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Cadre socio-éducatif

Le chef de service éducatif est un relais entre la direction et les équipes socio-éducatives, il joue un rôle d’interface. Il a pour mission principale l’encadrement des équipes et la coordination des actions socio-éducatives directement engagées auprès des personnes accueillies et de leurs proches auprès de qui il intervient très régulièrement.

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Le délinquant juvénile transgresse, bouscule, gêne, fait parler de lui. Notre société s’est récemment emparée de l’adolescent délinquant pour en faire un véritable enjeu politique, un enjeu de société. Si l’adolescent délinquant transgresse et semble faire fi des règles, lois et interdits, il n’en reste pas moins, que dans le même temps, il questionne, interroge. Il interroge nécessairement les professionnels de l’éducation en charge de ces adolescents, il interroge une société et ses acteurs sur le sens à donner à l’acte délinquant, sur la place qu’elle lui réserve en tant qu’être en devenir.

Pour notre étude de l’autorité chez le jeune délinquant, nous débuterons notre travail par une digression. En effet, sous le poids de notre recherche livresque, un constat s’impose ; l’autorité ne saurait se décliner dans sa « presque » globalité sans l’apport de disciplines issues des sciences humaines venant compléter, augmenter, une réflexion comme celle que nous nous proposons de mener. Ainsi, nous débuterons notre parcours par le regard que pose la philosophie et la sociologie sur le concept d’autorité. Nous verrons également aux détours de ces quelques lignes que nous pouvons tenter de rapprocher les idées déclinées par ces disciplines avec celle de la psychologie clinique tirant son enseignement de la psychanalyse. Tout au long de cette digression, nous tenterons de percevoir ce qu’est l’autorité, quelle forme peut-elle revêtir ? Quelle expression peut-elle trouver tant à l’échelle individuelle qu’à un niveau collectif ? Une fois mieux cernée la question de l’autorité par la convocation de disciplines venues augmenter notre réflexion, c’est maintenant à la seule lueur de la psychologie clinique que va se poursuivre notre étude. Une étude de l’autorité ne saurait faire l’impasse sur sa genèse dans le développement du sujet.

Depuis cette première rencontre avec le milieu du handicap lors de ma formation d’éducateur, les choses ont évolué dans le secteur social. Deux lois majeures sont venues poser un cadre sur l’ensemble du secteur social. Il s’agit bien sûr des lois du 2 janvier 2002 et celle du 11 février 2005 « pour l'égalité des chances, la participation et l'accès à la citoyenneté ». Plus tard, le décret du 20 mars 2009 est venu poser un cadre pour les structures accueillant des personnes handicapées. Ces lois ont permis de faire évoluer la prise en charge des usagers. Ces derniers ont une place située au cœur du dispositif. À travers cette législation, plusieurs outils ont été pensés pour faciliter leur accompagnement, comme le livret d’accueil, le contrat de séjour, mais aussi le Projet Personnalisé qui n’apparaît pas comme un outil dans la loi de 2002. Dans cette dernière, il fait son apparition sous le terme d’avenant au contrat de séjour.

Cet outil de prise en charge me semble un élément indispensable dans le cadre de l’accompagnement d’un résident. L’adjectif qui complète le mot « projet » en dit long sur son importance selon moi et va dans le sens d’une « mise au cœur du dispositif » de l’usager. Il s’agit du terme « personnalisé ». Ce mot vient au moins signifier que le projet d’un résident ne peut pas être le même que celui d’un autre. De toute évidence, une personne reste singulière. Elle ne peut pas avoir les mêmes besoins qu’un autre usager. C’est pour cette raison, entre autres, que le Projet Personnalisé reste un outil important. Il va permettre à un résident ou usager de participer à l’élaboration de son projet, à sa mise en œuvre ou encore d’exprimer quelque chose par rapport à celui-ci. Par ailleurs, le projet personnalisé vient aussi mettre en cohérence et en articulation l’organisation institutionnelle des professionnels autour du résident. Il est pour moi la partition du musicien, celle qui va permettre à un orchestre de mettre en musique un morceau. Sans elle, quand est-il de la chanson ? Sans Projet Personnalisé, quand serait-il de l’accompagnement d’un résident ? Probablement, ne deviendrait-il qu’une juxtaposition d’activités ou de soins ne tenant peut-être pas compte de la globalité de la personne ? 

