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Conseiller en économie sociale et familiale

Le conseiller en économie sociale et familiale (CESF) a pour objectif d'aider les adultes à résoudre leurs problèmes de vie quotidienne. Individuelle et collective, son action passe par l'information, le conseil et la formation.

Rapport de stage Conseiller en économie sociale et familiale

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Durant les premières semaines de mon stage au sein de l'EHPAD, je me suis familiarisée avec les divers documents de travail de la structure et mon attention s'est portée plus particulièrement sur les rapports d'activités des 4 dernières années, ainsi que sur le logiciel informatique « NetSoins » , outil mis à la disposition des aides-soignantes, infirmières et médecins qui répertorie pour chaque résident les traitements administrés, les déclarations de chute, les commentaires sur l’état de santé, etc. J’ai pu ainsi constater que le nombre de chutes des résidents avait considérablement augmenté en l’espace de 4 ans.
Souhaitant découvrir le milieu du handicap que je ne connaissais pas, j’ai voulu effectuer mon stage dans un foyer d’hébergement pour travailleurs handicapés. Ainsi, j’ai constaté un manque d’autonomie de la part des usagers en dépit de leur volonté. En effet, pour permettre une insertion sociale, les personnes handicapées doivent avoir une certaine autonomie et n’étant pas acquise à la naissance, il s’agit d’un processus qui doit être travaillé. Quelle action peut alors être mise en place pour répondre à ce besoin ?
Sous divers prétextes, tels que le manque de temps où l’absence de faim, une partie de la population ne déjeune pas, et se contente d’absorber une boisson au moment du lever. Pourtant ce repas a une importance particulière dans la journée, car il interrompt un jeûne de quelques 10h et prépare le corps aux dépenses énergétiques de la journée.
J’ai donc fait part de ces remarques à la C.E.S.F. qui m’a confirmé l’inadéquation entre la cuisine et les activités proposées et qu’elle souhaiterait y remédier car le centre social encourage la mixité sociale, par le biais d’escales culinaires. Lors de différents entretiens, j’ai pu évaluer l’importance de la cuisine au sein du centre social et du quartier. Et ainsi me poser les questions suivantes : Comment améliorer l’aménagement de la cuisine actuelle, afin de répondre aux normes auxquelles sont soumis les établissements recevant du public tout en répondant aux besoins des usagers ?
La possibilité de pouvoir réaliser mon stage au sein de cette structure me permettait de découvrir les particularités d’un public très marginalisé ayant, pour la pluparts, vécu dans la rue et présentant une problématique avec l’alcool. J’allais être amenée à suivre au quotidien les résidents de cette pension de familles mais aussi d’en comprendre le fonctionnement.
J’ai choisi ce phénomène social car beaucoup de personnes se trouvent dans cette situation de précarité et ne savent pas comment s’en sortir Dans tous les cas, le ménage doit alors faire des arbitrages : se chauffer au risque d’impayés ou ne plus se chauffer et subir les conséquences du froid sur sa santé, son logement, sa vie sociale.
ISIC Dans ma note d'analyse, j'ai voulu étendre cette réflexion sur le plan collectif, en mettant en place un atelier répondant aux attentes de l'association et axé sur un thème correspondant aux besoins des résidents. Paradoxalement, bien qu'ils vivent en collectivité, le sentiment de solitude est une réelle problématique pour la majorité des résidents. Après une période d'observation et de discussions informelles avec les résidents j'ai opté pour un atelier-photo. Suite à la réalisation de l’action collective, mon questionnement s’est portée sur : « Comment la création d'une dynamique de groupe au cour de « l'atelier-photo », contribue-t-elle au bien-être individuel ? » Pour répondre à ce questionnement, mon analyse se déroule en trois axes : Tout d'abord, j'ai voulu identifier l'origine du sentiment d'isolement et voir en quoi la dynamique de groupe apporte-t-elle un bénéfice à la personne. Ensuite, je me suis intéressée à comment l'atelier photo a permis de rompre l’isolement de ces personnes. Et enfin, je déterminerai les effets produits par cette action sur les participants.
Après avoir analysé les besoins de l’EPE, j’ai pu constater que le foyer était confronté à un problème. En effet, on remarque facilement une dégradation de l’établissement et notamment des problèmes d’hygiène (manque de nettoyage,…) récurrents à la « Villa », partie réservée à des jeunes en semi-autonomie. Le manque d’hygiène personnelle et sanitaire n’est pas compatible avec l’objectif du placement des jeunes qui visent leur éducation et leur insertion sociale.
Je me fais l’hypothèse que le fait d’améliorer les conditions d’hygiène tant au niveau personnelle qu’à la « Villa » permettrait à ces jeunes, non seulement de mieux se sentir dans leur peau mais aussi d’avoir plus de chance de se réinsérer socialement. Ainsi avant de parler de mes démarches méthodologiques pour diagnostiquer ce besoin et détailler mon projet,
Ayant participé à de nombreux ateliers collectifs lors de ma première période de stage, j’ai pu rencontrer les usagers et échanger avec eux ainsi qu’avec les animateurs. De ce fait j’ai remarqué qu’un problème d’hygiène en cuisine était souvent évoqué. L'atelier cuisine est animé par une diététicienne, peu d'usagers y participent suite au manque de places mais celui-ci est très apprécié. Les usagers viennent y apprendre des recettes, des conseils de cuisson et surtout passer un moment convivial.
Les premières rencontres avec les bénéficiaires ainsi que les échanges avec ma tutrice m’ont rapidement fait remarquer un dysfonctionnement dans la vie quotidienne des usagers : certains ne se font pas à manger, par manque de motivation ou parce qu’ils ne se pensent pas capables. Ils ont une alimentation peu variée, consomment beaucoup de plats préparés ou vont fréquemment au fast-food, et ont des problèmes de surpoids.

