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L'Educateur de Jeunes Enfants est il concerné par la naissance ?

L'Educateur de Jeunes Enfants est il concerné par la naissance ?

Entrer dans la parentalité c'est investir son enfant, connaître ses devoirs envers lui et l'accompagner pour qu'il puisse devenir, autant que possible, un adulte libre et responsable. Mais on ne trouve pas de «mode d'emploi» de la parentalité. De nos jours, il existe bien peu de repères pour ceux qui l'exercent. D'être souvent au banc des accusés provoque chez les parents une culpabilité et une dévalorisation de leurs compétences à assumer ce rôle, parfois cela peut confiner au renoncement. La place de père et de mère «implique un engagement, une volonté d'éduquer, mais elle peut aussi se traduire, comme on le dit souvent, par la démission, l'insatisfaction, l'amertume.» (C. Castelain-Meunier, sociologue).

L'enfant est bien le centre de cette préoccupation, car comment va-t-il grandir, se construire, se tourner vers le monde extérieur, si ses propres parents ne sont pas reconnus en tant que tels et n'ont pas confiance en eux ? Les éducateurs de jeunes enfants sont donc concernés par cette question de la parentalité. Ils peuvent intervenir par un travail de prévention dès la naissance. La construction des premiers liens enfant/parents, les premiers rapports parents/institution donnent le ton et la note de l’entrée dans la parentalité. Notre réflexion portera donc sur l’accompagnement que l’EJE peut, proposer aux parents pour leurs premiers pas dans leur nouveau rôle.

CONCLUSION Dans tous ses lieux d’intervention, l’EJE travaille à créer les conditions d’un bien-être de l’enfant, pour l’immédiat, mais aussi dans une projection de ce futur enfant à l’école, de ce futur adolescent dans la société, de ce futur adulte citoyen. Les institutions, et l’EJE en leur sein, ne peuvent accompagner et conduire l’enfant dans cette démarche sans réfléchir à la notion de parentalité, car, comme l’a dit Pierre Lassus, psychanalyste, à l’occasion de la journée d’étude et de réflexion sur la parentalité organisée par la Fondation pour l’Enfance: «La parentalité est une fonction authentiquement vitale, non seulement d’un point de vue individuel en tant qu’elle commande la construction du sujet, mais d’un point de vue collectif puisqu’elle pèse sur le destin du monde.» La famille connaît une profonde mutation dans un contexte socio-économique souvent difficile. La fonction parentale n’en est que plus complexe à assumer.

Ces conditions renforcent les besoins de soutien et d’accompagnement de la parentalité. L’EJE travaille à créer un environnement de nature à offrir les meilleures conditions au développement de l’enfant. A cet égard, la famille, les parents constituent le milieu premier. Par ses connaissances du jeune enfant, l’EJE développe des compétences dans cet accompagnement. Il cerne les besoins de l’enfant et peut alors proposer des repères aux parents dans un climat de confiance qui valorise leur rôle. Ce travail a toute sa place dès le séjour en maternité, moment de «crise» où la famille s’agrandit, se transforme, voit son organisation, la place et le rôle de chacun se modifier. Bien sûr, ce travail ne peut se cantonner aux premiers jours de vie. La parentalité se construit dans la durée. Ce processus de long terme sollicite alors un accompagnement pendant, et au-delà, de la petite enfance. Le rôle de l’EJE, sur ses différents lieux d’intervention, est d’impulser des projets et d’animer des réflexions intégrant cette notion de parentalité. Il s’agit alors, dans les haltes, dans les crèches, les PMI… de créer des espaces de dialogue entre professionnels de différentes formations et entre professionnels et parents.

