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Educateur de jeunes enfants

L’éducateur de jeunes enfants favorise le développement et l’épanouissement des enfants de moins de 7 ans. Il intervient principalement dans les lieux de garde collectifs et toutes les structures d’accueil de la petite enfance.

Dossier pluridisciplinaire sur le suicide

Dossier pluridisciplinaire sur le suicide

Le nombre de décès par suicide a connu en France une augmentation importante au cours des vingt dernières années. Pour cette raison, il est devenu une priorité de Santé Publique avec par exemple la création des Journées Nationales de Prévention du Suicide organisées par l’UNPS (Union Nationale Pour la Prévention du Suicide) On recense actuellement en France 13 000 suicides par an (soit plus de victimes que les accidents de la route !) et les tentatives de suicide sont estimées à plus de 160 000 par an (mais il s’agit là d’une estimation minimum, car les tentatives de suicide ne sont pas systématiquement recensées et un certain nombre d’entre elles ne font pas l’objet d’une hospitalisation).

Si le suicide touche tous les âges et surtout les personnes âgées, on constate toutefois une évolution inquiétante chez les jeunes. Il représente la deuxième cause de décès chez les adolescents. L’augmentation signifiante du nombre de suicide chez les adolescents nous a interpellé. Pourquoi les jeunes tentent-t-ils de mettre fin à leurs jours ? Le suicide touche-t-il plus les garçons que les filles ? Toutes les classes sociales sont-elles touchées ?

Comme nous avons tenté de le démontrer dans notre étude, le contexte social et la nature des liens familiaux ont une incidence sur l’état psychologique des adolescents, d’autant plus que certains sont particulièrement fragiles à cette période de leur vie. En effet, les changements physiques et cognitifs qu’ils subissent peuvent être mal vécus et être à l’origine de sentiments d’angoisse et d’états dépressifs. Pour certains la souffrance éprouvée est si insupportable qu’ils voient dans le suicide le seul moyen de la faire taire. Toutefois, les facteurs sociologiques, familiaux et psychologiques ne sauraient expliquer à eux seuls les raisons d’un passage à l’acte. De nombreux autres facteurs sont à prendre en compte : la personnalité de l’individu, ce qui se passe au niveau de son inconscient, les évènements déclenchants, etc. … Le suicide des adolescents est donc un phénomène complexe multifactoriel.

Ce phénomène est d’autant plus complexe que les différents facteurs qui entrent en jeu sont liés entre eux. Pour cette raison, on ne peut donner une explication unique au passage à l’acte d’un adolescent. Ceci rend la prévention et la prise en charge de l’adolescent suicidaire extrêmement difficile car les causes apparentes ou celles évoquées par le jeune ne sont qu’une partie des causes réelles. Il est donc important de ne pas prendre une tentative de suicide à la légère, car les risques de récidive après un passage à l’acte sont augmentées. Une prise en charge au sein d’une unité spécialisée d’un hôpital, un suivi psychiatrique peuvent participer à la réduction de ce risque. Des associations comme SEPIA (Suicide Ecoute Prévention Intervention auprès des Adolescents) peuvent également apporter un soutien au jeune et à sa famille. A la question de l’aide à apporter aux adolescents suicidaires s’associe le problème de la liberté de l’individu.

Faut-il obliger à tout prix une personne suicidaire à entreprendre une thérapie ? En élargissant la réflexion, on peut se demander dans quelle mesure l’homme n’outrepasse pas ses droits en empêchant une personne qui souffre de mettre fin à ses jours. Prenons l’exemple du suicide assisté : en France, l’euthanasie est punie par la loi, alors qu’aux Pays-Bas, ce procédé est légal. Ceci illustre bien la difficulté de se positionner par rapport aux questions concernant la liberté de choisir sa propre mort. Ces questions renvoient aux convictions philosophiques et religieuses propres a chaque individu, ce qui rend le positionnement par rapport à cette question encore plus délicat.

Catégorie: Mémoire Educateur de jeunes enfants
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Maintien des liens en institution: Idéologie ou Réalité ?

Tout au long de ce mémoire, j’ai tenté de mettre en évidence comment un EJE peut, au quotidien, accompagner un enfant placé et ses parents, tout en m’interrogeant sur le maintien des liens et sa légitimité dans certains cas. En effet, l’EJE qui voit mise à mal sa mission de « maintien des liens parents / enfants » se doit d'évaluer la possibilité de ce maintien des liens ou de constater la rupture. Dans le cas d’un maintien, il s’agit d’abord pour l’EJE d’intervenir auprès de l’enfant, pour l’aider à se reconstruire et à supporter la séparation. Tout en aidant les parents à retrouver leur fonction parentale auprès de leurs enfants. Dans le cas d’une rupture, il me paraît nécessaire que l’EJE, en dépit de l’idéologie du lien, mette tout en oeuvre afin d'accepter une réalité souvent difficile.