L’alimentation est un sujet abordé lors du suivi mais peu approfondi. Il m’a donc paru important de mettre en place un projet autour de l’alimentation pour répondre à ce problème. Afin de confirmer ce besoin, une phase d’enquête a été nécessaire. J’ai administré un questionnaire aux usagers dans le but de connaître leurs habitudes alimentaires, d’évaluer leurs connaissances sur l’équilibre alimentaire et de préciser les thèmes qui pourraient être abordés au cours de l’atelier . Compte tenu des difficultés de lecture et de compréhension des usagers, ce questionnaire a été guidé : je l’ai rempli lors des rendez-vous au SAVS, avec dix personnes, car je n’ai pu m’entretenir avec tous: certains travaillaient dans un ESAT éloigné et il m’était donc impossible de les rencontrer.

Cette activité a été un moyen pour moi de m’approprier mon stage, et d’avoir un contact privilégié avec les usagers. J’en tire un bilan très positif car ils ont été satisfaits de participer et sont en demande que ce genre d’activité soit renouvelé. De plus, ce projet m’a permis de développer ma capacité à être autonome puisque j’ai réalisé seule les différentes démarches pour le mettre en place, sous le regard bienveillant de ma tutrice.
Les femmes qui fréquentent régulièrement les différents ateliers du centre social sont âgées de 56 à 80 ans environ. Elles habitent toutes la commune de Carmaux et sont retraitées ou inactives. Ces femmes éprouvent un intérêt pour l’écologie et le développement durable sans en connaître réellement les enjeux ni savoir comment agir au quotidien. J'ai donc décidé de réaliser un premier questionnaire ayant pour objectif : de vérifier que le public ciblé était intéressé par le sujet du développement durable, de savoir le thème qu'il souhaitait aborder et enfin de connaître les actions qu’il menait au quotidien. Sur toutes les femmes questionnées (35 personnes), il en ressort que 80% effectuent naturellement le tri sélectif qui est mis en place dans cette commune depuis de nombreuses années. Quelques unes d’entre elles vont plus loin en limitant leur consommation en eau et électricité (20%), en consommant bio (13%), en faisant du compost (6%) ou encore en adoptant une éco-conduite (3%). Ceci prouve un certain intérêt et de l’implication en faveur du développement durable. Seulement 2 personnes ont parlé de l’utilisation de produits d’entretiens écologiques ce qui peut traduire un manque de connaissance vis-à-vis de ce thème et éventuellement un besoin d’information. Les thèmes généraux les plus sélectionnés sont : l’habitation, la consommation et l’écologie. Lors de la semaine du développement durable de 2013 le thème abordé avait été l’alimentation durable à travers un atelier de sensibilisation au gaspillage alimentaire et de cuisine des restes alimentaires. Suite aux résultats du questionnaire et de leurs pratiques, à une réflexion avec la CESF, à divers échanges informels avec le public et aux différentes contraintes, un atelier concernant les produits ménagers écologiques s’est naturellement imposé. J’ai donc décidé de réaliser un second questionnaire pour vérifier précisément que ce thème serait le plus adapté. Finalement, en ce qui concerne l’entretien ménager écologique (et dans une moindre mesure économique), il apparaît que 42% des femmes sondées connaissent des « astuces » pour entretenir écologiquement leur logement tel que l’utilisation du vinaigre blanc, du bicarbonate de soude ou encore du savon de Marseille, mais seulement 12% les mettent en oeuvre régulièrement car les autres restent sceptiques quant à son efficacité. Ainsi, l’analyse des résultats des questionnaires montre que ces femmes connaissent approximativement le développement durable mais se sentent concernées par ce thème, qu’elles désirent agir pour contribuer à la préservation de l'environnement en apprenant des techniques simples de fabrication de produits d’entretiens naturels qu'elles puissent facilement mettre en oeuvre au quotidien. Le projet mis en place sera donc sur une action d’information aux problèmes écologiques puis d'apprentissage de la fabrication de produits d'entretiens écologiques « maisons » simples à réaliser, à utiliser.
Le contenu de l’apprentissage en MFR ne se résume pas à un apport de savoir uniquement scolaire mais également à un rôle éducatif pour permettre aux jeunes d’obtenir une autonomie autant dans le monde du travail que dans leur vie privée. C’est pourquoi une Conseillère en Économie Sociale et Familiale a toute sa place dans une telle structure puisqu’il y a des temps d’apprentissage par ateliers, de cuisine, tâches ménagères, hygiène des locaux mais également de l’écoute pour aider le jeune dans son projet d’orientation et souvent dans des problèmes plus personnels à gérer. La mise en place de projets avec différents partenaires, élaborer des budgets des évaluations de projet fait également partie de ses compétences.