Les institutions d’accueil de la petite enfance ne peuvent faire l’économie d’une réflexion sur la place qu’elles font aux pères et aux mères. Le rôle de ces institutions ne peut pas être exclusif de celui des parents. Il est nécessaire que les parents y soient reconnus. Cela suppose des lieux propices à la rencontre. Cela demande aussi, de la part des professionnels, une disponibilité et une capacité d’écoute. Est-ce pour autant suffisant? La question n’est-elle pas aujourd’hui posée de permettre aux parents d’être acteurs dans la vie même de l’institution? Il ne s’agit pas de nier l’apport particulier des professionnels de la petite enfance, mais de construire une véritable coopération entre ceux-ci et parents. Pour l’enfant.

Catégorie: Mémoire Educateur de jeunes enfants
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Prévention précoce pour l'EJE : penser au quotidien un accueil prévenant

« L’enfant est, pour l’humanité, à la fois un espoir et une promesse ». Ces mots de Maria Montessori nous rappellent les enjeux de la toute petite enfance et son rôle essentiel dans la construction de l’individu et du citoyen qu’il deviendra. Posés comme une évidence au début de ce mémoire consacré à la prévention, ils s’inscrivent pourtant en décalage avec les politiques actuelles d’accueil et d’accompagnement du jeune enfant. La période des 0/3 ans est trop souvent oubliée des discours politiques.

Les pratiques qui s’y rattachent sont parfois réduites aux soins physiques ou à des préoccupations hygiénistes alors que la petite enfance constitue, selon moi, un enjeu majeur par sa dimension préventive. L’accueil des enfants défavorisés en crèche et la scolarisation dès l’âge de deux ans semblent être actuellement les seules politiques préventives. Mais suffit-il de séparer un jeune enfant et de l’accueillir en collectivité pour le protéger des dysfonctionnements relationnels qu’il subit dans sa famille ? Est-il possible de pallier les carences affectives et éducatives sans penser à la qualité de l’accueil qui sera proposée à ces enfants déjà fragilisés ?

Sur le terrain des pratiques, les professionnels se confrontent à de multiples paradoxes. Ainsi, bien que leurs connaissances théoriques du développement du bébé insistent sur le rôle fondamental des premières années de la vie, ils assistent, impuissants, à la dégradation des conditions d’accueil. Alors que les auteurs soulignent l’importance des premiers liens d’attachement, ils constatent des saccages réguliers dans le secteur de la prévention ou du dépistage précoces. Certes, la loi de Mars 2007 réformant la protection de l’enfance pose la prévention primaire et le signalement comme deux axes essentiels à cette protection. Pourtant, les moyens d’action se raréfient et les crédits alloués aux PMI sont réduits.

"Allô Maman, bobo" ou l'EJE face à la souffrance des jeunes enfants hospitalisés et de ses proches

J’ai donc effectué mon stage long à responsabilité éducative dans un hôpital de rééducation de la région parisienne. J’étais plus particulièrement dans le service de rééducation traumatologique et orthopédique infantile qui a une capacité d’accueil de 30 enfants en internat et de 15 enfants en hôpital de jour. Les enfants qui y sont hospitalisés ont entre 0 et 17 ans et nécessitent une rééducation après un traumatisme ou une chirurgie orthopédique. Ce service est également le lieu de suivi d’enfants atteints de malformation congénitale des membres, d’une pathologie osseuse congénitale ou acquise mais encore d’affections neuro-orthopédiques. La durée des hospitalisations va en moyenne de 3 mois à 1 an, parfois beaucoup plus.

Les enfants sont pris en charge par l’équipe soignante (médecins, infirmiers, auxiliaires de puériculture, aides soignants), par l’équipe de rééducation (kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotriciens, orthophonistes), par l’équipe éducative (deux éducateurs spécialisés, une éducatrice de jeunes enfants, une monitrice éducatrice et un animateur), et enfin par les psychologues, l’assistante sociale, et le personnel de service. La journée, les enfants sont scolarisés dans l’école qui se trouve au sein du service, exceptés ceux qui sont trop jeunes ou qui sont porteurs d’un handicap mental important ne permettant pas leur insertion dans une classe (ceux-ci restent donc dans le jardin d’enfants). Le reste du temps, les enfants peuvent aller au jardin d’enfants (la salle des « petits ») ou dans la salle d’ordinateurs (la salle des « grands »), en dehors des soins et des séances de rééducation.

