LeSocial Emploi Prepa Doc Formateque

Assistant de service social

L'assistante de service social, qui est parfois spécialisé (drogue, alcoolisme, santé scolaire, enfance en danger…), apporte aide et soutien à des personnes, familles ou groupes en difficulté, en les aidant à s'insérer socialement ou professionnellement.

La fonction d'expertise du service social du travail

La fonction d'expertise du service social du travail

Après l’enquête, il semble que la place du service social dans une entreprise, qu’elle soit qualifiée de nodale, de carrefour ou de transversale, est réellement particulière. Cette position transversale permet ainsi au service social d’être considéré comme expert dans les relations individuelles mais également de participer à la politique sociale des entreprises en tant qu’expert des relations sociales. Le service social est en relation avec de multiples partenaires, il a un regard spécifique sur l’entreprise, ses composantes et l’environnement dans lequel elle se situe. Cependant la fonction d’expertise n’est pas exerçable partout, dans tous les modèles d’entreprise.

Ceci dépend beaucoup du jeu des acteurs, des relations de pouvoirs qui s’exercent, des ressources qui sont mobilisées. On peut apparenter le SST à “l’acteur de l’interface” décrit dans Les mondes sociaux de l’entreprise. Cet acteur possède le maximum de ressources de son côté. Il appartient, notamment, au réseau informel de circulation de l’information, il permet la prise en compte de l’environnement par l’organisation et il agit à l’intérieur mais également à l’extérieur de celle-ci. Il peut développer des stratégies de négociations. Il s’agit “d’un acteur-clé pour l’entreprise” . Néanmoins ce rôle à l’interface ne peut être mise en avant dans tous les types d’entreprise. Le travail en collaboration n’est pas automatique et il dépend du bon vouloir de chacun, de sa position dans l’entreprise et des enjeux de pouvoir.

Tout d’abord il me semble que nous sommes tous des acteurs dans un système et que chacun peut, selon sa place, agir plus ou moins sur ce système afin de l’améliorer. L’assistante sociale d’entreprise est donc dotée d’un pouvoir d’influence sur l’organisation, en tant qu’acteur de cette organisation. Elle peut agir sur le fonctionnement de celle-ci mais aussi sur ses dysfonctionnements. Ceci est lié non seulement à la façon dont les AS envisagent leur profession mais également au développement actuel des structures de l’entreprise. Le développement de la culture d’entreprise est dorénavant un outil de management. En effet depuis le début des années 80, on assiste à une mutation des relations de pouvoir dans l’entreprise. L’organisation fait de plus en plus attention aux régulations collectives en son sein. “Étudier le fonctionnement des entreprises c’est comprendre comment se construisent les relations de coopération et les interactions stratégiques entre les acteurs, pour peser sur les relations quotidiennes de travail et sur les objectifs même de la production.” .

Le contexte stratégique dans lequel se met en place le jeu des acteurs dépend des incertitudes auxquels ils sont confrontés, des enjeux qu’ils poursuivent et des ressources qu’ils mobilisent. Le jeu des acteurs dans une entreprise est une relation de pouvoir. Dans une organisation, les membres sont en situation “d’interdépendance inégale” , c’est-à-dire que tout un chacun a besoin de travailler en collaboration avec les autres pour réussir dans sa tâche mais chacun garde aussi une marge d’autonomie. Le travail en collaboration n’est donc pas automatique et il dépend du bon vouloir de chacun mais aussi de sa position dans l’organisation. Il existe un jeu entre les acteurs visant à influencer les conduites de l’autre pour qu’elles lui soient profitables ; ceci s’apparente à un jeu de pouvoir. Le deuxième point de départ de mon choix a été le lieu de mon stage, c’est-à-dire une DDE de la région parisienne.

