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Educateur de jeunes enfants

L’éducateur de jeunes enfants favorise le développement et l’épanouissement des enfants de moins de 7 ans. Il intervient principalement dans les lieux de garde collectifs et toutes les structures d’accueil de la petite enfance.

L'accompagnement de l'enfant vers un processus de résilience

L'accompagnement de l'enfant vers un processus de résilience

Nous avons vu que la résilience est un terme Anglo saxon, et qui décrit la capacité d’un individu à surmonter un traumatisme et aller de l’avant. Nous avons pu comprendre que pour que ce mécanisme puisse s’opérer, il faut en amont des facteurs de protections et des mécanismes de défenses, permettant au sujet de se défendre et d’aller au delà du traumatisme se que l’on nomme le rebond. Lors de ma formation d’éducateur, j’ai rencontré énormément d’enfants ayant véçus des traumatismes de différentes nature, et la question était de comprendre quels accompagnements je pouvais faire auprès d’eux afin qu’ils puissent un jour « s’en sortir ». Aussi à la fin de mon travail j’émet les hypothèses suivantes pouvant m’aider dans mon travail et qui concerne l’accompagnement de l’enfant vers ce processus que l’on nomme résilience : L’accompagnement de l’enfant vers la résilience, repose avant tout, sur une présence de l’éducateur.

Accompagner c’est en premier lieu donner de son temps, tout simplement être là, à la disposition de l’enfant, être à son écoute. Ecouter, c’est déjà essayer de comprendre sans juger, en essayant de mettre en place un cadre défini, en s’engageant sur la durée, car il est certain qu’un accompagnement quel qu’il soit, a besoin de temps, de régularité… Cet accompagnement nécessite également de réfléchir sur la résilience, de la connaître, de connaître éventuellement sa propre résilience, savoir qu’elle existe, qu’elle peut toujours se manifester. Le soutien à la résilience est d’aider l’autre à grandir. Déjà connaître la résilience, c’est accompagner l’enfant en difficulté importante, avec la conviction qu’il a en lui des ressources et qu’il va falloir l’aider à s’en servir et notamment en optimisant les facteurs de protection, de faire en sorte de diminuer les effets des facteurs de risques, en favorisant l’autonomie et la responsabilisation de l’enfant. Ainsi, la résilience peut contribuer, en complément d’autres approches, à tenter de comprendre les formes d’adaptation des individus et permettre aux professionnels d’inventer de nouvelles méthodes de prises en charge des enfants, dès lors qu’ils sont confrontés à des traumatismes.

En tant que futur professionnel, je dirais qu’un accompagnement vers la résilience pour l’enfant, nécessite une approche globale de celui-ci en prenant en compte principalement trois domaines : l’individu (tempérament, personnalité…), ses comportements ( mesures défensives et destructives) et son environnement relationnel (famille, amis…).

Avant propos Pourquoi et pour qui écrire … ? Pourquoi ce sujet autour de la résilience et de l’accompagnement de l’enfant vers… la résilience ? Quels sont les moyens que les hommes mettent en place pour se défendre et vivre voire, survivre, dans une réalité de vie qui pour chacun d’entre nous a peut-être été difficile ? En effet, nous sommes tous, un jour ou l’autre, confrontés à un traumatisme plus ou moins difficile à combattre, nous devons tous vivre avec « le murmure de nos fantômes… » (CYRULNIK). J’ai eu un parcours personnel assez tortueux et mon propos ici n’est pas de m’apitoyer sur mon sort mais d’avancer… Je suis comme certains l’écrivent : « une personnalité résiliente » et ça, je m’en suis rendu compte au fur et à mesure dans mon cursus de formation d’éducateur et notamment au travers d’ouvrages d’auteurs et qui, dès que j’en parcourais les lignes, m’ont susurré à l’oreille : « il s’agit peut être de toi ?… » Pourquoi moi et pas les autres ? Moi, tout ce que je demande c’est d’accompagner l’autre vers un mieux, de l’accompagner du mieux que je pourrais, telle est ma quête, nécessaire à ma survie. SARTRE écrivait : « Ce qui est important, ce n’est pas ce que l’on a fait de moi, c’est ce que moi je fais de ce que l’on a fait de moi ». Cet écrit est également pour moi, une forme de résilience, qui m’a permis de me retrouver avec moi-même, de trouver une forme de paix intérieure.

