
Lors des multiples séjours auxquelles j’ai participé je n’ai jamais
rencontré de difficulté majeure avec le public, tant au niveau de la relation que de
ma position d’animatrice et de responsable.
Avec ce stage, j’allais ainsi pouvoir repérer le travail d’une équipe éducative au
quotidien dans une institution.
Je pensais parvenir à me faire une place « naturellement » au sein de
l’équipe institutionnelle et du groupe d’enfants. Cependant, j’ai été rapidement
confronté à une toute autre réalité. Il est vrai que j’ai éprouvé des difficultés à me
positionner en tant qu’adulte et professionnel face aux enfants. Pour moi cela
s’expliquait par un manque d’autorité : je ne faisais pas figure d’autorité comme
les autres adultes. Je ne représentais pas symboliquement l’autorité, en tout cas
je n’étais pas reconnu en ce sens, donc les enfants ne m’écoutaient pas).
Tout au long de ce travail, j’ai orienté ma réflexion autour de la notion
d’autorité dans une approche théorique et pratique.
Il me semble que l’autorité ne se donne pas d’emblée à l’entendement.
C’est pourquoi il est indispensable d’en faire un concept à part entière : une
définition s’appuyant sur plusieurs champs théoriques et orientée vers la pratique.
La première approche de ce concept d’autorité, effectuée dans mes
différents stages, a éclairci de nombreux points quant à ma pratique
professionnelle. J’ai ainsi pu appréhender en quoi l’autorité est un fondement de
la relation éducative.
En la redéfinissant dans ses diverses conceptions, j’ai compris que
l’autorité n’était pas une fin en soi. Le croire et y tendre serait dériver vers
l’autoritarisme, la toute puissance.