Dans une première partie il m’a paru important de définir l’environnement et la structure puis dans une seconde partie de développer une action collective et une action individuelle que j’ai mise en place tout au long de mon stage. L’adolescence est une période de la vie où beaucoup de choses sont en train de changer : le corps, la conception des choses, le rapport aux adultes, et les décisions à prendre pour un avenir professionnel. Il loin d’être simple de faire face tout seul, sans accompagnement même extérieur au milieu familiale. C’est pourquoi il me semble que des structure comme les MFR ont place intéressante. La conseillère peut mettre en pratique un grand nombre de ses connaissance puisqu’elle intervient autant sur la vie quotidienne, que l’accompagnement social et professionnel des jeunes.
Ce stage m’a permis de découvrir le poste d’une Conseillère en économie sociale et familiale et tout le volet logement. Tout au long de ce stage, j’ai pu approfondir mes connaissances dans le volet logement et également au-delà puisque j’ai eu l’occasion de nombreuses fois de solliciter les partenaires internes et externes au PAS. Au travers des différents entretiens que j’ai effectué m’ont de développer des savoirs faire en matière d’accueil et de conseil et de technique d’entretien individuel. Il faut également mettre rapidement en place une méthodologie pour optimiser la prise en charge, le nombre important de suivi et de missions assurées par la CESF demande une grande organisation notamment la gestion des documents et du temps.

J’ai appris à rédiger un rapport social et réalisé l’importance de cet écrit lorsque j’ai participé aux différentes commissions. J’ai découvert l’importance du secret professionnel, appris à trier les informations et à gérer le système de partage d’informations. Le fait de pouvoir être en stage auprès d’un professionnel permet de découvrir une approche du métier, ce qui permet d’acquérir quelques repères.
Mais ce que je retiendrai du poste d’ALI est l’importance du travail en équipe et en partenariat qui permet de proposer des réponses adaptées aux bénéficiaires. En effet l’ALI n’est pas le seul à accompagner la personne dans son parcours d’insertion, d’autres partenaires sont présents tels que l’ANPE, le Point Accueil Emploi.... L’ALI coordonne tous ces acteurs et développe le travail en partenariat. Il essaye aussi de dynamiser le territoire en proposant des projets donc il a un rôle essentiel dans le développement de l’insertion au niveau local.

