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Educateur de jeunes enfants

L’éducateur de jeunes enfants favorise le développement et l’épanouissement des enfants de moins de 7 ans. Il intervient principalement dans les lieux de garde collectifs et toutes les structures d’accueil de la petite enfance.

L'Educateur de Jeunes Enfants est il concerné par la naissance ?

L'Educateur de Jeunes Enfants est il concerné par la naissance ?

Entrer dans la parentalité c'est investir son enfant, connaître ses devoirs envers lui et l'accompagner pour qu'il puisse devenir, autant que possible, un adulte libre et responsable. Mais on ne trouve pas de «mode d'emploi» de la parentalité. De nos jours, il existe bien peu de repères pour ceux qui l'exercent. D'être souvent au banc des accusés provoque chez les parents une culpabilité et une dévalorisation de leurs compétences à assumer ce rôle, parfois cela peut confiner au renoncement. La place de père et de mère «implique un engagement, une volonté d'éduquer, mais elle peut aussi se traduire, comme on le dit souvent, par la démission, l'insatisfaction, l'amertume.» (C. Castelain-Meunier, sociologue).

L'enfant est bien le centre de cette préoccupation, car comment va-t-il grandir, se construire, se tourner vers le monde extérieur, si ses propres parents ne sont pas reconnus en tant que tels et n'ont pas confiance en eux ? Les éducateurs de jeunes enfants sont donc concernés par cette question de la parentalité. Ils peuvent intervenir par un travail de prévention dès la naissance. La construction des premiers liens enfant/parents, les premiers rapports parents/institution donnent le ton et la note de l’entrée dans la parentalité. Notre réflexion portera donc sur l’accompagnement que l’EJE peut, proposer aux parents pour leurs premiers pas dans leur nouveau rôle.

CONCLUSION Dans tous ses lieux d’intervention, l’EJE travaille à créer les conditions d’un bien-être de l’enfant, pour l’immédiat, mais aussi dans une projection de ce futur enfant à l’école, de ce futur adolescent dans la société, de ce futur adulte citoyen. Les institutions, et l’EJE en leur sein, ne peuvent accompagner et conduire l’enfant dans cette démarche sans réfléchir à la notion de parentalité, car, comme l’a dit Pierre Lassus, psychanalyste, à l’occasion de la journée d’étude et de réflexion sur la parentalité organisée par la Fondation pour l’Enfance: «La parentalité est une fonction authentiquement vitale, non seulement d’un point de vue individuel en tant qu’elle commande la construction du sujet, mais d’un point de vue collectif puisqu’elle pèse sur le destin du monde.» La famille connaît une profonde mutation dans un contexte socio-économique souvent difficile. La fonction parentale n’en est que plus complexe à assumer.

Ces conditions renforcent les besoins de soutien et d’accompagnement de la parentalité. L’EJE travaille à créer un environnement de nature à offrir les meilleures conditions au développement de l’enfant. A cet égard, la famille, les parents constituent le milieu premier. Par ses connaissances du jeune enfant, l’EJE développe des compétences dans cet accompagnement. Il cerne les besoins de l’enfant et peut alors proposer des repères aux parents dans un climat de confiance qui valorise leur rôle. Ce travail a toute sa place dès le séjour en maternité, moment de «crise» où la famille s’agrandit, se transforme, voit son organisation, la place et le rôle de chacun se modifier. Bien sûr, ce travail ne peut se cantonner aux premiers jours de vie. La parentalité se construit dans la durée. Ce processus de long terme sollicite alors un accompagnement pendant, et au-delà, de la petite enfance. Le rôle de l’EJE, sur ses différents lieux d’intervention, est d’impulser des projets et d’animer des réflexions intégrant cette notion de parentalité. Il s’agit alors, dans les haltes, dans les crèches, les PMI… de créer des espaces de dialogue entre professionnels de différentes formations et entre professionnels et parents.

