Les Vilains petits canards : Boris Cyrulnik

On peut tout d’abord se demander ce qu’est un environnement suffisamment bon ? C’est un environnement qui est ni dans le trop, ni dans le pas assez. C'est-à-dire qu’il ne faut ni être dans la fusion ni dans la perte. Il doit y avoir une constance affective une continuité et prévisibilité. L’environnement doit donc préserver les illusions nécessaires et éviter les désillusions brutales. Winnicott nous dis que « c’est la mère qui établit la santé mentale », elle a pendant les premiers mois de la vie une « dévotion » envers son enfant.

Ceci peut renvoyer au concept de « préoccupation maternelle primaire » formulé par Winnicott. Toute mère doit être capable d’atteindre un stade d’hypersensibilité vis-à-vis de son bébé afin d’être capable de ressentir ses besoins et lui donner les réponses qu’il attend.

Bernadette Rogé est impliquée dans de nombreux travaux de recherche sur l'autisme. Notamment, elle participe aux travaux du consortium international de génétique moléculaire de l'autisme (IMGSAC). Elle est chargée de mission par le ministère de la santé pour la validation d'une échelle de dépistage de l'autisme. Elle poursuit également des travaux dans le domaine de l'évaluation des services pour les personnes autistes.

Dans ce cadre, elle réalise une étude sur l'impact de l'intervention précoce intensive et une étude sur l'impact d'un programme cognitivo-comportemental de gestion du stress et d'entraînement à la communication sur l'évolution de jeunes autistes de haut niveau et de personnes atteintes du syndrome d'Asperger.

Une relation fusionnelle incomplète ou inexistante avec la mère est traduite par les différents symptômes de l’abandonnisme que l’auteur nous explique à travers son livre. Ce qui caractérise les abandonniques, c’est la présence continuelle d’une angoisse d’abandon, l’impossibilité de relations objectales, la tendance à la culpabilisation, les conduites d’échecs et les tendances à la régressions. L’enfant ou l’adolescent abandonnique est confronté à des relations humaines conflictuelles. Il est dans «le tout ou rien »dans la relation avec autrui.

L’ouvrage, l’enfant qui n’entend pas a été édité en 2008. Ses auteurs sont Dominique Seban-Lefebvre (psychologue, psychothérapeute) et Christine Toffin (orthophoniste). Elles font parties d’une équipe pluridisciplinaire du service de consultation ORL de l'hôpital Necker à Paris. Leur témoignage apporte des éclaircissements sur la spécificité de la surdité.

L’objectif de leur livre est d’expliquer comment les familles sont accompagnées depuis l’annonce du handicap de leur enfants jusqu'à son entrée à l’école primaire. La question de la surdité et de sa prise en charge est sujette à de nombreuses controverses. Ce livre, ne vient pas apporter une opinion et tenter de convaincre le lecteur mais à le souci d’apporter une information la plus complète possible. Ce livre est le seul qu’elles ont écrit.