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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

D'une génération à l'autre ; l'adolescence au risque de la rencontre intergénrationnelle

D'une génération à l'autre ; l'adolescence au risque de la rencontre intergénrationnelle

C’est avant tout d’une rencontre qu’est né le projet de cette recherche sur le thème Adolescence et Institution. Cette rencontre, c’est celle que j’ai effectué il y a maintenant plus de quatre ans avec l’association de 7 à 97 ans, et plus précisément avec la fondatrice de la ferme des Vigneaux. A l’époque, l’intergénération n’évoquait pour moi rien de très concret. L’idée même (nous parlerons de concept pour notre travail) de la « rencontre intergénérationnelle » organisée, pensée, ne m’était jamais venue à l’esprit.

Conclusion et impressions sur notre recherche

L’intergénération relie les hommes entre eux. De cette rencontre l’homme puise son inscription dans une chaîne générationnelle où chacun tient une place momentanée, et ce dans un mouvement perpétuel où la naissance et la mort du sujet marque le début et la fin de l’histoire. Dans ce cadre, la rencontre entre les générations est une dynamique universelle de toute première importance et spécifique à l’espèce humaine parce que supportée par le langage. Advenir en tant que sujet, en tant qu’être singulier différent des autres, suppose l’inscription dans une filiation. Pas seulement la filiation qui nous relie tous à celui et celle qui nous ont conçus, mais la filiation dans l’ordre du genre humain caractérisée par la rencontre entre générations différentes. Une société qui met à mal cette idée, comme nous pensons que c’est le cas aujourd’hui, prend le risque de se perdre dans un individualisme source de tant d’insatisfactions où l’homme fait fît de son passé comme si l’avenir était neutre de toute histoire.

Dans ce contexte le projet des Vigneaux est le bienvenu dans une société qui jour après jour ignore certains fondamentaux de l’homme. Ignorer ce que représente une troisième génération, nier l’idée intergénérationnelle c’est refuser de s’entrevoir comme l’un des maillons de la chaîne qui relie les hommes entres eux, comme un pan de l’histoire humaine en perpétuelle recommencement. Vivre c’est naître, grandir, être adolescent, entrée dans l’âge adulte et marcher tout doucement vers le crépuscule de la vie. Il ne saurait être possible de s’engager seul dans un mouvement aussi important sans risque de se perdre, sans risque de passer à côté de la formidable aventure qui consiste à vivre à côté de l’autre différent parce qu’issu d’une génération différente. Les adolescents que nous avons interrogés, eux, peut-être à leur insu, semblent l’avoir bien compris… Contact: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
Date de création: 15-11-2021
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Mais celui-là qui a tenté d’étrangler son camarade de classe, je l’ai vu rester tranquillement assis prés d’une demi-heure pour écouter un conte. Ces quatre-là qui ont régulièrement des problèmes de comportement au collège, je les ai vu se raconter leurs histoires belliqueuses autour d’un thé et de petits gâteaux. Celui-là qui passe son temps à se défendre parce qu’il croit toujours qu’on l’agresse, je l’ai vu éclater de rire quand je l’ai arrosé au pistolet à eau quand il est sorti de l’épicerie. Quant à ce petit qui ne sait même pas compter, je l’ai vu trouver en un clin d’œil la clé qu’il lui fallait pour dévisser le boulon de son vélo. Ces enfants m’étonnent….Dés le premier jour je me demande ce qu’il y a de si différent ici pour que ces enfants puissent se montrer si loin des discours qui s’entretiennent sur eux. Et je me dis que pour que ces enfants m’étonnent, c’est peut-être qu’eux-mêmes sont étonnés par ce lieu et par ces personnalités qu’ils rencontrent au CMPP, par cet espace dans lequel on les pense peut-être différemment, dans lequel on leur propose des choix différents, dans lequel on leur dit des mots qui ne prennent pas le même sens qu’ailleurs. Mais on peut comprendre que l’on arrive pas en troisième année de formation au CMPP de Bagatelle en se disant que l’on va écrire un mémoire sur l’étonnement. Il a fallu pour cela que j’observe ses effets à plusieurs reprises dans mes différentes expériences professionnelles. Il y a d’abord eu cette petite fille atteinte d’un autisme grave et qui, malgré les suspicions qui portent sur l’autisme quant à la faculté d’adaptation aux repères spatio-temporels, c’est en jouant autour de l’imprévu et de l’inattendu qu’elle a pu structurer quelque chose de ces repères. Et puis il y a eu ces adolescents déficients mentaux que j’ai rencontré lors de mon premier stage de découverte et qui, tous les jours m’ont étonné par leurs capacités à rendre le quotidien plus agréable par leur humour. Il y a ensuite eu cette personne SDF qui jouait étonnamment bien de la guitare un dimanche après-midi devant un marchand de tabac et à qui j’ai laissé penser par des remerciements sincères que c’était lui qui apportait du bonheur aux pauvres quidams dépendants qui s’agglutinaient devant la boutique. Et puis, l’étonnement c’est aussi cet adulte psychotique qui effrayait les animateurs du centre de vacances et de qui j’ai pu approcher en me contentant de l’imiter. L’étonnement, enfin, c’est cette stagiaire qui fait parler pour la première fois depuis longtemps un enfant en lui soutenant que, dans sa bande-dessinée préférée, le chien s’appelle Tintin et que son maître se nomme Milou… Cependant, il ne s’agit pas de faire de l’étonnement tout azimuts. 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C’est cet espace d’étonnement possible qui peut créer une ouverture dans les représentations symptomatiques de l’enfant afin de l’amener à penser que les choses peuvent être autrement et ainsi d’accéder à une position de sujet. Consciente d’avoir choisi un sujet dont le terme principal est à travailler théoriquement, je commencerai par faire un détour sur son histoire et sur la façon dont la philosophie, la psychologie cognitive et la pédagogie se sont saisis de ce terme. Dans un deuxième temps, à travers une présentation de la structure où j’ai été en stage et des enfants qui y sont reçus je voudrais préciser comment l’étonnement peut tenir une place intéressante au sein-même des axes de travail et des problématiques rencontrées. Enfin, sous la forme d’un journal professionnel et à travers les différentes fonctions de l’étonnement, je proposerai dans un troisième temps, en m’appuyant sur des éléments théoriques et de terrain, une argumentation propre à tester mon hypothèse. Je ferai ainsi part d’expériences par lesquelles j’ai pu éprouver ma position de manière autonome.

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