Les institutions d’accueil de la petite enfance ne peuvent faire l’économie d’une réflexion sur la place qu’elles font aux pères et aux mères. Le rôle de ces institutions ne peut pas être exclusif de celui des parents. Il est nécessaire que les parents y soient reconnus. Cela suppose des lieux propices à la rencontre. Cela demande aussi, de la part des professionnels, une disponibilité et une capacité d’écoute. Est-ce pour autant suffisant? La question n’est-elle pas aujourd’hui posée de permettre aux parents d’être acteurs dans la vie même de l’institution? Il ne s’agit pas de nier l’apport particulier des professionnels de la petite enfance, mais de construire une véritable coopération entre ceux-ci et parents. Pour l’enfant.

Catégorie: Mémoire Educateur de jeunes enfants
Type de fichier: application/pdf
Date de création: 21-10-2022
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"Allô Maman, bobo" ou l'EJE face à la souffrance des jeunes enfants hospitalisés et de ses proches

J’ai donc effectué mon stage long à responsabilité éducative dans un hôpital de rééducation de la région parisienne. J’étais plus particulièrement dans le service de rééducation traumatologique et orthopédique infantile qui a une capacité d’accueil de 30 enfants en internat et de 15 enfants en hôpital de jour. Les enfants qui y sont hospitalisés ont entre 0 et 17 ans et nécessitent une rééducation après un traumatisme ou une chirurgie orthopédique. Ce service est également le lieu de suivi d’enfants atteints de malformation congénitale des membres, d’une pathologie osseuse congénitale ou acquise mais encore d’affections neuro-orthopédiques. La durée des hospitalisations va en moyenne de 3 mois à 1 an, parfois beaucoup plus.

Les enfants sont pris en charge par l’équipe soignante (médecins, infirmiers, auxiliaires de puériculture, aides soignants), par l’équipe de rééducation (kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotriciens, orthophonistes), par l’équipe éducative (deux éducateurs spécialisés, une éducatrice de jeunes enfants, une monitrice éducatrice et un animateur), et enfin par les psychologues, l’assistante sociale, et le personnel de service. La journée, les enfants sont scolarisés dans l’école qui se trouve au sein du service, exceptés ceux qui sont trop jeunes ou qui sont porteurs d’un handicap mental important ne permettant pas leur insertion dans une classe (ceux-ci restent donc dans le jardin d’enfants). Le reste du temps, les enfants peuvent aller au jardin d’enfants (la salle des « petits ») ou dans la salle d’ordinateurs (la salle des « grands »), en dehors des soins et des séances de rééducation.

Maintien des liens en institution: Idéologie ou Réalité ?
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Tout au long de ce mémoire, j’ai tenté de mettre en évidence comment un EJE peut, au quotidien, accompagner un enfant placé et ses parents, tout en m’interrogeant sur le maintien des liens et sa légitimité dans certains cas. En effet, l’EJE qui voit mise à mal sa mission de « maintien des liens parents / enfants » se doit d'évaluer la possibilité de ce maintien des liens ou de constater la rupture. Dans le cas d’un maintien, il s’agit d’abord pour l’EJE d’intervenir auprès de l’enfant, pour l’aider à se reconstruire et à supporter la séparation. Tout en aidant les parents à retrouver leur fonction parentale auprès de leurs enfants. Dans le cas d’une rupture, il me paraît nécessaire que l’EJE, en dépit de l’idéologie du lien, mette tout en oeuvre afin d'accepter une réalité souvent difficile.

De plus, il me semble raisonnable de se détacher de l'idée que : le statut de l'enfant qui n'a plus ou trop peu de relations avec ses parents est la pire destinée. Les recherches actuelles, notamment sur le processus de résilience, nous montre qu'une séparation définitive ne semble pas insurmontable pour l'enfant. Toute cette réflexion m’amène à la conclusion que l’EJE doit (en collaboration avec l’équipe et les partenaires sociaux) tout faire pour aider au maintien, à la rénovation ou la reconstruction des liens parents/enfants, mais qu’il doit aussi permettre à l’enfant d’entrer dans un processus de résilience lorsque la rupture semble inévitable. L’écriture de ce mémoire m’a fait prendre conscience de la complexité du concept de « maintien des liens ». En effet, l’avenir de l’enfant maltraité doit-il s’envisager avec ou sans ses parents ? Cette question est épineuse et divise.

