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Educateur de jeunes enfants

L’éducateur de jeunes enfants favorise le développement et l’épanouissement des enfants de moins de 7 ans. Il intervient principalement dans les lieux de garde collectifs et toutes les structures d’accueil de la petite enfance.

Soutien à la parentalité : l'EJE et l'institution

Soutien à la parentalité : l'EJE et l'institution

L’écriture de ce mémoire m’a permis de poser les axes de mon identité professionnelle, c’est de plus un outil appréciable par la réflexion qu’il a amené. De ne pas avoir de référent EJE sur mon lieu de stage m’a obligé à un positionnement professionnel et a participé à une forte construction de cette identité. La prise de recul nécessaire à l’élaboration de cet écrit en a dégagé les points forts. En me posant comme médiateur dans la relation de l’enfant à ses parents (et inversement), j’ai agi dans la continuité en donnant des repères cohérents tant à l’enfant qu’à son parent.

Cette continuité s’est également retrouvée dans les liens avec l’extérieur et les divers accompagnements que ce soit à la joujouthèque ou à la halte-garderie, par exemple. Il est encore question des liens, de la continuité et d’une position professionnelle lorsque le parent est absent. Mettre cette absence en mots et y garder le parent présent apporte si ce n’est une explication, une prise en compte de la souffrance de l’enfant.

Catégorie: Mémoire Educateur de jeunes enfants
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Le jeu dans la relation parent/enfant

Chacun s’accorde à dire que le jeu est sûrement l’activité la plus spontanée de l’enfant. Ainsi, lors de mes deux premiers stages, j’ai eu l’occasion d’observer à maintes reprises les jeux de très jeunes enfants. J’ai pu y affiner ma pratique du jeu et mes relations avec les jeunes enfants n’en ont été que meilleures. Ces deux contextes différents que sont la crèche et la halte-garderie m’ont permis d’observer les nombreuses facettes des jeux des enfants, notamment au sein d’une vie en collectivité. Par ailleurs, ces observations m’ont avant tout permis de découvrir la richesse de leurs jeux, la multitude de moyens qu’ils déploient afin de créer leur propre univers. C’est pourquoi, j’ai souhaité orienter mon parcours de formation vers une structure telle qu’une ludothèque.

Ce lieu de vie où le jeu est le maître-mot m’a paru être l’endroit idéal pour voir ce qui est en jeu lorsque l’enfant joue. Une telle structure me permettrait alors d’observer une multitude de situations de jeux, et me donnerait également l’occasion d’observer les jeux d’enfants plus âgés qu’auparavant. De plus, la diversité des publics accueillis m’offrirait l’opportunité d’apprendre à connaître les différents usagers et différentes structures ayant inclus la ludothèque dans leur mode de fonctionnement. En effet, la ludothèque est pour moi synonyme d’une structure qui contribue à créer une dynamique de quartier. D’autre part, j’y vois également un lieu de rencontre et par là un lieu qui se veut créateur de liens. Enfin, ce choix m’offrirait la possibilité d’observer le fonctionnement d’une structure peu commune et de rencontrer une équipe pluridisciplinaire différente de ce que j’avais connu auparavant.

L'Educateur de Jeunes Enfants est il concerné par la naissance ?

Notre société a depuis moins d’un siècle subi des changements et bouleversements considérables de mentalité. Cette mutation de la société a fortement touché les familles. Les rapports homme/femme ont beaucoup changé, ceux entre parents et enfants aussi. Le schéma de la famille traditionnelle explose. La fonction parentale elle-même n'a pas échappé à cette évolution. Son exercice devient une liberté difficile et complexe. Nous nous trouvons à une époque de recherche de nouveaux équilibres dans la place de chacun au sein de la famille. Les professionnels de la petite enfance peuvent y contribuer en prévenant certaines situations, en aidant parents et enfants à comprendre les besoins et les désirs de l’autre et à y trouver les réponses les plus adaptées. Au cours de cette formation d'éducateur de jeunes enfants, je fus amenée à réfléchir sur les relations enfant/parents/professionnels de la petite enfance. Dans la pratique, sur les lieux de stage, j'ai mesuré l'importance de cette relation triangulaire.

Je me suis particulièrement intéressée à l’apport original que peut être celui de l'E.J.E dans le travail auprès des parents. C'est un aspect du métier qui me parait essentiel. Nous accueillons l'enfant, nous nous préoccupons de sa socialisation, de son épanouissement dans les lieux d'accueil et dans sa vie en général. Ce travail auprès de l'enfant doit prendre place un partenariat entre les professionnels et les «premiers éducateurs» que sont les parents. J'ai organisé deux de mes stages dans des institutions autant concernées par les premiers moments de l’enfance que par les nouveaux parents. L'un de mes stages de découverte s'est effectué en PMI. En ce lieu de prévention médicale, les intervenants principaux sont pédiatre, puéricultrice, infirmière, sage-femme.

