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L'illusion du père

L'illusion du père

En premier lieu et avant de rentrer dans le « vif » du sujet que traite ce mémoire, je souhaite faire une brève présentation de mon parcours et ce qui m’a amené à vouloir me pencher sur le thème de la fonction paternelle. Tout d’abord, j’ai trente-quatre ans et suis père de deux enfants, un garçon de onze ans et une petite fille de huit ans. Cette paternité précoce m’a long-temps interrogé et m’a souvent renvoyé à mes propres difficultés.

Au fur et à mesure de mon parcours et de mes expériences professionnelles, je me suis aperçu que je véhiculais naturellement ce comportement « paternant », pro-tecteur, quelquefois « surprotecteur ». Au point que cette attitude m’a sou-vent été reprochée dans le cadre de mon travail, dans la proximité qu’elle générait.

Lors de ce travail sur le mémoire, j’ai pu m’apercevoir que ma position entant qu’homme mais aussi en tant que « père » potentiel auprès des jeunes que j’accompagne dans le cadre de l’internat est à réinterroger à chaque ren-contre. D’une part, j’ai pu montrer que l’histoire de l’homme et du père dans la société lui a conféré une place qui a muté dans le temps. Cette histoire ré-sonne en moi car elle est empreinte d’un héritage que je transmets, que j’induis aussi dans ma relation à l’autre. En revanche, même si je crois que la fonction paternelle est symbolique, il me semble que la présence humaine « générale » doit contribuer à alimenter ce symbolique.

L’absence de l’image du père dans certaines familles peut donner l’occasion à certains jeunes, de par ma présence, de resituer la fonction de ce « père-éducateur » dans l’autorité qu’il représente et l’apport de limites structurantes que cela peut permettre. Je crois que beaucoup de jeunes peuvent intégrer ces repères sans pour autant s’approprier la personne de l’éducateur qui les porte et les pro-pose.

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
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Ainsi, mon parcours de formation fut marqué par plusieurs expériences de terrain très enrichissantes. J’ai commencé la première année avec un stage hors champ de l’éducation spécialisée (stage externe), à la Croix-Rouge Française à Marseille. J’intervenais sur trois secteurs : l’accueil familial (distribution de colis alimentaires, vêtements, conseils, orientation), la « petite plume » (espace de jeux, d’éveil, de socialisation pour les jeunes enfants, et en même temps de rencontre pour les parents), et le SAMU Social, en lien avec le 115 et le SAMU Social de la Ville de Marseille. Cette expérience en direct avec la grande précarité, qui mêle à la fois des personnes sans domicile, des travailleurs pauvres, des étrangers en situation irrégulière, des personnes toxicomanes ou alcooliques… a été pour moi une expérience humaine et professionnelle très forte. Mon premier stage spécialisé s’est déroulé en IMPRO, les Chalets (Marseille 14ème) avec des adolescents de 16 à 21 ans présentant une déficience intellectuelle, en pré-formation professionnelle dans la Restauration cuisine et service. Ce stage a été pour moi l’occasion de découvrir de façon plus approfondie le handicap et tout le travail de formation et d’insertion qui y est réalisé. Pour le second stage spécialisé, j’étais en Maison d’Enfants, la Reynarde (Marseille 11ème) sur un groupe d’adolescents de 12 à 17 ans. Ce travail en internat m’a vraiment permis de prendre conscience de l’importance du quotidien dans l’acte éducatif. Et dans ce quotidien fait de levers, couchers, accompagnements divers, sorties, loisirs… deux dimensions coexistent sans cesse : la routine, avec tous ses rituels, et l’imprévu. Comme le dit J. Rouzel, « il faut laisser une porte ouverte a l’imprévu, à l’insu, à l’inouï (…). Trop souvent nous considérons l’imprévu sur le mode de quelque chose qui dérange »

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