Cahier du soir d'un éducateur Jean Cartry
Dans ce cahier Jean Cartry nous livre un recueil d’anecdotes de la vie quotidienne d’une famille d’accueil thérapeutique en suivant une chronologie temporelle. Il nous expose une société en déboire et plusieurs théories qui le dérangent. Comment prétendre à la continuité d’une action éducative si on réduit le temps de travail ? Comment un enfant peut-il se construire sans stabilité ? Quel accompagnement éducatif pour l’enfant carencé ? Mais outre cette facette de l’éducateur en colère, résistant, l’auteur nous fait découvrir un coté plus doux de sa personnalité, révélé par l’ironie, la beauté et le tact dont il fait preuve. C’est à travers cet univers en contradiction que nous résumerons cet ouvrage.
Tout d’abord il y a la réduction du temps de travail qui selon lui soulève de nombreux problèmes et notamment lorsque l’on travaille dans la relation interhumaine. Cartry se place en véritable résistant face à se nouveau décret. Par exemple, il ne cautionne pas le fait qu’un éducateur quitte le repas afin de passer le relais (page ) sous prétexte qu’il a fini ses heures de travail ou alors qu’il ne fasse plus « les nuits » et ainsi rompe le lien existant entre enfants et éducateur (page 63/64). Ainsi, il interroge la construction de l’enfant dans une dynamique tel que les 35H. La réduction du temps de travail induit forcement la réduction du temps passés auprès des adolescents et des enfants. L’enfant n’a donc plus de repère ; il est perdu.