Aussi j’écris d’abord pour moi-même, même si cela d’emblée, puisse paraître égoïste, mais également pour tous ceux qui sont touchés de près ou de loin par la résilience, ainsi que pour les professionnels courageux qui accompagnent les enfants au quotidien dans nos institutions et à qui je veux rendre hommage. Introduction « La faculté qu’a l’homme de se creuser un trou, de secréter une coquille, de dresser autour de soi une fragile barrière de défense, même dans des circonstances apparemment désespérées, est un phénomène stupéfiant qui demanderait à être étudié de prés. Il s’agit là d’un précieux travail d’adaptation, en partie passif et inconscient, en partie actif ». Primo Lévi si c’est un homme Il serait prétentieux d’affirmer que le choix d’un mémoire est chose facile. Il me paraît important de dire que le choix du sujet n’est pas anodin : Celui-ci doit nous inviter à l’intéressement, il nous habite, fait partie de notre quotidien, et nous suit et nous poursuit lors de sa conception.

Il nous rassemble et doit susciter l’envie et le plaisir, car sans ces deux ressentis toutes démarches quelles qu’elles soient se révèlent inutiles. La problématique que j’ai choisie de développer tout au long de cet écrit, m’est déjà apparue avant mon entrée en formation d’éducateur : Il y a encore 5 ans, le concept de résilience m’était totalement inconnu et je ne m’étais pas encore aperçu que je le recherchais inconsciemment. A cette période, j’ai connu un étonnement dans mon travail : dans des conditions de fracas familial ou social, quelques enfants ne devenaient pas du tout, ce qu’on avait tenté de prévoir. Et c’est notamment le cas de B qui malgré l’alcoolisme et la violence de son père et la mort de sa mère, s’épanouit à l’heure actuelle en faculté de médecine où il est parmi les meilleurs élèves de sa promotion. De plus, ayant travaillé dans un centre socio-culturel, j’ai eu l’occasion de côtoyer des jeunes qui sortaient de prison. Parmi eux, deux ont plus particulièrement retenu mon attention : le premier, après deux mois de liberté avec sursis a replongé pour un braquage, tandis que le second a réussi à se réinsérer après un apprentissage de peintre en bâtiment.

D’emblée je me suis posé la question suivante : Pourquoi l’un s’en sort-il et pas l’autre? J’ai ainsi pu durant ma formation émettre l’hypothèse que l’un était résilient à un moment donné de sa vie contrairement à l’autre. Ainsi, lors de mes différents stages de formation j’ai pu voir des enfants qui s’en sortaient bien mieux que les autres et ce malgré des traumatismes assez conséquents dans l’ensemble : maltraitance, abandon, viol, perte d’un être cher … De nature plutôt positive dans mon travail, je pars de l’hypothèse que l’éducateur a une place à prendre dans l’accompagnement de l’enfant vers un processus de résilience. Et un des objectifs de ce travail, est de comprendre quelle place peut prendre l’éducateur dans cet accompagnement. Dans une première partie je vais essayer de définir ce qu’est la résilience en cheminant autour des différentes définitions que j’ai pu trouver lors de mes recherches. Je m’attarderai sur son origine ses précurseurs et les critères d’un processus résilient.

Puis j’aborderai la manière dont ce concept a été utilisé et les différentes observations qui en découlent afin de mieux cerner ce processus et quels sont les moyens que les sujets peuvent utiliser afin de devenir résilients. Enfin, j’essayerai de comprendre de quelle manière, en tant qu’éducateur, nous pouvons utiliser ce concept dans notre travail au quotidien, et par là, quelle est la place que nous pouvons avoir, en tant que professionnel, dans l’accompagnement de l’enfant vers ce processus de résilience. Je tenais à préciser que depuis le début de mes recherches, j’ai entamé un travail quant à ma propre capacité de résilience et mes facteurs de protection. Depuis j’ai pu me détacher des situations dans lesquelles je me retrouvais et avoir un regard professionnel dans mes pratiques.