Depuis la loi de 2002, « l’avenant au contrat de séjour » a amené des bouleversements dans les habitudes de certaines institutions dans la façon qu’ont les professionnels à porter un regard sur les résidents, mais aussi dans la manière de penser le projet personnalisé. Les questions qu’il convient alors de se poser sont de savoir comment donner une place de sujet à l’usager, comment le faire exister ou encore comment faire en sorte que le projet personnalisé ne soit pas qu’un empilement de propositions. Tout ne va pas toujours de soi et ne se fait pas souvent dans la simplicité. Il ne s’agit pas juste de rédiger un projet personnalisé dans lequel le résident s’épanouirait, encore faut-il faire vivre cet outil et le faire exister en tenant compte réellement du résident, mais aussi du contenu du document.

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Pourquoi se poser la question de l'identité d'un dispositif de formation ? La réponse peut paraître simpliste, c'est parce qu'il existe. En effet, nous avons entamé, il y a trois ans, la construction d'un dispositif de formation et d'insertion à l'Institut des Hauts Thébaudières. Ce dispositif fonctionne maintenant, nous en terminons la dernière phase d'élaboration. J'y participe en tant que responsable hiérarchique et en assure le pilotage du développement et de la mise en oeuvre quotidienne. Ce dispositif qui a pris une certaine dimension dans l'institution, est maintenant reconnu comme tel. Mais il se trouve que, plongés dans l'action depuis que nous en avons jeté les bases, nous n'avons pas pris le temps, ou la peine, de nous pencher sur ce qui faisait son unité, sur ce qui constituait cette « conscience » collective qui permettait tant aux professionnels qu'aux usagers du dispositif de se sentir appartenir au « même » groupe, en « concordance ».

S’il est bien une préoccupation du secteur éducatif et médico-social, c’est l’adaptation à des besoins nouveaux qui émergent et à un environnement en mutation constante . Il y a bien sûr les contraintes nouvelles communes au secteur médico-social comme la loi du 2 janvier 2002, mais il faut aussi évoquer l’aptitude des établissements et services du même secteur à répondre aux besoins des usagers et surtout à se réadapter à leurs nouveaux besoins. Pour ne pas faire des réponses stéréotypées mais donner des réponses adaptées à chaque parcours de vie, il me paraît nécessaire de partir des situations concrètes vécues par les jeunes et leurs familles. Il est essentiel de rester à l’écoute de la demande des usagers et de garder la capacité de répondre « au cas par cas ».

En temps que chef de service, je veux interroger l'aptitude actuelle du dispositif à répondre aux besoins exprimés, implicites et potentiels des usagers. Si l’institution remplit sa mission ; en effet une étude statistique montre que la scolarisation externe a évolué significativement, en 1997 elle atteignait tout juste 30%, actuellement elle dépasse les 65% (cf. annexe n°1) ; plusieurs événements provenant de l’extérieur interrogent, au- delà des chiffres, l’efficacité même des prestations offertes aux usagers :

Dans la conduite d’élaboration de ce travail de mémoire CAFERUIS, il m’apparait important d’interroger la question de l’arrêt de l’activité professionnelle des personnes handicapées mentales travaillant ou non en Esat. Cette question d’actualité me parait importante car elle est aujourd’hui  au cœur des débats de nos institutions et associations, mais aussi partagée par nos  tutelles administratives et financières.

Pour mener à bien ce travail de réflexion et d’écriture, je vais tenter de mettre en œuvre une réelle « démarche – projet – qualité », c'est-à-dire développer « la quête du sens, l’anticipation stratégique, l’intelligence opératoire, la bonne organisation, la recherche de qualité des prestations et la maitrise des dépenses ».

Cette question de l’arrêt de l’activité professionnelle des personnes handicapées est partagée par l’ensemble des acteurs, bénéficiaires, professionnels et gestionnaires.

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