Une évolution s’est cependant fait jour pour prendre en compte les besoins de la population. Le travail sur la relation mère/enfant y prend de plus en plus d'importance avec la présence de psychologues et parfois d 'EJE. Cette démarche demeure rare dans les services de maternité où l’on a encore peu abordé le séjour des nouvelles mères autrement que par l'aspect médical. C’est pourquoi, j'ai orienté mon stage à responsabilité vers un service de maternité, lieu où l'on «devient parents». Mon expérience personnelle de mère, celle de toutes les mères avec lesquelles j'ai discuté montrent combien le premier contact avec les professionnels est important dans l’appréhension de ses propres capacités à entrer dans la parentalité. La parentalité est, à mon sens, le support de l'évolution psycho-affective de l'enfant.

Des repères pour ne pas se perdre

C’est en maison d’enfants que s’est forgé mon désir de devenir éducatrice de jeunes enfants. En effet, je m’étais informée sur le public accueilli dans ce genre de structure, sur ses besoins, sur le travail des éducateurs… auprès de professionnels et de stagiaires avant et pendant ma formation. Peu à peu grâce à ces nombreux échanges j’ai pu me faire une idée assez juste des maisons d’enfants et j’ai donc souhaité faire ma propre expérience.

Mon projet de formation s’est alors construit autour de ce désir d’effectuer mon stage à responsabilité éducative dans la structure qui me donnait envie d’évoluer en tant qu’éducatrice et d’y faire des projets. Les autres stages effectués au cours de ma formation et mes expériences passées m’ont donné la possibilité d’étudier des comportements d’enfants sains, en crèche familiale et en halte-garderie. Leurs observations répétées m’ont permis d’analyser le besoin de stabilité et de sentiment de sécurité des enfants pour évoluer et se développer sereinement et solidement dans la vie. Cette stabilité et cette sécurité est apportée par un certains nombres de choses : les repères.

Maintien des liens en institution: Idéologie ou Réalité ?

Tout au long de ce mémoire, j’ai tenté de mettre en évidence comment un EJE peut, au quotidien, accompagner un enfant placé et ses parents, tout en m’interrogeant sur le maintien des liens et sa légitimité dans certains cas. En effet, l’EJE qui voit mise à mal sa mission de « maintien des liens parents / enfants » se doit d'évaluer la possibilité de ce maintien des liens ou de constater la rupture. Dans le cas d’un maintien, il s’agit d’abord pour l’EJE d’intervenir auprès de l’enfant, pour l’aider à se reconstruire et à supporter la séparation. Tout en aidant les parents à retrouver leur fonction parentale auprès de leurs enfants. Dans le cas d’une rupture, il me paraît nécessaire que l’EJE, en dépit de l’idéologie du lien, mette tout en oeuvre afin d'accepter une réalité souvent difficile.

De plus, il me semble raisonnable de se détacher de l'idée que : le statut de l'enfant qui n'a plus ou trop peu de relations avec ses parents est la pire destinée. Les recherches actuelles, notamment sur le processus de résilience, nous montre qu'une séparation définitive ne semble pas insurmontable pour l'enfant. Toute cette réflexion m’amène à la conclusion que l’EJE doit (en collaboration avec l’équipe et les partenaires sociaux) tout faire pour aider au maintien, à la rénovation ou la reconstruction des liens parents/enfants, mais qu’il doit aussi permettre à l’enfant d’entrer dans un processus de résilience lorsque la rupture semble inévitable. L’écriture de ce mémoire m’a fait prendre conscience de la complexité du concept de « maintien des liens ». En effet, l’avenir de l’enfant maltraité doit-il s’envisager avec ou sans ses parents ? Cette question est épineuse et divise.

Mais il me semble que l’on ne peut se prononcer définitivement car chaque situation est différente, demande une attention et une évaluation bien spécifique. Je pense qu’il faut avoir le souci de ne pas enfermer les personnes dans leurs actes. Les équipes ont pour première mission de discerner si le lien parent/enfant est structurant ou au contraire « destructeur »40. Ce dont je suis convaincue c'est que l’EJE doit ouvrir les yeux, pour s’ouvrir aux voies où l’enfant pourra évoluer dans un climat propice qui l’aidera à s’épanouir et à devenir un être social capable de vivre harmonieusement parmi ses pairs. En gardant à l’esprit que quelle que soit la « fragilité » des parents, quel que soit le danger auquel l’enfant est confronté, ils restent « ses » parents malgré tout. Il semblerait que les liens du sang aient un poids important, qui empêche souvent l’enfant de s’investir totalement dans un ailleurs. Ne constate-t-on pas que beaucoup d’enfants abandonnés, puis adoptés éprouvent cet irrésistible besoin de connaître leurs origines ? Le fait de connaître ses origines, c'est s’inscrire dans une histoire, une filiation, s’identifier et construire sa propre personnalité.

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