De plus, il me semble raisonnable de se détacher de l'idée que : le statut de l'enfant qui n'a plus ou trop peu de relations avec ses parents est la pire destinée. Les recherches actuelles, notamment sur le processus de résilience, nous montre qu'une séparation définitive ne semble pas insurmontable pour l'enfant. Toute cette réflexion m’amène à la conclusion que l’EJE doit (en collaboration avec l’équipe et les partenaires sociaux) tout faire pour aider au maintien, à la rénovation ou la reconstruction des liens parents/enfants, mais qu’il doit aussi permettre à l’enfant d’entrer dans un processus de résilience lorsque la rupture semble inévitable. L’écriture de ce mémoire m’a fait prendre conscience de la complexité du concept de « maintien des liens ». En effet, l’avenir de l’enfant maltraité doit-il s’envisager avec ou sans ses parents ? Cette question est épineuse et divise.

Mais il me semble que l’on ne peut se prononcer définitivement car chaque situation est différente, demande une attention et une évaluation bien spécifique. Je pense qu’il faut avoir le souci de ne pas enfermer les personnes dans leurs actes. Les équipes ont pour première mission de discerner si le lien parent/enfant est structurant ou au contraire « destructeur »40. Ce dont je suis convaincue c'est que l’EJE doit ouvrir les yeux, pour s’ouvrir aux voies où l’enfant pourra évoluer dans un climat propice qui l’aidera à s’épanouir et à devenir un être social capable de vivre harmonieusement parmi ses pairs. En gardant à l’esprit que quelle que soit la « fragilité » des parents, quel que soit le danger auquel l’enfant est confronté, ils restent « ses » parents malgré tout. Il semblerait que les liens du sang aient un poids important, qui empêche souvent l’enfant de s’investir totalement dans un ailleurs. Ne constate-t-on pas que beaucoup d’enfants abandonnés, puis adoptés éprouvent cet irrésistible besoin de connaître leurs origines ? Le fait de connaître ses origines, c'est s’inscrire dans une histoire, une filiation, s’identifier et construire sa propre personnalité.

Comment favoriser au mieux le bien-être de l’enfant autiste ?

Dans un premier temps, j'ai abordé la notion de l'autisme, ainsi que les textes de lois qui lui sont relatifs, afin de mieux comprendre la pathologie des enfants. J'ai ensuite présenté la structure, afin de montrer le cadre dans lequel j'ai évolué durant mon stage. Dans un second temps, je me suis penchée sur la notion de besoins ainsi que la prise en compte de la spécificité du développement de l'enfant présentant des troubles autistiques et leurs conséquences. Dans cette partie, j'ai souhaité illustrer la théorie avec mes observations de terrain. Dans la dernière partie, j'ai parlé de ma spécificité de stagiaire éducatrice de jeunes enfants dans l'accompagnement de l'enfant et sa famille, dans le but de mieux répondre aux besoins de l'enfant. Tout au long du mémoire je me suis positionnée en temps que future professionnelle afin de mettre en exergue l'importante du travail d'éducatrice de jeunes enfants dans une équipe pluri professionnelle au sein de l'institut médico éducatif.

Le fait d’être la seule (stagiaire) éducatrice de jeunes enfants au sein de l’institut médico éducatif, m’a renforcé dans mon identité professionnelle. De plus, cela me conforte dans l’idée que les éducateurs de jeunes enfants ont leur place au sein d’un IME. Ils apportent un autre regard grâce à leurs connaissances spécifiques du jeune enfant et de son développement. En effet, l’éducateur de jeunes enfants possède des connaissances sur l’enfant de moins de 7 ans. Au sein de l’institut médico-éducatif et dans d’autres établissements spécialisés, certains enfants présentent des besoins semblables au jeune enfant. Ce mémoire m’a aussi permis d’observer l’importance du travail en équipe et du partenariat afin de répondre au mieux aux besoins des enfants et de leur famille. Pour moi, le bien être de l’enfant permet un meilleur accompagnement. Lui fournir la sécurité dont il à besoin lui permettra de s’épanouir et de se développer harmonieusement.