Dans ce cadre là je me suis interrogée sur les missions de ce service social définies par le Ministère de l’Équipement et j’ai vu qu’il en existait trois : “le suivi individuel des agents, le travail collectif d’information et de prévention, l’assistance au management” . C’est sur cette mission d’assistance au management que je me suis arrêtée et j’ai cherché à en savoir plus sur ce qu’elle recouvrait, ce qu’elle induisait pour le travail de l’assistante sociale. Lors de mon stage, les AS des DDE de la région parisienne ont travaillé sur leur fiche de poste , ce qui m’a permis de discuter de cette mission. A travers cette mission d’assistance au management, le service social doit avoir un rôle de médiateur et de négociateur (entre les agents et entre les agents et leur hiérarchie), un rôle d’expert (CLHS , CTP , Comité de direction) et un rôle d’observateur social (rédaction d’un rapport d’activités, faire remonter les difficultés et les dysfonctionnements observés, intégrer la dimension sociale au sein de la gestion des ressources humaines). Dans le cadre de l’assistance au management, l’AS “participe à une démarche d’observation sociale qui contribue, dans la limite des obligations déontologiques, à révéler des dysfonctionnements plus généraux. Il peut alors être sollicité par l’encadrement pour une meilleure compréhension de ces dysfonctionnements collectifs ou individuels et développer une fonction d’analyse sociale”.

La position de l’AS dans l’entreprise est complexe, elle se trouve à la croisée de plusieurs chemins : entre la vie de l’entreprise et la vie sociale extérieure, entre le salarié et l’entreprise parfois, entre la vie personnelle et la vie professionnelle du salarié et intégrée dans le service social. Le fait que le service social du travail n’ait pas de position hiérarchique par rapport aux salariés rend-il cette place complexe ? Le service social du travail peut-il exercer des fonctions d’encadrement ? Le fait de ne pas avoir une telle position permet-il aux salariés étant en relation avec le service social et les AS qui le compose d’avoir une liberté d’expression quant à leurs difficultés personnelles et familiales mais aussi quant à leurs difficultés au travail ? Cette liberté d’expression que possède le salarié est-elle également valable pour le SST lui même en tant qu’acteur de l’entreprise ? Peut-être existe-t-il des entraves de la part des employeurs ?

Le développement de la fonction d’expertise compense peut être ces entraves ou bien un manque de marge de manœuvres dans le travail plus “traditionnel”. Le développement de la fonction d’expertise est-il une stratégie des services sociaux pour trouver une nouvelle place dans l’entreprise, pour jouer un nouveau rôle ? Est-ce que le développement de cette fonction permettrait au SST de devenir un véritable interlocuteur des autres services et de cesser d’être vu comme un spécialiste du social et du social uniquement ? L’important, pour moi, est la question de la place du SST dans l’entreprise.

Catégorie: Mémoire Assistant de service social
Type de fichier: application/pdf
Date de création: 14-09-2022
Historique du document:

0

Licence

Chacun des éléments constituant le site SocioDoc.fr sont protégés par le droit d'auteur. Il est donc strictement interdit d'utiliser, reproduire ou représenter même partiellement, modifier, adapter, traduire, ou distribuer l'un quelconque des éléments.

En cochant la case ci-dessous, j'accepte les conditions générales d'utilisation de SocioDoc.fr.

Accepter le terme et la condition

Documents associés

L'accueil des demandeurs d'asile isolés : le passage de l'exile à l'asile
L'accueil des demandeurs d'asile isolés : le passage de l'exile à l'asile

Être issue d’une double culture m’a sans doute influencé dans le choix de mon thème de mémoire. Je suis en effet sensible au thème de la migration qui suscite de nombreuses questions : que représente le départ de l’étranger dans sa société d’origine ? Comment l’étranger s’adapte t-il à une autre culture ? Comment celui-ci est-il perçu par la société d’accueil ?

Dans mon questionnement, je suis partie du principe que le migrant a choisi de partir, mais que se passe t-il lorsque celui-ci est contraint de s’exiler ? Comment dans ce cas la migration « forcée » est-elle vécu ?
On peut être contraint de quitter son pays pour de nombreuses raisons : économiques, de santé, pour des raisons familiales…Mais aussi, parce que l’on est persécuté ou que l’on craint de l’être pour des raisons politiques, ethniques, en raison d’une guerre civile… C’est sur l'exil contraint, en raison de persécutions ou craintes de persécutions, que j’ai souhaité approfondir ma réflexion.