Mais il me semble que l’on ne peut se prononcer définitivement car chaque situation est différente, demande une attention et une évaluation bien spécifique. Je pense qu’il faut avoir le souci de ne pas enfermer les personnes dans leurs actes. Les équipes ont pour première mission de discerner si le lien parent/enfant est structurant ou au contraire « destructeur »40. Ce dont je suis convaincue c'est que l’EJE doit ouvrir les yeux, pour s’ouvrir aux voies où l’enfant pourra évoluer dans un climat propice qui l’aidera à s’épanouir et à devenir un être social capable de vivre harmonieusement parmi ses pairs. En gardant à l’esprit que quelle que soit la « fragilité » des parents, quel que soit le danger auquel l’enfant est confronté, ils restent « ses » parents malgré tout. Il semblerait que les liens du sang aient un poids important, qui empêche souvent l’enfant de s’investir totalement dans un ailleurs. Ne constate-t-on pas que beaucoup d’enfants abandonnés, puis adoptés éprouvent cet irrésistible besoin de connaître leurs origines ? Le fait de connaître ses origines, c'est s’inscrire dans une histoire, une filiation, s’identifier et construire sa propre personnalité.

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C'est au cours de ses premières années qu'un sujet va construire ses repères à travers ses processus d'attachement et de séparation, et tout au long de sa vie, il sera confronté dans ses expériences quotidiennes à vivre et à revivre de l'attachement et de la séparation. Attachement et séparation qui se modèleront ou se remodèleront en lien avec chaque événement de la réalité extérieure (hospitalisation, déménagement, scolarisation, divorce...), mais aussi avec les bases fondatrices des premières expériences de l'enfance. Le cadre de ma réflexion se situe dans le processus d’institutionnalisation de l’enfant. L’accueil de l’enfant de moins de 2 ans en collectivité remonte à 1846 (date de la première publication du Bulletin de la société des crèches).

Cette instance a été créée dans le but d’ « aider les mères ouvrières à nourrir et à élever elles-mêmes leurs enfants »1. La crèche devient un lieu privilégié d’observation du développement physique et psychologique du tout-petit en bonne santé. Firmin M..., magistrat et adjoint au maire du 1° arrondissement de Paris, avait détecté une lacune considérable lors de l’étude du fonctionnement des asiles : « Que devient l’enfant de moins de 2 ans que l’asile n’accueille pas ? »2 Dans l’esprit du fondateur, la crèche serait la réponse. Il fallait investir ce lieu d’un projet social et éducatif conforme à la vision bourgeoise et catholique de la vie familiale (l’état institue les crèches par décret du 26 février 1862).

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Le nombre de décès par suicide a connu en France une augmentation importante au cours des vingt dernières années. Pour cette raison, il est devenu une priorité de Santé Publique avec par exemple la création des Journées Nationales de Prévention du Suicide organisées par l’UNPS (Union Nationale Pour la Prévention du Suicide) On recense actuellement en France 13 000 suicides par an (soit plus de victimes que les accidents de la route !) et les tentatives de suicide sont estimées à plus de 160 000 par an (mais il s’agit là d’une estimation minimum, car les tentatives de suicide ne sont pas systématiquement recensées et un certain nombre d’entre elles ne font pas l’objet d’une hospitalisation).

Si le suicide touche tous les âges et surtout les personnes âgées, on constate toutefois une évolution inquiétante chez les jeunes. Il représente la deuxième cause de décès chez les adolescents. L’augmentation signifiante du nombre de suicide chez les adolescents nous a interpellé. Pourquoi les jeunes tentent-t-ils de mettre fin à leurs jours ? Le suicide touche-t-il plus les garçons que les filles ? Toutes les classes sociales sont-elles touchées ?

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