Les émotions au centre du développement de l'enfant

Après avoir constaté que le jeune enfant était un être débordant d’émotions, j’ai cherché à comprendre le rôle de celles-ci dans son développement. J’ai ainsi pris conscience que les émotions avaient une fonction essentielle dans notre vie. Pourtant malheureusement, elles sont souvent refoulées au profit des "bonnes" conduites sociales et peuvent handicaper l’individu dans son évolution et sa construction identitaire. Les structures d'accueil de la petite enfance sont souvent la première expérience de la vie en société qui colorera le vécu émotionnel. A la maison d’enfants Gustave Stricker, l’expression des émotions est souvent débordante. J’ai ainsi construit mon action éducative et ma question centrale autour des émotions: comment prendre en compte les émotions dans l’accompagnement du jeune enfant? L’hypothèse avancée dans ce travail est que l'éducateur doit prendre en compte les émotions de l’enfant, par une attitude d'écoute qu’il lui permette de s'exprimer et d'avoir plus confiance en lui, favorisant ainsi sa construction identitaire.

Cette hypothèse a pu être confirmée au fil du stage grâce à l'action éducative que j'ai mené et qui était basée sur les principes de l'écoute active. L’expression artistique, l’observation de l’enfant ou le sentiment de liberté que l’EJE peut lui offrir en aménageant l’espace par exemple, sont autant de pistes qui permettent de prendre en compte l’enfant plus globalement. Il faut cependant garder à l'esprit que les émotions sont aléatoires d’une personne à l’autre et que les personnalités ne s’accordent pas toujours dans un groupe. Ce que je retiens de ce travail est que l’écoute est une notion fondamentale de la pratique de l’EJE. Le fait d’écouter sans émettre de jugement et de me donner la peine de comprendre la situation de l’enfant par ses propres yeux a transformé mes valeurs, mais aussi mon attitude personnelle, mes émotions, et la prise en charge de l'enfant. En effet, la prise en compte de ses émotions permet à l'enfant d’exister, d’avoir confiance en lui et de se lancer dans de nouvelles expériences. C'est ainsi il construit son identité.

Un élément important a manqué à mon action éducative. Il s'agit de la dimension familiale. Pendant mon stage, les parents des enfants accueillis n’étaient pas très présents. Or il est primordial de pouvoir bien recevoir et écouter les familles afin qu’elles puissent se sentir reconnues et acceptées au sein de la structure d’accueil. Cet échange est très utile à plusieurs niveaux: il permet d'une part d'établir un lien de confiance entre les parents et l'EJE, ce qui enrichit sans aucun doute le travail du professionnel, et d'autre part il permet d'alléger le poids de la séparation en laissant à chacun la possibilité d’exprimer son ressenti. Il faudra à l'avenir que j’envisage des solutions me permettant de prendre mieux en compte cette dimension dans ma future pratique professionnelle pratique.

Le jeu, un moyen pour l'enfant handicapé moteur de briser sa coquille

Pendant mon stage, je me suis occupée du groupe du jardin d’enfants qui accueille quatre enfants âgés entre 3 et 4 ans et demi. Une Educatrice de Jeunes Enfants (E.J.E.) y travaille en collaboration avec une Aide Médico Psychologique (A.M.P.). Le programme suivi est celui de la petite section de maternelle. Par ailleurs, une grande place est laissée au jeu libre. Ces enfants ont besoin de l’adulte pour la plupart des gestes de la vie quotidienne et sont confrontés à un grand nombre de situations frustrantes du fait de leur handicap. Pouvoir faire des choses soi même, c’est se valoriser en tant qu’être humain, car l’aide d’autrui n’est plus indispensable, on a un sentiment de fierté. Ces enfants vont grandir, devenir des adultes.

Dans notre société, les adultes n’ont besoin d’aucune aide, ils font tout eux-mêmes. J’ai remarqué que l’on a tendance à faire beaucoup de choses à la place de l’enfant handicapé moteur parce que l’on est persuadé qu’il n’y arrivera pas ou parce que cela ira plus vite de le faire à sa place. Pourtant, si l’on persévère dans cette direction, l’enfant pourra prendre l’habitude d’être assisté pour tous les actes de sa vie et perdra tout goût de l’effort. Parallèlement, pouvoir faire des choix, c’est se positionner en tant que sujet, c’est s’affirmer, faire preuve d’esprit critique. Suite à ces constats, deux termes me sont venus à l’esprit : autonomie et indépendance. Nous utilisons souvent indifféremment les deux termes pour signifier la même chose. Pourtant ils ne sont certainement pas des synonymes.

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