Mais en rencontrant les partenaires sur ce territoire je me suis posé certaines questions et une en particulier m’a fait réfléchir : Que proposer aux bénéficiaires éloignés de l’emploi avec des problèmes de santé ? Ils ne peuvent pas travailler en milieu ordinaire mais ne relèvent pas d’un milieu protégé (ESAT). Le chantier d’insertion est une orientation possible pendant un certain temps mais quel avenir après le chantier ? N’y a-t’- il pas un maillon manquant dans la chaîne des organismes d’insertion ?
J’ai réalisé des entretiens directifs préalables afin de prendre connaissance du parcours, des difficultés, des besoins et des attentes des familles qui souhaitaient partir en séjour. A travers les échanges avec les familles, je me suis rendue compte qu’elles rencontrent de réelles difficultés budgétaires. Les usagers me font part de leurs craintes quant au coût global du séjour et ses conséquences sur le budget de la vie quotidienne. La peur des imprévus et des aléas reste très présente, sachant que l’équilibre du budget tient à peu de choses. La préoccupation financière est un frein systématique et central au départ. Pour les familles, une fois même dépassé le problème financier, construire un projet vacances, savoir où et comment partir, prévoir le budget nécessaire, ne vont pas forcément de soi. Le projet d’un départ en vacances peut déstabilise un quotidien bien organisé. Lors des entretiens, une majorité des bénéficiaires admet connaître des difficultés à quitter son environnement, à rompre avec ses habitudes, son quotidien. Il constitue une source d’inquiétude pour certains usagers qui ont réussi à s’accommoder leur précarité en mettant en place une vie très organisée, très ritualisée, laissant peu de place à l’imprévu.