Le relais parents assistantes maternelle ou la mission d'accueillir et d'accompagner le parent

L’aménagement, la réduction du temps de travail et la flexibilité de l’emploi ont profondément bouleversé le monde du travail, et par conséquent la demande en matière d’accueil du jeune enfant, dans la diversité des situations et des besoins d’accueil. Et la question du mode de garde se pose souvent pour les parents bien avant la naissance et parfois même dès les premiers mois de grossesse de la maman, particulièrement dans les régions victimes d’une pénurie de modes d’accueil du jeune enfant. Je pense à une maman venue prendre contact avec le relais parents-assistantes maternelles qui m’a accueilli pour ce stage long : Enceinte de trois mois, son entourage lui conseillait avec insistance de se dépêcher à rechercher un mode d’accueil pour son enfant.

Quelque peu interpellée, elle arrive à nous avec ses inquiétudes et nous confie qu’elle n’a pas encore pensé quel mode d’accueil elle souhaitait pour son enfant, et que tout cela lui semblait si lointain que d’y penser déjà suscitait chez elle une « petite » angoisse, nous disait-elle. « Je suis juste enceinte, et il faut déjà que je pense à confier mon enfant, c’est difficile ! ». Se séparer de son enfant, le confier à d’autres, le « partager » avec d’autres n’est pas chose facile et peut susciter angoisse, culpabilité, rivalité, impression d’abandonner. Tous ces sentiments sont plus où moins présents chez les parents. Au cœur de l’accueil du jeune enfant, l’éducateur de jeunes enfants, et plus généralement tous les professionnels de la petite enfance, se doivent d’envisager une réflexion sur comment accueillir le parent en structure d’accueil. Cette question de l’accueil et parfois de l’accompagnement du parent s’est souvent posée à moi au cours de la formation : quelle ouverture fait-on aux parents dans les structures, que leur offre-t-on ? mais aussi, pourquoi et comment travailler cette ouverture ? Au regard de mes différents stages et de la conjoncture actuelle, j’ai eu l’occasion de constater combien cette question de l’accueil du parent était inégalement travaillée.

Pourtant, il me semble capital que cet accueil soit pensé car envisager l’accueil d’un enfant ne peut se faire sans passer par l’accueil du parent. Mon stage long, réalisé au sein d’un relais parents-assistantes maternelles, m’a permis de me centrer sur cette question ou comment accueillir et accompagner le parent. Cette mission du relais se pose dans l’objectif d’offrir un accueil pour l’enfant dans les meilleures conditions possibles, et en particulier au domicile des assistantes maternelles. Se donner un telle mission pour une structure amène à penser cet accueil et cet accompagnement du parent dans la dimension de la relation éducative, et c’est sur cet aspect que je choisis d’orienter mon mémoire.

Educateur de jeunes enfants en centre de rééducation fonctionnelle : un soignant à part entière?

Concerné par la souffrance et les situations souvent délicates vécues par les enfants en situations de handicap sur mon lieu de stage, je me suis demandé : que puis-je faire ? Dans quelle mesure puis-je agir ? Mon mémoire se base ainsi sur mes observations, mes expériences et mes réflexions liées au stage à responsabilité éducative que j’ai effectué pendant quatre mois dans un Centre de Rééducation et de Réadaptation Fonctionnelle de la banlieue parisienne. Ce mémoire est nourri des interrogations que j’ai pu avoir et d’éléments de réponse qui se sont dessinés petit à petit.

Ecrire sur une expérience de stage m’amène à me questionner, à chercher, à tenter de faire émerger des pistes de travail, des perspectives professionnelles concrètes et quelques conclusions toutes relatives quant à mon sujet. C’est aussi pour moi essayer de rendre vivants le vécu, le pensé, le réfléchi par rapport aux enfants que j’ai pu rencontrer, et de faire que cette écriture soit animée par cette précieuse et enrichissante expérience de stage.

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