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
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Autonomie, handicap et estime de soi ?

L’objet de cette recherche s’articule autour d’un questionnement posant le développement de l’autonomie de ces personnes de manière problématique. Par ailleurs ces difficultés interrogent tout professionnel soucieux d’accompagner ces personnes dans le développement de toutes leurs potentialités. J’ai donc recherché des difficultés susceptibles d’entraver le développement de l’autonomie pour la personne et plus particulièrement handicapée, la capacité à être sujet puis le développement de sa propre reconnaissance et celle des autres, de son identité personnelle. Autant de thèmes (autonomie, image de soi, handicap, personne handicapée, confiance en soi, identité, reconnaissance…) et de définitions liées à cette problématique qu’il m’a fallu saisir et articuler à mon questionnement de départ. Ce travail a consisté à essayer d’expliquer ces situations concrètes d’une part, par l’élaboration d’une recherche théorique et d’autre part en interrogeant les personnes considérées en difficulté, par la méthode des «entretiens ». En même temps, ce travail m’a permis d’interroger le sens d’un travail éducatif avec des adultes handicapés afin d’envisager à terme une posture professionnelle cohérente en tant que future éducatrice spécialisée.

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J’ai effectué mon stage à responsabilité dans une Villa éducative accueillant des adolescents de quinze à dix-huit ans. Au cours de ce mémoire, pour me référer à mon lieu de stage, je dirai simplement « la Villa ». Les adolescents accueillis à la Villa sont placés dans le cadre de mesures de protection de l’enfance définies dans l’article 375 du code civil. Ils sont placés suite à une ordonnance du juge des enfants qui vient affirmer une défaillance parentale concernant l’éducation de l’ enfant. Cette défaillance peut prendre diverses formes, du défaut de surveillance à la maltraitance.

Le premier jour de mon stage, à la question « que fait un éducateur à la villa ? », il m’a été répondu ceci : « nous ne sommes pas les parents, mais nous devons faire tout ce qu’un parent fait ordinairement pour l’éducation de son enfant ». Cette affirmation m’a interrogée, d’une part sur le terme « ordinairement » et sur le parallèle effectué entre parents et éducateurs. Par la suite, j’ai compris que ce parallèle se situe dans la fonction et se joue donc au niveau symbolique. Or toute fonction, pour opérer, a besoin d’être incarnée. Aussi ai-je dégagé qu’un éducateur dont la pratique se situe dans des structures d’internat dans le cadre de la protection de l’enfance assume des fonctions parentales dans la mesure où il suplée les parents pour un temps. Il m’est alors paru nécessaire d’approfondir la notion de fonction parentale afin de mieux comprendre ce qui constitue la pratique éducative dans le cadre d’une suppléance parentale. Par ailleurs, mon expérience antérieure à la formation concernait essentiellement la petite enfance : les adolescents, public nouveau pour moi, ont amené de nouvelles questions. J’ai très vite perçu qu’on ne se situe pas auprès d’adolescents comme on se situe auprès de petits enfants.

Les comportements, les réactions des jeunes accueillis à la Villa m’ont ainsi souvent interpellée, voire un peu destabilisée durant les tout premiers temps de mon stage. La confrontation à ce public nouveau a donc été l’occasion de me pencher sur les phénomènes à l’œuvre durant l’adolescence. Par un travail de recherche, j’ai ainsi pu dégager que l’adolescence est un processus qui amène un sujet à s’individuer et à intégrer la société. Cette recherche m’a également permis d’éclairer certains comportements et affiner mon accompagnement auprès des adolescents. Au fur et à mesure de mon stage, j’ai aussi pu mesurer que les problématiques habituelles de l’adolescence se voyaient alourdies, chez les adolescents placés, par des problématiques plus complexes, qu’il m’a donc fallu clarifier. Je pouvais percevoir ces problématiques au travers des discours, des comportements et des actes posés par les jeunes. Par un travail d’écoute auprès d’eux d’une part, et par un travail de recherche théorique d’autre part, j’ai ainsi pu faire le lien entre l’histoire personnelle des jeunes et leur situation au présent. Ainsi, en prenant en compte tous ces éléments, à savoir : -la pratique d’un éducateur d’internat dans le cadre de la protection de l’enfance se situe dans la suppléance parentale et il en assume les fonctions -l’adolescence est un processus qui amène à devenir un individu autonome appartenant à la société -les adolescents placés en institution rencontrent des difficultés supplémentaires liées à leur petite enfance et l’histoire familiale, j’ai cherché à définir ce qui fait la spécificité de la pratique éducative auprès d’adolescents placés.