À ces difficultés s’ajoute également l’inexpérience des familles jamais parties. Lors des actions collectives réalisées quotidiennement par le Secteur Economie Sociale et Familiale, j’ai pu entendre que les familles avaient des besoins quant au fait de se retrouver en famille, de s’évader de leur quotidien et de leur environnement. C’est pourquoi il est important de trouver des moments où les familles peuvent se retrouver hors des contraintes quotidiennes. Les personnes m’ont émis le besoin de s’ouvrir à de nouvelles activités et de découvrir de nouveaux horizons, cependant elles n’osent pas partir seules. Partir en groupe leur permet de sortir de leur environnement tout en sachant qu’elles peuvent compter sur des personnes présentes sur les lieux. Le projet vacances familles prend naturellement sa place dans ce contexte.
Pendant ma formation, j’ai effectué un stage au Centre Permanent d’Accueil et d’Insertion (CPAI) qui accueille des personnes recevant le Revenu Minimum d’Insertion (RMI). Au sein de ce centre, divers ateliers, activités et modules sont mis en place afin de faciliter l’insertion sociale. Lors de ces ateliers, et plus précisément des ateliers cuisine, le responsable et l’animatrice du centre ont remarqué à plusieurs reprises des problèmes : les personnes se retrouvent, devant des situations appelées accidents domestiques et ne savent pas réagir. J’ai donc décidé de cibler mon étude sur le thème des accidents domestiques. Pour cela dans une première partie nous verrons en quoi les personnes sont touchées par les accidents domestiques ; en différenciant les types d’accidents domestiques, les lieux, et leurs conséquences, ainsi que les gestes à pratiquer devant un accident domestique, et dans une seconde partie nous verrons de quelle manière mettre en place une action pour sensibiliser ces personnes. La prévention des accidents de la vie courante est difficile en raison de la multiplicité des circonstances et des lieux de survenue ; à côté des mesures de réglementation, l'information et l'éducation sont essentielles. Le début de ma collecte d’information a connu des difficultés, mais après avoir trouvé quelques pistes sur le thème des accidents domestiques, j’ai su a quels organismes m’adresser pour trouver des informations utiles. Ayant finit ma phase méthodologique, j’ai axée mon projet de sensibilisation et d’information sur les gestes de secours, et fait suivre une évaluation par rapport à un public. L’étude, sur les accidents domestiques et particulièrement sur les gestes de secours, concerne, aussi, toutes les populations. Les enfants et les personnes âgées sont les plus touchés par les accidents domestiques. Mais des facteurs socio-économique : habitat vétuste, sur occupation, ressources insuffisantes pour un équipement de protection adapté, peuvent intervenir auprès de certaines familles. L’action, que je mène auprès d’un public touchant le RMI, peut ainsi se reproduire auprès d’enfants et de personnes âgées. Cette étude ma apporter, en tant qu’étudiante, de nombreuses informations sur les comportements à risque dans un maison et ma permis d’apprendre à adopter un comportement utile devant un accident. Enfin mon projet, qui revêt un caractère informatif, m’a permis d’approfondir mes connaissances tant sur le domaine de la santé mais aussi d’appliquer un travail méthodologique indispensable à l’élaboration d’une action.
L’Epicerie, une solidarité qui se distingue du traitement social habituel En 2005, à partir d’une étude sur les besoins alimentaires et la précarité sur le territoire de Bordeaux Sud, le projet d’épicerie solidaire a émergé avec l’intention de construire une solidarité dans le domaine de l’alimentation soucieuse de préserver la dignité des personnes bénéficiaires tout en leur permettant d’être acteurs et de participer à ce projet. En 2006, un collectif d’associations, le Foyer pour tous, le Foyer fraternel et le Diaconat de Bordeaux, créent l’association l’Epicerie qui ouvre ses portes en 2008. Véritable épicerie de quartier ouverte à tous, l'épicerie est un lieu unique où tout le monde peut faire ses courses, que l’on soit bénéficiaire d’une aide ou non, ce qui favorise la mixité sociale. Elle n’est cependant pas habilitée à distribuer les aides, celles-ci s’obtiennent auprès du Conseil Général par l’intermédiaire d’un travailleur social de la CARSAT, des MDSI, du CCAS et de la Mission Locale pour les jeunes. Le principe est simple, le travailleur social sollicite un montant d’aides auprès du Conseil Général, en fonction de la situation de la personne. Une fois l’aide octroyée, celle-ci est directement versée à l’Epicerie et à chaque passage en caisse, le bénéficiaire réglera lui-même la moitié du montant de ses courses, l’autre étant prélevée sur son aide. Des associations achètent aussi pour leurs adhérents des bons d’achat à l’Epicerie. Au-delà d’un accès à une alimentation de qualité, cette association a aussi un objectif d’intégration sociale en permettant à ses adhérents de devenir bénévoles. L’Epicerie, c’est aujourd’hui plus de 1000 adhérents faisant partis des quartiers de Saint-Michel, Saint-Augustin, Bastide, Saint-Jean et Bordeaux Centre. Son fonctionnement repose aujourd’hui sur 3 salariés à temps plein, la Coordinatrice Mme Martin en CDI, une Conseillère en Economie Sociale et Familiale en CDD et une Responsable des Ventes en CDD, et sur 59 adhérents qui participent concrètement au projet collectif de l’Epicerie en tant que bénévoles. Dans cette même optique de socialisation et de revalorisation, des ateliers de cuisine sont proposés ainsi que d’autres ateliers tels que le jardinage, le Lombricompost et la couture. Des places de spectacle sont aussi offertes gracieusement aux adhérents pour leur permettre un accès à la culture. Enfin, tous les mercredis, un assistant social et une infirmière répondent aux questions concernant les démarches de soin et administratives d’aide. Ces consultations sont individualisées, anonymes et gratuites.
Durant ce stage, j’ai pu assister aux entretiens menés par la conseillère habitat du BALS avec les demandeurs. Ainsi j’ai pu remarquer que beaucoup d’entre eux sont dans une situation de logement instable et non sécurisante (loyer trop cher entrainant des retards de paiement, accumulation d’impayés, difficultés à assumer l’ensemble des dépenses au quotidien, mauvaise entente avec l’hébergeant). Le risque d’expulsion par l’hébergeant ou le bailleur et récurrent et les usagers semblent démunis face à leur situation. J’ai donc pensé que les personnes logées ou hébergées dans de mauvaises conditions pourraient avoir besoin de solutions pour améliorer leurs conditions de vie actuelles, dans l’attente d’un logement social. Identification du besoin et diagnostic Afin de vérifier cette observation, j’ai réalisé un outil destiné à mesurer le taux de personnes en situation de réelle urgence, c'est-à-dire étant hébergées dans des conditions précaires ou étant sans hébergement. Cet outil est une grille d’entretien. J’ai choisi cet outil car il était approprié au contexte de l’enquête. En effet, lors des entretiens menés par la conseillère habitat, les informations que j’avais besoin de collecter étaient abordées pour l’enregistrement du dossier. Ainsi la grille m’a permis, avec l’accord des usagers, de cocher rapidement et simplement les cases correspondant à la situation de chaque demandeur sans avoir à les faire se déplacer une seconde fois. De plus, l’expérience de la conseillère me permettait de ne pas passer à côté d’éléments importants et d’aborder toutes les difficultés rencontrées par les personnes. Cette grille d’entretien comprend les indicateurs suivants : - Les caractéristiques du public : le sexe, la situation de famille, l’âge afin de bien identifier les demandeurs concernés par le besoin et de m’adapter à leurs spécificités. - La situation de logement actuelle : personne hébergée ou logée dans de bonnes conditions, dans de mauvaises conditions et enfin personne sans logement ni hébergement. Cela permet de déterminer le degré de l’urgence. - La connaissance ou non des demandeurs en situation de logement précaire sur les solutions d’hébergement temporaire existantes, afin de confirmer avec plus de précision le besoin d’information.
Dans un premier temps, nous présenterons la communauté des gens du voyage vis-à-vis de leurs valeurs et de leurs déplacements. Ensuite, nous mettrons en avant les problématiques rencontrées par les gens du voyage notamment dans les domaines de la vie quotidienne. Enfin, nous aborderons la sédentarisation de cette communauté ainsi que les acteurs accompagnant les gens du voyage lors de ce changement de mode de vie. Enfin, nous évoquerons le rôle du Conseiller en Economie Sociale Familiale lors des accompagnements réalisés auprès des gens du voyage. Le Conseiller en Economie Sociale Familiale peut accompagner la communauté des gens du voyage au sein de différentes structures : Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), association spécifique... Il accompagne les familles des gens du voyage vers un mode de vie sédentaire.

