Les médiateurs participent au renforcement de la présence humaine sur les quartiers en assurant une première prise de contact avec le public des cités. Les premières rencontres se font en général lors des « maraudes » faites sur les quartiers. L’équipe de médiation rencontre les jeunes qui sont en groupe et qui occupent l’espace public et/ou les halls d’immeuble. Les médiateurs doivent favoriser chez les jeunes, à travers le groupe, le développement de leurs capacités à progresser vers l’autonomie, la citoyenneté et le « bien vivre ensemble ». En travaillant avec le groupe, une relation de confiance va se développer entre les jeunes et les médiateurs.
Les médiateurs, en étant proches des jeunes et en ayant instauré un lien de confiance favorisent des dialogues qui s'installent afin de les diriger de nouveau dans le système scolaire ou vers une formation. Le plus souvent, ils ne veulent pas retourner sur "les bancs de l'école" en mettant en avant que l'école n'est pas adaptée pour eux ou qu'ils en ont été exclus. Ce qu'ils souhaitent avant tout, c'est trouver du travail afin de gagner de l'argent pour sortir de la "Galère". C'est à ce moment là, au moment où les jeunes expriment leurs envies que les médiateurs apprécient le processus de réflexion et qu'ils doivent mettre en place les conditions vers une reprise de lien entre les jeunes et les institutions. Le manque de confiance en eux et le manque d'estime deviennent un frein à leur intégration. Les médiateurs commencent toujours par un accompagnement, pour emmener les jeunes vers l'autonomie. Le premiers pas vers certaines institutions reste compliqués mais à force de pugnacité, les jeunes s'accrochent et réussissent certaines fois à s'en sortir. L'immédiateté, "le tout, tout de suite" est une des caractéristiques de ce public qui est en marge. Les médiateurs sont certaines fois une passerelle incontournable vers l'accès aux droits communs (Pôle emploi ou la mission locale, etc.).