Réflexion sur les minimas sociaux
Réflexion sur les minimas sociaux

Ma première approche du Revenu Minimum d’Insertion (RMI) a eu lieu au lycée en 2003. En effet, la loi du 1er décembre 1988 était au programme de sciences sanitaires et sociales. J’y ai appris que l’objectif de la loi était l’insertion des personnes en âge d’être actives mais sans emploi. A cette époque, j’ai eu le sentiment que le discours environnant concernant les allocataires du RMI était négatif. Par exemple : « les « RMIstes » ne veulent pas travailler, s’ils n’ont pas d’emploi c’est qu’ils le veulent bien, parce que quand on cherche on trouve ». Je me suis donc trouvée face à ce paradoxe.

L'insertion professionnelle des femmes bénéficiaires du RMI
L'insertion professionnelle des femmes bénéficiaires du RMI

Les lois du 1er décembre 1988 et du 29 juillet 1992 instituant le Revenu Minimum d’Insertion (R.M.I) s’inscrivent dans la logique de nombreuses politiques menées ces dernières années pour mieux vaincre la grande pauvreté en France. Cette loi a été une nouvelle étape dans la lutte contre l’exclusion, dans le combat pour l’insertion, pour la dignité de l’homme et pour une société plus solidaire. En 1998, la situation des populations exclues du marché de l'emploi et de la consommation touche des publics plus nombreux et très diversifiés.

C'est pourquoi, le 29 juillet 1998 est votée la loi n°98-657 d'orientation relative à la lutte contre les exclusions. Cette loi prévoit différentes mesures visant à favoriser l'insertion des personnes dites "exclues": garantir l'accès aux droits fondamentaux, prévenir les exclusions, répondre aux situations d'urgence, mieux agir contre les exclusions. Aujourd’hui encore, les allocataires du RMI rencontrent des difficultés d’accès à l’emploi. Le travail reste une valeur essentielle dans notre société. Il représente pour la plupart le moyen d’insertion le plus important parce qu’il confère un statut et il permet à la famille de s’autofinancer.

Majeurs protégés : garantir leurs droits, permettre aux familles de faire face.
Majeurs protégés : garantir leurs droits, permettre aux familles de faire face.

Dès mes études secondaires, j’ai marqué mon intérêt pour les personnes en situation de handicap. J’ai cependant terminé ce cycle d’études sans avoir jamais entendu parler de la notion de majeur protégé. Si, sans doute, je crois que j’avais déjà entendu à cette époque les termes de tutelle et curatelle, ils étaient vides de sens pour moi. Ces termes devaient prendre une certaine consistance pour moi à l’occasion d’une part d’un travail d’été et d’autre part dans le cadre de mes études supérieures. Je devais y découvrir que, si toutes les personnes en situation de handicap ne sont pas des majeurs protégés, de par la loi, certaines se voient accorder un statut protecteur.

En effet, depuis quatre ans à l’occasion de mes vacances d’été, j’ai eu la chance de travailler en maison d’accueil spécialisée, soit en tant qu’aide médico-psychologique non diplômé, soit pour la réalisation d’une étude de besoins dans le cadre d’un projet de création d’un SAMSAH . En tant qu’aide médico-psychologique et étudiant assistant de service social, le directeur de la maison d’accueil spécialisée m’a invité à prendre part aux réunions de service se déroulant une fois par semaine pour contribuer à ma formation. A l’occasion d’une de ces réunions auxquelles participait l’assistante sociale de l’association, compétente pour la maison d’accueil spécialisée mais aussi pour d’autres établissements relevant de la même association, celle-ci a évoqué le cas d’un résident dont le père venait de décéder. Elle a indiqué qu’elle était d’avis à inciter sa mère, elle-même très âgée, à faire les démarches pour « mettre son fils sous tutelle ».

Connexion

Assistant de service social

Abonnement

Recherche



Derniers Docs Assistant de service social

Les plus vus - Assistant de service social

Les plus téléchargés - Assistant de service social