Le CESF peut intervenir auprès des gens du voyage dans les domaines de la vie quotidienne. Il informe et accompagne le public dans les démarches pour l’accès au droit commun (demande de RSA, de CMU/CMUC…). Il instruit les demandes de logement social ou aide à la recherche de terrains familiaux pour les familles le souhaitant. Il informe les personnes sur les parcours de soin. Le CESF tient également un rôle de médiateur entre la communauté et les divers organismes (EDF, banques, préfecture…). Dans certaines associations, le CESF agit en faveur de la promotion de la scolarisation des enfants et contre la déscolarisation.
Mon Étude et Projet en tant que CESF s’est déroulé au sein de Sarthe Habitat. Sarthe Habitat est un OPAC, office public d’aménagement et de construction à caractère social. Au sein de Sarthe Habitat, j’ai pu découvrir un public de locataires très divers allant de 18 à 80 ans et allant de personnes bénéficiant du revenu minimum d’insertion aux professions intermédiaires. Tout au long de ce stage j’ai pu découvrir le travail des employés de Sarthe Habitat, notamment celui des employés de l’agence d’Allonnes, et plus précisément des chargés de contentieux. En effet les chargés de contentieux ont un rôle très important, ils s’occupent des impayés de loyers ou de charges en phase amiable et contentieuse. Au fur et à mesure du temps passé avec les agents contentieux, un constat s’est produit, les personnes ayant des ressources plus ou moins équivalent au SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance) ne font pas l’objet d’un suivi en cas de difficulté financière. Ce constat a été par la suite appuyé par des discussions avec des professionnels et par la demande de suivi par deux familles locataires à Sarthe Habitat. Ce sujet m’a tout de suite affectée. En effet les personnes de « classe moyenne » s’appauvrissent de plus en plus, le fossé s’agrandit. Bien que ces personnes travaillent, ils ne peuvent pas forcément tout payer, ni tout s’acheter…alors que notre société dite de consommation pousse à le faire. Ces personnes je me suis permis de les nommer les personnes « entre-deux », car ce ne sont plus des personnes de classe moyenne et ce sont des personnes ni à faibles ressources ni à fortes ressources.

La société de consommation peut en effet inciter les personnes ayant des revenus à faire des crédits à la consommation et de ce fait provoquer un ou plusieurs impayé(s) de loyer. Un impayé de loyer peut arriver à tout le monde, même à ceux qui travaillent. Selon le compte rendu n°27 de la commission des affaires économiques, de l’environnement et du territoire de Janvier 2005, 30% des ménages et familles en surendettement le sont uniquement au titre de crédits à la consommation, ce qui représente 3 % de la population totale. En effet le désir sans cesse de consommation grandit et incite à accumuler les crédits. Aujourd’hui le paraître, la jouissance et la possession de biens deviennent primordiaux et devant toutes ces publicités, il est souvent difficile pour les ménages de garder les pieds sur terre et de vivre à la juste mesure de leur moyens. C’est pourquoi j’ai décidé de faire dans mon étude et projet CESF une sensibilisation et une information sur les crédits à la consommation auprès des locataires « entre-deux » de Sarthe Habitat. Je finis sur cette phrase qui me semble convenir à ce sujet : « Avant, l’argent servait simplement à se nourrir, aujourd’hui on achète de l’argent à travers des crédits à la consommation, juste pour la course à l’accumulation des richesses. » (Le Figaro : 10/08/02) Dans un premier temps, je me suis intéressée aux locataires « entre-deux » de Sarthe Habitat, ensuite j’ai fait un diagnostic et pour finir, je propose un projet pour les personnes « entre-deux » locataires à Sarthe Habitat.

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