Par les discussions avec les éducateurs de la Villa et avec mes collègues éducateurs en formation de l’IRTS, par des rencontres avec des auteurs par l’intermédiaire d’ouvrages, et aussi grâce à mon expérience de terrain construite jour après jour, il m’a semblé que notre rôle était de soutenir le processus d’individuation et de construction de l’adolescent. Pour ce faire, je crois que l’accompagnement des adolescent ressort surtout de la fonction paternelle, ce que je me propose de développer dans cet écrit de fin de formation. Pour éclairer mon propos et mon cheminement, je souhaite délimiter tout d’abord ce que l’on entend par fonction parentale, notion s’articulant selon deux fonctions, la fonction maternelle et la fonction paternelle. Elles sont indissociables l’une de l’autre, car pour bien comprendre à quoi sert l’une il est nécessaire de comprendre à quoi sert l’autre. Ensuite, je voudrais rendre compte de mes recherches concernant l’adolescence, qui mettent en lumière combien ce passage de la vie de tout humain est une étape aussi capitale que difficile, et permettent par ailleurs de situer la place de l’adulte dans ce processus. Puis je me pencherai plus précisémment sur les problématiques que j’ai pu rencontrer chez les adolescents que j’ai accompagné une année durant, dans une tentative d’analyse et de mise en lien des éléments de leur histoire, ceci ouvrant la question de la place à tenir auprès d’eux. Enfin, j’essaierai de définir quelle est cette place à tenir sur la base qu’accompagner un jeune dans son adolescence, c’est le soutenir dans la construction de sa parole et de ses choix en tant que sujet responsable, en lui permettant de trouver des repères et des limites.

Les enfants errants de l’immigration.

Aussi, il ne s’agira pas ici de tenter de traiter le problème de l’immigration en tant que telle, avec son cortège de tragédies, de difficultés et parfois de réussite. Il ne sera pas question non plus de décrire ni de proposer quelque alternative que ce soit à l’épineux problème des sans papiers. Ni même d’évoquer des corollaires du phénomène migratoire en terme d’intégration culturelle : port du foulard, la beur- génération etc.… . Il ne s’agira encore moins de proposer une solution à quoi que ce soit. Mais, plus humblement, de tenter en premier lieu de décrire une situation faisant problème. En effet nombre de ces images, fantasmées des enfants errants de l’immigration, prennent corps dans les couloirs des gares avant que de hanter les commissariats pour se voir, un soir, accueillir dans un foyer chargé de la protection de l’Enfance. Car il s’agira ici, de démontrer qu’un mineur est avant tout un enfant et seulement un enfant et qu’a ce titre là, il sera protégé quoi qu’il en soit de sa situation légale concernant ces papiers.

A la rencontre des usagers de drogues

Mais comment amorcer un tel dialogue ? Autrement dit, quelle stratégie éducative peut-on mettre en place pour créer du lien avec les usagers de drogue ? Pour répondre à ces questions, nous nous interrogerons tout d’abord sur l’usager de drogue (comment est il perçu par les spécialistes et les médecins ? quels impacts la consommation a-t-elle sur ses relations sociales ? comment est il accompagné dans sa dépendance ?), puis nous évoquerons les CAARUD, un type de structure d’accueil tourné vers l’accueil à bas seuil d’exigence, qui s’inscrit dans une politique globale de réduction des risques et qui fut cette année le lieu privilégié de mes observations.

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