque inexistante. Je rencontrais effectivement des difficultés tenant plus de la relation. Lorsque je tentais d’entamer une discussion avec elle, soit elle fuyait, soit elle détournait le regard, le moyen de couper la communication. J’avais l ‘impression de ne pas exister à ses yeux. Je n’arrivais pas à parler avec elle. Cette situation était très difficile : je me sentais maladroite dans ma façon d’agir. En observant les éducateurs et les jeunes, je me suis aperçue que l’humour tenait une place importante dans leurs relations.

Cependant, je remarquais une distinction entre l’utilisation de l’humour par les éducateurs entendants et les éducateurs sourds. En effet, Les éducateurs entendants utilisaient un humour auquel les jeunes étaient plus ou moins réceptifs selon la forme d’humour employé. Les éducateurs sourds, en revanche, faisaient usage d’une autre forme d’humour auquelle les jeunes sourds étaient plus perméables. D’ailleurs, les jeunes utilisaient la même forme d’humour entre eux. Ce n’est pas le même humour. On distingue donc deux humours, l’humour sourd et l’humour entendant.

Comprendre, s'approprier, se projeter - Accompagner l'enfant vers la mise en sens de son accueil en MECS

En effet, en observant les jeunes au quotidien, je me suis rendu compte qu’ils ont du mal à comprendre, pour la plupart, leur situation. Ils disent en effet ne pas accepter la mesure de placement, certains nient les difficultés familiales, adoptent des conduites d’échec, et adhèrent difficilement au projet que nous essayons de mettre en place avec eux. Cependant, au travers de ces manifestations, j’ai aussi repéré des jeunes qui se sentent coupables, qui craignent d’être de nouveaux « abandonnés », qui sont en quête manifeste d’affection et qui semble s’apaiser au sein de la Maison d'Enfants. Ainsi les jeunes se retrouvent souvent en prise avec des sentiments clivés pour essayer de vivre au mieux leur situation qu’ils ne comprennent pas. Plusieurs questionnements sont apparus suite à ces différentes observations : quels sont les causes et les objectifs des séparations parents-enfants dans le cadre d’un placement ? Qu’est ce qui peut contribuer au fait que les jeunes adoptent ce comportement de refus du placement ? Vers quoi l’accompagnement éducatif s’oriente pour amener l’enfant vers la compréhension de la mesure ? Partant de l’observation que le phénomène de « séparation-placement », entraînait chez l’enfant des sentiments ambivalents qui ne lui permettaient pas d’investir le placement, j’ai posé les hypothèses suivantes.

L’accompagnement éducatif tend à permettre au jeune de mettre du sens sur son placement et de se projeter dans une perspective d’avenir. Ma seconde hypothèse est que les outils qui permettent cette mise en sens sont le travail autour de la temporalité, l’écoute, la disponibilité proposé par l’éducateur et le travail engagé auprès de la famille. Afin de vérifier ces hypothèses, je tiens à étayer mon exposé d’exemples tirés de mon expérience et de celles de mes collègues. Je tiens cependant à préciser que la particularité des difficultés parentales, la reconduction des mesures (8 jeunes sur 10 sont accueillis depuis plus de trois ans) m’amène à moduler mes propos et à ne pas les généraliser. En cela il m’importe de préciser que ma réflexion fait principalement état de mes observations auprès des jeunes du groupe 2 de la Maison d'Enfants Verdier et de leurs parents. Dans un premier chapitre, je retrace l’évolution, au cours des siècles, des comportements sociaux à l’égard de la protection de l’enfance avant d’en expliquer le fonctionnement actuel. Je distingue ainsi les mesures de prévention administrative des mesures judiciaires, avant d’aborder le contexte d’un accueil en MECS. J’essaie ensuite de préciser clairement à l’aide d’exemples, quelles sont les difficultés qui ont été repérées dans la cellule familiale et qui ont provoqué une mesure de placement.

D'une génération à l'autre ; l'adolescence au risque de la rencontre intergénrationnelle

C’est avant tout d’une rencontre qu’est né le projet de cette recherche sur le thème Adolescence et Institution. Cette rencontre, c’est celle que j’ai effectué il y a maintenant plus de quatre ans avec l’association de 7 à 97 ans, et plus précisément avec la fondatrice de la ferme des Vigneaux. A l’époque, l’intergénération n’évoquait pour moi rien de très concret. L’idée même (nous parlerons de concept pour notre travail) de la « rencontre intergénérationnelle » organisée, pensée, ne m’était jamais venue à l’esprit.

La visite à domicile dans le cadre d’une mesure d’assistance éducative
« Madame, Monsieur. Dans le cadre de l’exercice de la mesure d’aide éducative décidée par le Juge des enfants pour votre fille, je vous propose de vous rencontrer, à votre domicile, le 12 avril 2007 à 17h. Dans le cas où vous ne seriez pas disponible, merci de bien vouloir m’en informer afin que nous fixions ensemble un autre rendez vous ». On commence d’ores et déjà par un paradoxe. Un paradoxe, parce qu’en règle générale, on ne s’invite pas chez les gens. C’est une coutume, une pratique sociale qui convient que l’on choisisse ses hôtes, et qu’on les invite, de façon volontaire. Pourtant, ce paradoxe peut être légitimé par le motif d’une rencontre particulière entre les individus.

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